Contre la vie chère : les propositions du PCR

25 août 2007

Jeudi, le Parti Communiste Réunionnais a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé l’injustice sociale provoquée par la vie chère. Le PCR a fait part de ses propositions qui peuvent être rapidement mises en place. Il les adresse au gouvernement. Nous les reproduisons ci-après.

Baisser les prix à la consommation en appliquant la loi Galland
C’est possible, puisque le Secrétaire à la Consommation et au Tourisme, Luc Chatel, l’a confirmé à l’occasion du lancement en juin dernier de la deuxième étape de la loi Galland. Cette réforme, a-t-il dit, « permettra de réintégrer dans le prix de vente final l’ensemble des avantages obtenus par les distributeurs » et « de baisser à nouveau de l’ordre de 3% à 7% les prix des grandes marques dans la grande distribution ces prochains mois ».
« Depuis 2005, nous avons obtenu 3,2% de baisse sur les produits de grandes marques dans les hypermarchés ; cela veut dire que nous avons réussi à enrayer l’inflation connue au début des années 2000 »,
s’est félicité Luc Chatel qui n’entend pas s’arrêter en si bon chemin : « ...on a de la marge de manœuvre », affirme-t-il.

Réviser les taux de crédit à la consommation
Est-il normal que les taux de crédit à la consommation augmentent au moment même où les familles sont contraintes de l’érosion importante de leur pouvoir d’achat ? Cela n’est pas normal et totalement immoral.
Il faut revenir à des taux de crédit acceptables, si l’on ne veut pas voir ici ce que l’on a vu avec le problème des “subprime” aux États-Unis.

L’État doit effacer la dette des ménages des plus pauvres
Un peu à la façon de ce qui peut se faire envers les pays les plus pauvres de la part des pays les plus riches.
Si chacun y met un peu du sien, l’État en premier, est-il vraiment déraisonnable de penser que l’on puisse aller vers l’extinction des dettes de ménages dont les facultés contributives sont réduites pratiquement à zéro ?

La baisse des prix des loyers
De façon générale, le prix des loyers est très cher et devient de plus en plus insupportable. Or, dans l’établissement de ce prix, entrent de nombreux paramètres qui peuvent être révisés. Notamment tout ce qui relève d’un certain confort individuel ou familial discutable.

Améliorer le revenu des familles
L’État doit donner de la cohérence à sa politique sociale. S’il reconnaît la hausse des prix, il doit agir en conséquence et intervenir sur le SMIC et les minima sociaux.

Créer de l’emploi
Dans la grave situation de chômage qui est la nôtre, il faut ouvrir le maximum d’emplois aux Réunionnais, notamment aux plus nécessiteux. Des emplois aidés dont on aura le souci de pérenniser.
Aucune piste ne peut être écartée, tous les gisements d’emplois possibles - notamment dans le secteur de l’environnement (comment ne pas penser ici au Parc National des Hauts qui est entrain de se mettre en place ?), celui de la petite enfance ou de l’aide à la famille... - doivent être explorés.

Observatoire des Prix et des Revenus
Le PCR fait part de ses inquiétudes quant au fonctionnement de ce nouvel outil.
« Trois commissions ont été créées pour le prix des carburants, le foncier, le prix des billets d’avion. Ce sont des sujets sur lesquels il faut travailler », a expliqué en conférence de presse Élie Hoarau. Mais d’autres sont essentiels et ne font pas l’objet de la création d’une Commission.
« Ce qu’attendent les Réunionnais, c’est la transparence sur les prix de la distribution courante et des services », souligne le secrétaire général du PCR, « pourquoi ces prix sont-ils beaucoup plus élevés qu’en Métropole et qu’aux Antilles ? ». Quant à l’étude des prix des carburants, elle ne doit pas se limiter aux données fournies par la Préfecture. Il est nécessaire d’étudier plus en amont « le pourquoi du comment de la facture pétrolière que l’on présente aux Réunionnais ».


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