Coupes sombres budgétaires

17 juin 2006

L’annonce du projet du ministère du budget de supprimer 15.000 postes de fonctionnaires - dont une large majorité dans l’Éducation nationale - suscite une levée de boucliers syndicale. Tous soulignent le danger que représentent, pour l’avenir des jeunes, ces coups bas portés contre l’Éducation nationale et annoncent une rentrée scolaire très mouvementée et très revendicative, si le gouvernement persiste dans cette voie.

o FNEC FP-FO : 8.700 suppressions de postes : retrait !
"Deux jours après le rejet par le Conseil supérieur de l’éducation du "socle commun des connaissances et des compétences" qui signifie la déqualification et la polyvalence des enseignants, le gouvernement annonce la suppression de 8.700 postes à l’Éducation nationale au Budget 2007", dénonce la FNEC FP-FO dans un communiqué, qui rappelle que cette mesure vient après un protocole sur la direction d’école qui "ouvre la porte à la précarité de 50 000 "emplois vie scolaire"".
Le syndicat demande le retrait des projets gouvernementaux - fusion de 900 corps de fonctionnaires, mise en cause des concours d’accès à la Fonction Publique, privatisation du service public - qui ne vise qu’à "détruire pour répondre aux directives européennes en matière de budget public".
La FNEC FP-FO appelle ses syndicats à poursuivre la mobilisation.

o SGPEN-CGTR, section Université : "Pas de suppression de poste"
"Il est question au sein de l’Université de La Réunion de la suppression de dizaines d’emplois de contractuels et vacataires, faute de crédits disponibles", affirme la section SGPEN-CGTR de l’Université, qui refuse "sous quelque forme que ce soit la suppression du moindre poste". Ce syndicat a fait parvenir au ministre de l’enseignement supérieur, lors de sa venue dans l’île, une série de revendications pour la consolidation de tous les emplois d’encadrement technique.
"Le SGPEN-CGTR "Section Université" prendra toutes les initiatives nécessaires y compris le recours à la grève pour faire échec aux mauvais coups qui se préparent", conclut le communiqué.

o CNGA-CGC : "Contradictoire et insultant"
Le Conseil national des groupes académiques de l’enseignement public (CGC) "demande instamment au gouvernement de reconsidérer les moyens d’améliorer l’équilibre budgétaire" et considère le projet du ministre du budget portant sur la suppression de 8.700 postes de professeurs "inopportun, brutal, contradictoire et insultant".

o FSU : "Une véritable saignée"
Dans un communiqué dénonçant les 15.000 suppressions de postes dans la Fonction publique - dont 8.700 postes de professeurs -, la FSU s’indigne de la teneur d’un ""plan social" qui ferait hurler tous les ministres" s’il émanait d’une entreprise privée. "Nous sommes là face à une véritable saignée dans les effectifs et à une myopie économique et sociale dramatique", poursuit la FSU. Le projet du gouvernement "s’apprête à sacrifier l’avenir des jeunes" en même temps qu’elle prépare "une aggravation du chômage et de la précarité puisque des milliers de jeunes ne pourront plus accéder aux métiers de la Fonction publique".
Les conséquences sociales d’un tel projet, dans le contexte de chômage que connaît La Réunion "seront très durement ressenties", conclut le communiqué de la FSU en appelant "toutes les organisations syndicales de la Fonction Publique à construire ensemble une riposte à la hauteur des enjeux".


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