URSO-CGTR : Agir ou subir...

Cinq raisons d’être mobilisés le 21 novembre

20 novembre 2006

L’Intersyndicale CFDT-CFTC-CGTR-UNSA, dont les délégués se sont réunis à Saint-Denis en assemblée générale la semaine dernière, appelle ses adhérents à une large mobilisation le mardi 21 novembre. Avec (au moins) 5 revendications, présentées par les membres du bureau de l’URSO : contre le sabordage du dispositif du congé solidarité ; pour l’Observatoire des prix ; contre les “licenciements économiques” douteux ; pour la sécurité sur les chantiers et pour un SMIC à 1.500 euros.

Congé-solidarité :
« une action mesquine »

La CGTR trouve « mesquine » la façon dont le gouvernement « a sabordé sciemment un dispositif qui a permis à plus de 1.000 salariés de partir en pré-retraite, pour permettre chacun le recrutement d’un moins de 30 ans ». Le gouvernement, devant la demande de reconduction du dispositif de la Députée Huguette Bello, a préféré prendre la tangente, modifier les critères et exclure du dispositif les salariés du Commerce, ceux de la Santé (qui travaillent la nuit) et les organismes sociaux (CAF, CGSS...). « Le gouvernement dit qu’il reconduit, mais il a sabordé le dispositif. C’est une duperie de plus, qui mérite une action des travailleurs unis dans l’action et dans la rue le 21 », a commenté Jean-Marc Gamarus.

Budget des DOM : Pas de “saucissonnage” dans les salaires

A propos du budget des DOM, l’Union régionale CGTR estime que « le gouvernement a soufflé le chaud et le froid ». (...) Le problème sérieux est celui « des revenus, des prix et du pouvoir d’achat », a poursuivi Jean-Marc Gamarus, sans ignorer le problème des « rentes de situation ». Pour la CGTR, la bataille passe par la création de l’Observatoire des prix « attendu fortement par une majorité de la population », a-t-il dit. (...)

Licenciements économiques : plus de transparence

« Aujourd’hui, il y a des entreprises qui se disent en difficulté mais qui refusent d’ouvrir leur comptabilité à un contrôle et qui débarquent les salariés pour un oui, pour un non », a alerté le syndicaliste, en rappelant la fermeture de l’hôtel des Aigrettes et les 8 licenciements de la Soboriz. (...)

Le SMIC à 1.500 euros

Rappelant la motion votée par le 5ème Congrès de l’URSO - Un salaire doit satisfaire les besoins des travailleurs ! - le bureau de l’URSO appuie la revendication d’un SMIC à 1.500 euros. « Vivre avec moins de 1.000 euros, c’est pas vivre, c’est survivre », a estimé Jean-Marc Gamarus en évoquant le nombre grandissant « de travailleurs pauvres, désemparés, endettés ».
La CGTR a établi que les salariés de La Réunion perçoivent globalement 1.900 euros de moins que les salariés de France, tandis que le gouvernement se prévaut d’une croissance « qui s’appuie surtout sur la consommation des ménages ». Des ménages qui s’endettent, pendant que le gouvernement exonère toujours plus les entreprises : 24 millions d’euros d’exonération en 2005... et des miettes aux deux tiers des salariés qui perçoivent les minima, par la “prime pour l’emploi”.

La bataille des salaires en particulier « ne peut se mener sans les salariés », a-t-il ajouté. Les autres non plus. Les syndicats unis appellent en conséquence les salariés à se mobiliser le mardi 21 « pour peser sur les décisions ». « Agir ou subir, c’est maintenant aux salariés de choisir ! ».

P. David


Appels à la manifestation

UIR-CFDT

« Congé solidarité : la honte »

Contre toute attente, l’UIR-CFDT apprend que l’amendement du gouvernement, en tout point conforme à celui des Députés Audifax et Victoria, restreint l’accès au dispositif et baisse la participation de l’État à 50%. En se félicitant de cet amendement, nos Députés ont mis fin au Congé Solidarité et ont privilégié « la négociation » avec l’État au lieu de rencontrer les organisations syndicales.
L’UIR-CFDT ne s’étonne plus d’une telle complicité et demande aux salariés de s’en souvenir pour les échéances futures. En durcissant les conditions d’accès au dispositif et surtout en excluant les secteurs les plus pourvoyeurs de congé solidarité, et ce par simple calcul comptable, le gouvernement a pris la responsabilité de laisser au chômage des milliers de jeunes Réunionnais. Le gouvernement n’a pas la même attitude quand il s’agit d’accorder des millions d’euros d’exonérations sociales qui ne créent pas d’emplois.
Devant le mépris du gouvernement à l’égard des salariés et de notre jeunesse, l’UIR-CFDT appelle tous les salariés à venir manifester leur colère le mardi 21 novembre devant l’ancienne gare routière de Saint-Denis dès 9 heures.

La CGTR Région Nord

Ils ne demandent qu’à travailler !
La CGTR Région Nord appelle l’ensemble les salariés du public, du privé et les privés d’emploi à une journée d’action et de mobilisation, le mardi 21 novembre 2006 à 9h devant l’ancienne gare routière à Saint-Denis :
•Pour la reconduction du dispositif du congé solidarité et contre la politique anti-sociale du gouvernement aux ordres du patronat, qui remet en cause tous les droits acquis par les salariés, droit à une retraite décente, droit à la santé, droit syndical, etc...
•La remise en cause du temps de travail (35 heures) que le gouvernement veut imposer aux travailleurs sous le prétexte de « travailler plus pour gagner plus », c’est offrir aux employeurs une flexibilité sans précèdent dans l’utilisation de leur main-d’œuvre. C’est opposer les travailleurs entre eux, en jouant à la fois sur l’individualisme et sur la détérioration constante de leur situation depuis ces dernières années ; en opposant d’ailleurs le droit individuel aux droits collectifs, jusqu’ici garantis par la puissance publique. C’est au fond une politique de casse du Code du Travail, du droit du Travail et du droit social français qui est engagée par ce gouvernement et le MEDEF.
• La nécessité de véritables négociations des salaires dans le secteur public et privé. Car dire qu’il faut travailler plus pour gagner plus, c’est bien reconnaître que les salariés manquent d’argent, que leurs salaires ne suivent même pas l’augmentation du coût de la vie, que la précarisation joue à fond pour comprimer la masse salariale. (...)
• La nécessité d’une véritable politique de l’emploi. Les dizaines de milliers de travailleurs aujourd’hui privés d’emploi, les dizaines de milliers d’autres qui sont à temps partiel, sur des Contrats à durée déterminé (20h/semaine), eux, ne demandent qu’à « travailler plus pour gagner plus ». Ils ne demandent qu’à travailler ! (...)
•L’extension des conventions collectives nationales : jusqu’ici, une partie du patronat local refuse d’appliquer à La Réunion les conventions collectives nationales et refuse donc de considérer les travailleurs de La Réunion au même titre que les travailleurs de Métropole, à travail égal-salaire égal.
Les travailleurs ne peuvent l’accepter ! C’est pourquoi, l’Union Régionale CGTR Nord, appelle l’ensemble des travailleurs du secteur public et privé, les privés d’emploi à participer massivement à la grève du 21 novembre.

• Syndicat Santé sociaux

Syndicat Santé sociaux UIR-CFDT exprime sa profonde indignation devant la remise en cause du Congé solidarité qui exclut des centaines de salariés du secteur social et médico-social.
Le syndicat dénonce la complicité bienveillante des députés réunionnais qui ont cautionné la manœuvre au mépris des jeunes chômeurs à la recherche d’un emploi.
Face à cette provocation, le syndicat Santé sociaux appelle l’ensemble des salariés à participer massivement à la manifestation du mardi 21 novembre dès 9h à l’ancienne gare routière de saint-Denis.

Pavé, à mettre au milieu de la page

• CFTC - CGTR - UIR CFDT - UNSA

Salariés, mobilisons nous pour :

- La reconduction et l’amélioration du Congé Solidarité qui est en danger

- De vrais emplois et contre la précarité (NON AU CNE...)

- Des salaires décents et la prise en compte de l’inflation à la Réunion

- Pour de réelles négociations salariales dans toutes les entreprises

- Pour de meilleures conditions de travail...

Toutes et tous ensemble dans l’unité

Mobilisation et grève le 21 novembre 2006
Rendez-vous à 9h à l’ancienne Gare routière de Saint-Denis


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Messages

  • Suite à la journee de greve pour la reconduction du conge solidarite , nous n’avons eu aucune reponse de la part du gouvernement actuel ni meme un mot de la part de nos chers deputés reunionnais audifax et victoria , bien sur ils attendent les echeances electorales de mai , mais je crois que la droite devra attendre encore longtemps , je ne suis pas de gauche mais je crois que pour une premiere fois (j’aurai 55 ans en mars 2007 ne pourvant plus partir en conge solidarite ) je voterai au moins une fois pour la gauche peut etre il y aura t-il un changement sur ce qui a ete decidé par le gouvernement de villepin


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