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5 août 2010, par
« Transparence », « dialogue social »… pas un jour ne passe sans que les journaux, la radio, la télévision n’égrènent le chapelet de ces mots. Que valent-ils dans la réalité ? Pas grand-chose, comme le montre chaque jour l’actualité sociale.
“Témoignages” donnait hier la parole aux travailleurs de la société Alarme 2000, privés de revenus et payés en chèques en bois depuis plus de deux mois. Des salariés connus pour leur professionnalisme, dont les institutions utilisent régulièrement les services. Mais il faut voir comment on leur parle. Leurs légitimes demandes d’explication rencontrent des explications ridicules. Ils ont reçu des chèques sans provision ? C’est parce que l’entreprise a « changé de banque ». Pourquoi a-t-elle changé de banque ? Parce que l’ancienne banque a soldé le compte ouvert par la Direction. Pourquoi le compte a-t-il été soldé ?
Histoires à dormir debout
Parce que le banquier n’aurait pas apprécié que trois travailleurs d’Alarme 2.000 se retrouvent au Prud’hommes. Nouvelle banque, nouveau service d’affacturage, raconte-t-on encore aux employés. L’argent serait « bloqué en Métropole », du fait du nouveau contrat. « Nimport’ koué », commente avec raison un salarié à “Témoignages”, sous couvert de l’anonymat. Et c’est bien là le problème : à Alarme 2000, les salariés ne peuvent pas parler à l’intérieur de leur entreprise. Et sont obligés d’entendre des histoires à dormir debout dans ce genre-là. Pourquoi ? Parce qu’à La Réunion, le chômage touche plus d’1/3 de la population, et frappe plus de la moitié des jeunes. « Après 6 ans de chômage, je ne peux pas me permettre d’ouvrir ma gueule », nous déclare l’un de nos contacts.
« Nou lé pa couillon »
« Nou voi bien néna in problèm. Mé nou pé pa di rien. I veu pa dir nou lé couillon », ajoute son camarade, lui aussi sans paye. Une précarité qui se généralise dans la société réunionnaise, entretenue çà et là à coups de CDD et de “petits contrats”… et ajoute son cortège de maux au cancer du chômage.
Pire encore : dans cette atmosphère dominée par la peur de perdre l’emploi, le patron — ou parfois faut-il l’appeler le « dirigeant », peut même parfois donner le ton, et détourner la colère des travailleurs de ses propres responsabilités. C’est bien ce qui s’est passé lors du conflit de l’ARAST : après une faillite spectaculaire, les dirigeants, pourtant mis en cause pour leurs revenus exceptionnels, n’ont pas eu à rendre de comptes.
Détournement de responsabilité
Pourtant, leurs revenus approchaient les 9.000 euros mensuels, hors avantages en nature. À plusieurs reprises, la sonnette d’alarme avait été tirée. Les mises en garde visaient plus particulièrement le poids excessif des rémunérations d’une Direction qui, pourtant, n’avait pas l’étiquette patronale à proprement parler, et se présentait comme animée de la fibre sociale. On connaît la suite : l’affaire prenant un tour politique, les manifestations épargnant l’AGS, la disparition et le reclassement tranquille des dirigeants à des postes bien payés. Pas un mot d’explication, pas une seule parole des dirigeants envers les anciennes salariées de l’ARAST. Il leur a suffi de quelques contacts bien placés, d’un réseau d’affinités politiques et de quelques alliés dévoués pour éviter que le regard des travailleuses se portent sur leurs petites affaires.
Geoffroy Géraud-Legros
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