
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
1er mai - Fête du travail
2 mai 2005
Grande procession des travailleurs hier dans les rues de Saint-Denis pour la Fête du travail. De nombeux Réunionnais ont porté haut et fort, dans l’unité, leurs revendications pour une Europe plus sociale et un gouvernement moins rétrograde.
(Pages 4 et 5)
"Ceux qui luttent sont ceux qui vivent", "Contre la politique anti-sociale de la droite", "Non au traité", "Sauvons le service public". Les slogans ne manquent pas. "C’est parce que nous sommes devant un véritable bulldozer, un gouvernement brutal", explique Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR.
Les thèmes revendiqués sont en effet autant divers que l’emploi, la précarité, l’égalité professionnelle entre sexes, et bien évidemment l’inévitable Traité constitutionnel. Cela pose de manière incontournable le problème de l’allégeance du gouvernement à la doctrine libérale européenne.
Tout est lié. Et les processionnaires du 1er mai en sont presque tous convaincus. Presque ? Une pincée de socialistes participe au défilé sous la houlette de Gilbert Annette, un défenseur du “oui” bien perdu dans la masse des partisans d’une véritable Europe, plus sociale.
Le 29 mai, une phase importante de l’histoire de l’Europe se joue. Les travailleurs réunionnais se sont d’ores et déjà prononcés contre cette mauvaise copie européenne, qui mérite d’être revue à coup de marqueur rouge.
"Nou voi zot i fé pitié"
Les travailleurs investissent les rues dionysiennes. Du Jardin de l’État, direction les rampes Ozoux. Les manifestants marchent sur le MEDEF. Une dizaine de policiers garde soigneusement ce haut lieu du patronat, antichambre du dogme du Marché, table ronde des chevaliers du capitalisme ultra-libéral.
Ivan Hoareau déclare "trouver inadmissible une telle instrumentalisation des forces de l’ordre par le MEDEF". Et de poursuivre ironiquement : "c’est un syndicat qui écrase les travailleurs et qui demande aujourd’hui à être protégé".
Les processionnaires commencent alors à entonner un maloya krazé : "a ! somin MEDEF sa lé long. A ! tipa tipa n’arivé", et poursuivent leur route vers le bas de La Rivière. Le comble du jour, ce sont 2 ouvriers qui travaillent sur une toiture d’un atelier en réfection, un dimanche, jour chômé, un 1er mai,... devant la Direction départementale du travail. "Désann èk nou bann kamarad. Nou voi zot i fé pitié", entonnent une centaine de Josaphat péi. Un manifestant les appelle au bon sens et déplore : "le patron est responsable. C’est la honte. Cela signifie qu’il y a encore un gros problème de prise de conscience".
Peu convaincus, sûrement contraints au travail, les 2 ouvriers poursuivent leur ouvrage, passant outre le Code du travail. Les manifestants eux continuent leur route, pour enfin investir la place du Barachois.
Situation d’insécurité sociale
Sous le kiosque, l’Intersyndicale appelle à un vote sévère le 29 mai. L’Europe doit être sociale, et non pas une mascarade de société européenne qui profite à ses plus nantis citoyens.
"De manière hypocrite, on est en train de remettre en cause tous les acquis sociaux", indique Axel Zettor (CFDT), qui note que le gouvernement "augmente le temps de travail sans augmenter les salaires. Il impose de travailler plus pour gagner moins".
La Fête du travail, rappelle-t-il, est une journée internationale du travail, synonyme d’avancée sociale pour les travailleurs les plus défavorisés. Force est de constater, selon le syndicaliste, que le gouvernement Raffarin "se prive de moyens pour développer une véritable politique de l’emploi". Les mesures gouvernementales pour l’emploi sont inexistantes. La précarité est remplacée par la même précarité, sinon pire.
On assiste aussi désespérément à la baisse du pouvoir d’achat, tandis qu’un privilégié, à lui seul, bénéficie de 38,5 millions d’euros d’indemnité retraite après avoir dirigé le groupe Carrefour.
On comprend dès lors que les syndicats appellent à chômer le Lundi de Pentecôte. "Nous serons en grève, dans la rue", annonce Jean-Claude Bénard (Solidaires). Le lundi 16 mai, les travailleurs réunionnais se retrouveront dans la capitale du Sud pour dénoncer "ce gouvernement orgueilleux", qui installe la France "dans une situation d’insécurité sociale", déclare Armand Hoarau (UNSA).
Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, note quant à lui la détermination réunionnaise face à l’attaque du gouvernement. Les Réunionnais diront “non” au travail forcé le 16 mai, qu’importe le chantage de la solidarité envers les personnes âgées.
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités envers les aînés de la Nation, tout comme il doit s’attacher à s’engager “réellement” pour l’emploi pérenne, un salaire valorisé, des conditions de travail conformes au Code du travail. La France doit marquer sa présence dans les instances européennes par son regard social sur ses citoyens. "Tardra viendra... 2007 la pa loin".
Bbj
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