Grève au Casino de Saint-Gilles

Convention collective nationale non respectée

20 novembre 2006

Tout le personnel de l’établissement des Jeux de Saint-Gilles, avenue des Mascareignes, est entré en grève sur un différend avec la Direction locale au sujet des salaires. La venue d’un dirigeant national est annoncée.

Les salariés en grève attendent de pied ferme le dirigeant dont la venue leur a été annoncée pour la semaine prochaine. D’ici là, « pas question de reprendre le travail ! », disent les salariés. Le Casino est fermé. Les grévistes ont installé des tentes et c’est l’heure des grillades.
Rosaire Imus, de la Fédération Commerce de la CGTR, est venu appuyer les grévistes. Il a la feuille de paie d’un salarié de l’entreprise et montre le Code APE : « NAF 927A, c’est écrit en haut, à gauche. Quand cela figure sur une feuille de paie, la Convention collective nationale doit s’appliquer à l’ensemble du personnel », dit-il à l’adresse des grévistes.

La Déléguée du personnel et déléguée syndical, Norma Augusto, est dans l’entreprise depuis son ouverture, en 1995. Ils ne sont pas nombreux à être aussi anciens et cela lui donne une vision globale de la politique des salaires. « Ils devraient appliquer la Convention collective nationale », estime-t-elle. La plupart des salariés sont payés au SMIC et la grève a démarré suite à un différend non réglé dans les négociations annuelles obligatoires concernant l’ancienneté.
Rosaire Imus prend l’exemple d’un salarié présent dans l’entreprise depuis 10 ans. Il gagne un peu plus de 1.360 euros brut par mois et d’après la CCN - qui applique 3% du salaire après 3 ans, 5% après 5 ans et 10% après 10 ans d’ancienneté -, son salaire brut devrait être au-dessus de 1.500 euros mensuels.

La Direction propose à la place une majoration d’ancienneté appliquée au salaire brut annuel par 1/12ème, à l’exclusion des primes ou indemnités de toute nature. Dans l’exemple considéré, la majoration d’ancienneté est de 12,08 euros par mois, à la place des 136 euros qui devraient abonder le salaire chaque mois.
Et ce n’est pas un problème d’argent, vu la quantité qui entre dans le Casino chaque année. En 2005, les bénéfices ont été supérieurs à la masse salariale brute de l’entreprise, salaire du directeur compris !
C’est pourquoi les salariés disent qu’ils ne lâcheront rien sur cette question de l’ancienneté : ils attendent le directeur national pour parler chiffres.

P. David


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