La quasi-totalité des avancées sociales suspendues pour longtemps

Coronavirus en Inde : le BJP profite de la crise pour détruire les droits des travailleurs

14 mai 2020, par Mathieu Raffini

Alors que l’Inde est touchée par le coronavirus et confinée avec 47480 cas pour 2415 décès, les Etats de l’Uttar Pradesh (le plus peuplé du pays) mais également ceux du Gujarat (principal Etat au niveau de l’industrie), du Madhya Pradesh, du Rajasthan, du Punjab ainsi que l’Himachal Pradesh, gouvernés par le BJP, parti d’extrême droite au pouvoir, profitent de la crise pour détruire les droits des travailleurs.

En effet, les gouvernements de ces Etats ont décidé de suspendre purement et simplement la quasi-totalité des droits des travailleurs, et ce pour les trois années à venir.
Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, la journée de travail pourra passer de huit à douze heures. Au Madhya Pradesh, les entreprises de moins de 40 salariés ne seront plus tenues de respecter les normes de sécurité industrielle, les nouvelles usines seront exemptées des règles basiques d’accès aux toilettes ou de congés payés, et enfin, elles n’auront plus besoin d’informer le ministère du Travail en cas d’accident du travail.
Ces mesures, officiellement prises dans un but de « stimuler l’économie » et de concurrencer la Chine sont unanimement dénoncées - y compris par les syndicats proches du BJP – comme étant des attaques graves envers les travailleurs, qui pourraient mener à l’esclavage de centaines de milliers d’entre eux. Une plainte a par ailleurs été déposée par plusieurs syndicats auprès de l’Organisation Internationale du Travail.

Exception au Kerala

Les communistes d’Inde, en particulier ceux étant au gouvernement du Kerala ont dénoncé cette politique désastreuse, qu’ils considèrent comme étant dans la continuité des mesures du gouvernement BJP menée par Modi.
Ils ont évidemment assuré que cette politique hostile envers les travailleurs ne se mettra pas en place au Kerala où ils sont au pouvoir, et appelé à une relance de l’économie respectant les droits des travailleurs.

Mathieu Raffini

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