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Une décision du représentant du gouvernement permet au MEDEF de claquer la porte
22 juin 2011, par
Le 5 mars 2009, des dizaines de milliers de Réunionnais manifestent pour exiger des mesures urgentes face à la crise. Parmi les revendications figurent la hausse des minima sociaux, des bourses des étudiants et l’augmentation des salaires. C’est à ce moment que le représentant du gouvernement refuse la proposition réunionnaise du COSPAR pour régler la question des salaires. Deux ans après ces manifestations et la signature d’un accord salarial, l’intransigeance de la nouvelle direction du MEDEF pousse les travailleurs à l’action.
Après avoir démarré en novembre 2008 à La Réunion sur la revendication du prix des carburants, le mouvement social s’est ensuite étendu à la Guyane, puis à la Guadeloupe et en Martinique. Aux Antilles et en Guyane, les revendications ne concernent plus seulement le prix des hydrocarbures, mais ils s’étendent à toutes les demandes de la population. C’est donc amplifié par cette transformation que le mouvement revient à La Réunion. Il se structure par la rencontre de plusieurs organisations qui décident le 5 février 2009 de créer le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion (COSPAR). Le COSPAR rédige une plate-forme revendicative avec des mesures urgentes : baisse des prix et augmentation des revenus.
Un mois plus tard, des dizaines de milliers de Réunionnais sont dans les rues de Saint-Pierre. Conséquence du succès de cette mobilisation, des négociations sont ouvertes sur toutes les revendications. Plusieurs aboutissent rapidement, c’est le cas notamment de la baisse des prix des carburants décidée par le préfet, du gel des loyers des logements sociaux. Avec la grande distribution, les discussions sont plus difficiles mais finissent par aboutir à la baisse des prix de 254 produits de grande consommation.
La contre-proposition du COSPAR
Le blocage persiste pour les salaires. En Guadeloupe, le gouvernement a signé avec les syndicats un accord qui prévoit une augmentation de 200 euros pendant 3 ans selon le procédé suivant : 150 euros de la puissance publique dont l’État pour les salaires en dessous de 1,4 SMIC, et 50 euros du patronat.
À La Réunion, le préfet s’implique dans les discussions pour arriver à un résultat voisin. Il tente d’imposer la solution suivante : 100 euros de l’État (RSTA) et 50 euros venant du patronat, le tout pendant trois ans. Le 18 mars, Paul Vergès et Nassimah Dindar posent le problème des travailleurs privés d’emploi : seront-ils exclus de l’augmentation parce qu’ils n’ont droit qu’à un minima social ? En tout état de cause, la proposition du représentant de l’État ne passe pas.
Alors le soir même, le préfet Maccionni apparaît successivement dans les deux journaux télévisés et liste tout ce qui serait obtenu si l’accord qu’il défend était signé. Et de joindre le geste à la parole en faisant mine de sortir son stylo de la poche. Mais le COSPAR ne se laisse pas impressionner par cette manœuvre.
Le 28 mars, le COSPAR présente une proposition permettant la pérennisation du dispositif au bout des trois ans. Il s’agit de « globaliser la subvention de l’État et la contribution des entreprises dans un fonds qui est ensuite redistribué à parts égales entre les travailleurs concernés par l’accord. La cotisation des entreprises à ce fonds est proportionnelle à leur effectif, propose tout d’abord le COSPAR, ce afin que chacun puisse contribuer en fonction de ses possibilités ».
Arrogance et intransigeance
Le MEDEF fait part de son intérêt pour cette proposition. Mais trois jours plus tard, l’État met fin brutalement à l’espoir de cette sortie de crise, le préfet refuse la proposition réunionnaise. Et désormais, les négociations ne se dérouleront plus à la Préfecture.
Plus d’un mois plus tard, les syndicats et le MEDEF signent un accord salarial sur la base de 100 euros de l’État jusqu’à 1,4 SMIC et 50 euros du patronat.
Mais au cours des deux dernières années, la situation de La Réunion a changé. Le MEDEF a une nouvelle direction, et à la veille d’une rencontre avec les syndicats, son président Yann De Prince annonce dans la presse qu’il ne signera pas une prolongation de l’accord salarial.
Devant une telle intransigeance, les représentants des travailleurs n’ont d’autre choix que de régler la question par le rapport de forces. Voilà où mène le refus par le représentant de Paris d’une solution réunionnaise. Car nul doute que si cette dernière avait été acceptée, la nouvelle direction du MEDEF n’aurait pas pu agir de la sorte.
M.M.
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