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Rassemblement à Saint-Denis et défilé à Saint-Pierre
29 avril 2016, par
Hier à Saint-Denis et à Saint-Pierre, un rassemblement et un défilé ont eu lieu pour demander le retrait du projet de loi El Khomri, considéré comme un texte de régression sociale qui diminue les droits des travailleurs.
A trois jours du Premier mai, l’Intersyndicale CGTR-FO-FSU-Solidaires-UNEF a appelé hier à une journée de mobilisation à La Réunion contre le projet de loi El Khomri, qui prévoit d’importants changement dans le Code du travail. Un rassemblement s’est tenu à Saint-Denis, avec 500 participants. À Saint-Pierre, les organisateurs ont annoncé 1000 manifestants dans le défilé.
Malgré les reculs du gouvernement sur certains points, le plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif sont devenues un barème indicatif et plus obligatoire, l’essentiel du texte demeure. Les syndicats s’opposent à un projet qui verrait la primauté de l’accord d’entreprise sur le Code du Travail, et des facilités pour licencier. À La Réunion où le taux de chômage est proche de 30 %, il serait aisé d’imaginer les conséquences dramatiques si un tel projet était mis en œuvre.
À Saint-Denis, la mobilisation était plus forte que le 31 mars dernier. À partir de 9 heures, les manifestants ont commencé à se regrouper devant la préfecture. Soutien de la première heure de la mobilisation contre la loi El-Khomri, le PCR était représenté par une forte délégation des sections de l’Est, du Nord et de l’Ouest, conduite par deux secrétaires généraux, Maurice Gironcel et Ary Yée Chong Tchi Kan.
Les prises de parole ont été précédées par plusieurs chansons, dont le maloya de François Saint-Omer « la loi fransé lé makro mèm ». Entendre ce maloya en créole devant la préfecture montre tout le chemin parcouru pour la liberté d’opinion et la reconnaissance de l’identité culturelle des Réunionnais. Des avancées permises par l’engagement des militants communistes à La Réunion.
Des représentants de l’intersyndicale étaient ensuite invité à prendre la parole. L’expression était libre, mais à condition d’être membre d’un syndicat, a rappelé Eric Marguerite, le secrétaire départemental de Force Ouvrière.
Hélio Eyriet, président de l’UNEF Réunion a dénoncé « une loi nocive » pour tous les salariés et tous les jeunes. Malgré les tentatives du gouvernement pour faire passer le texte, « nous irons jusqu’au bout ».
Pascal Valiamin de Solidaires a rappelé les conditions de travail déjà difficiles aujourd’hui. Il appelle à garder « cette indignation, cet esprit de combat », tout en soulignant qu’être moderne, c’est combattre la régression sociale contenue dans ce projet de loi.
Marie-Hélène Dor constate que le projet de loi est du « jamais vu » en termes de « dégradation des droits des salariés ». Elle a appelé au devoir de mémoire, car les acquis contenus dans le Code du Travail sont le résultat des luttes des ainés. « On ne veut pas de ce projet de loi », a-t-elle dit. Elle a précisé que la fonction publique est également concernée, car le Code du Travail y est transposé. C’est la porte ouverte à l’arbitraire, sous la coupe de directeurs de service peu scrupuleux. De plus, « les jeunes sont menacés par une vie entière de précarité ».
Didier Bernus, représentant de la confédération FO-Santé en visite à La Réunion a affirmé que « les salariés refusent la pression ». « Une seule solution : le retrait », a-t-il martelé. Tous les salariés sont visés par ce projet de loi, « un concentré des politiques d’austérité ». Il a appelé à « ne pas lâcher », car « le gouvernement craint le débordement social ».
Véronique Hummel, du Syndicat national des journalistes (SNJ) a souligné que la presse écrite est « le laboratoire » de la loi El Khomri. Les journalistes subissent une précarisation accentuée. La tendance est d’imposer l’évolution d’un statut de salarié vers celui d’un prestataire de service externe, qui n’est plus payé sous forme de salaire mais qui présente une facture en tant qu’autoentrepreneur. Toutes les protections disparaissent. Elle a aussi lancé un appel à la solidarité pour sauver le « Journal de l’île » et plus largement la presse écrite qui ne peut vivre que par la vente et les abonnements.
Jean-Pierre Técher a insisté sur la responsabilité du gouvernement, qui constititutionnellement doit être au service de la population. Lui aussi a exigé « le retrait de la loi ».
Jacques Bhugon de la CGTR a appelé à accentuer la mobilisation contre le projet gouvernement-MEDEF, sinon les travailleurs seront livrés pieds et points liés au patronat. Il a donné un exemple d’une mesure permise par le projet de loi : des jours fériés spécifiques à chaque entreprise. Ce jours de repos ne seraient plus le résultat de l’application du Code du Travail, mais d’un accord d’entreprise. « Avec la loi El Khomri, le Code du Travail sera désarticulé », a poursuivi le syndicaliste, « c’est plus grave que la loi Macron ». Conclusion : « la mobilisation continue jusqu’au retrait du projet ».
La prochaine manifestation est fixée après-demain, pour le défilé du 1er mai. Une seule manifestation est prévue à La Réunion. Elle partira du Jardin de l’État à Saint-Denis pour se diriger vers la préfecture.
Le rassemblement s’est ensuite terminé dans une certaine confusion. Des syndicalistes du SAIPER est en effet arrivé pendant les prises de parole et a voulu directement rencontrer le préfet avant d’être arrêté par un cordon de policiers. Didier Debals, porte-parole du syndicat, a voulu s’exprimer mais il n’a pas eu accès au micro. Il est alors monté sur un banc pour s’adresser à la foule afin de dénoncer cette censure. Un groupe de citoyen se disant « non encarté dans un syndicat » a également déploré le fait de ne pas avoir pu prendre la parole lors du rassemblement, et l’a fait connaître de vive voix.
Souhaitons que le défilé du 1er mai puisse se dérouler dans l’unité la plus large.
M.M.
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