Matinée de l’insertion

CINOR : Poursuite de la mobilisation collective pour l’avenir de notre jeunesse

29 avril 2022, par Marlène Sitouze

La CINOR s’engage dans le cadre de sa stratégie SBE, auprès du dispositif Contrat d’Engagement Jeune (CEJ) porté par la Mission Locale Nord, par la création d’un temps de rencontre entre les employeurs et l’opérateur Mission Locale Nord. La finalité du dispositif est l’insertion professionnelle durable : Sortie emploi : CDD> 6 mois, CDI, Alternance. D’où les rencontres de l’Insertion organisées hier en la salle du Conseil Communautaire de la CINOR, en présence de tous les participants.

L’Objectif de cette matinée était de créer un temps d’échange, rencontre et information entre les entreprises, la CINOR et la MLN au sujet des problématiques de recrutement mais également le vivier de candidats dont dispose la Mission Locale Nord.
Une problématique centrale résumée hier, sous forme de boutade, certes, mais, révélateur de l’enjeu : « Aujourd’hui, nous sommes là pour répondre en deux heures à une question : comment réaliser en deux heures l’adéquation entre les besoins des entreprises et les aspirations des jeunes ? ».

Aspiration centrale et unanime : un emploi stable

Un défi qui évidemment n’a pu être relevé mais à qui a minima a pu avancer au vu des échanges entre les représentants du monde économique et des jeunes présents à cet événement.
Car, au final, tout ramène à cette aspiration centrale et unanime : un emploi stable, ainsi que l’ont exprimé les jeunes engagés dans un parcours de CEJ.
Un objectif, par ailleurs, soutenu par l’ensemble des partenaires dont la CINOR. Au nom de laquelle, son représentant, Maurice Gironcel a rappelé le soutien actif, permanent et sans condition en faveur de l’insertion des jeunes à travers le recours aux différents dispositifs légaux mais également à travers le soutien de l’EPCI en faveur du tissu économique se déclinant notamment par un programme d’investissements pluriannuels soutenant le développement économique.
Intervenant pour le compte de l’État, le Sous-Préfète déléguée à la Cohésion sociale, Camille Dagorne a planté le décor :
« La Réunion connaît historiquement des taux de chômage particulièrement élevés (jusqu’à près de 25 %) et notamment chez les moins de 25 ans, dont 1/3 sort du système scolaire sans diplôme » avant de rappeler l’action de l’État :

Camille Dagorne, sous-préfète déléguée à la Cohésion sociale.

Action de l’Etat

« Conscient de ces difficultés, le Gouvernement a activement soutenu l’île avec le déploiement de mesures fortes qui portent leurs fruits.
Au cours de l’année 2020, La Réunion a été une des rares régions françaises créatrices nette d’emplois. Fin 2021, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) s’établit à 126 410, en baisse de 4,4 % sur un an. Il est de 159 280 toutes catégories confondues soit une baisse de 2,3 % sur un an.
Aujourd’hui le taux de chômage se situe autour de 17 %, encore 2 fois le niveau national mais en très nette amélioration.
Même si la situation demeure fragile, en particulier pour les jeunes dont le taux d’activité reste trop bas (39 % contre 48 % pour l’ensemble de la population active), La Réunion est le département d’Outremer qui voit sa situation au regard du chômage s’améliorer le plus nettement.
On estime à environ 100 000 le nombre de jeunes de 18 à 25 ans à La Réunion, dont plus de la moitié sont élèves ou étudiants ou en emploi. Restent donc quelques 42 500 jeunes auxquels s’adressent les politiques d’emploi qui sont surtout sur le bassin Nord.
C’est pour ces jeunes que le Gouvernement a déployé le plan 1 Jeune 1 Solution en 2021 afin d’offrir le maximum d’opportunités pour une jeunesse durement frappée par le contexte de crise ».

77 % des jeunes sans diplôme privés d’emploi

« En effet, mettre le pied à l’étrier est souvent compliqué pour un jeune et notamment un jeune peu ou pas diplômé, qui ne dispose pas des codes de l’entreprise, et cela a été rendu encore plus complexe depuis deux ans.
Par exemple, les jeunes qui n’ont aucun diplôme sont à 77 % inactifs ou sans emplois.
Nous mesurons chaque jour combien les acteurs de La Réunion sont en capacité de se mobiliser pour offrir des solutions aux jeunes éloignés de l’emploi et le secteur privé, le monde des entreprises est au cœur de cette dynamique collective.
Pour ne citer que quelques mesures mises en place par l’État au cours des derniers mois, sur lesquelles nous sommes en lien étroit, je voudrais souligner :
– le développement fort des contrats d’apprentissage notamment grâce aux aides à l’embauche du plan France Relance, plus de 10 700 contrats ayant été signés depuis le 1er janvier 2021 ;
– la réussite également de la garantie jeune en 2021 qui a vu les entrées doubler, passant de 2800 jeunes à 5 158. Ce niveau sera maintenu avec le Contrat d’engagement jeunes ;
– L’embauche aussi de 1 175 contrats aidés initiative économique (CIE) dans le secteur marchand en 2021, soit 600 de plus que fin 2020 ;
– ou encore l’accompagnement de 5 695 jeunes en AIJ Accompagnement intensifs jeunes par pôle emploi.
Sans être exhaustif il conviendrait aussi d’ajouter les dispositifs autour de l’IAE, des emplois francs et du développement des compétences, qui sont également mobilisés au bénéfice des plus jeunes. Je citerai enfin les accompagnements proposés par le RSMA »,
a conclu la représentante de l’État .

Jacques Lowinski, président de la Mission locale Nord.

« Un travail »

La parole a ensuite été donnée aux représentants de la Mission Locale Nord, de l’INSEE et des jeunes engagés dans ce dispositif « CEJ » dont l’aspiration commune se résume à ce leitmotiv naturel, légitime et dont tout un chacun porteur de mandat surtout politique ne pourra se défausser : « Un travail », revendication de l’immense majorité de Réunionnaises, jeunes ou moins et incarnée par la CGTR , les fameux : « Donn Kréol travay » ! Ou « Travail : Oui ! Chômage : Non ! ».

Marlène Sitouze

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