
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Tribune libre de Georges-Marie Lépinay
9 mai 2006
’Passer d’une logique de subvention à une logique de projet et de production’ : de ce principe, le CESR en a fait un postulat en visant le développement agricole de La Réunion (1). Il ne s’agissait, bien sûr, nullement de supprimer les aides et subventions, mais qu’elles soient au service exclusif du projet et de la production et non pas l’inverse. Ce précepte est tout à fait applicable à l’emploi, pour peu que l’on veuille, pour reprendre l’expression du collectif d’association ’sortir de la spirale infernale des contrats aidés’ (2) et qui peut se traduire par la volonté de mettre fin, à un moment donné, à ces fameux contrats.
Mais pour cela, il faut rompre "avec une logique de subvention" pour passer à une "logique de projet" et il faut que ces projets en soient de véritables et non pas simplement des pompes à... subventions et aides aussi diverses que variées !
En est-on aujourd’hui capable à La Réunion ? En a-t-on vraiment la volonté politique, voire la volonté tout court, les politiques n’étant pas les seuls concernés ?
La proposition du collectif des associations d’une "table ronde sur la question de l’emploi à La Réunion (...) qui regroupera les présidents des deux assemblées, le président de l’Association des maires, le député siégeant au FEDOM ainsi que le préfet" est certes une initiative intéressante, mais elle ne pourrait suffire et ce pour plusieurs raisons.
La première est que cette “table ronde” regrouperait employeurs et dispensateurs de crédits publics. Les associations (employeurs) et, surtout, les organisations syndicales représentatives des salariés n’auraient, semblerait-il, pas leur mot à dire sur une telle question. Est-ce, là, la volonté des salariés de ces associations ?
La deuxième est qu’une telle configuration limite forcément le débat aux seuls "emplois aidés", et dès lors, on ne peut plus parler de "la question de l’emploi à La Réunion".
La troisième porte sur le contenu même et les buts d’une telle table ronde.
S’il n’est question, pour ces contrats, que d’en pérenniser les crédits, de mettre en place des quotas et de les répartir entre les différents DOM, puis entre les collectivités et associations..., on ne se situe pas dans une logique de sortie de "la spirale infernale des contrats aidés". On s’y enfoncerait un peu plus, comme cela se produit depuis maintenant plus de trente ans...
S’il ne s’agit que de voir comment déshabiller Pierre pour habiller Paul, (tendance trop souvent récurrente), on n’avancera pas d’un pouce également, car en définitive, l’un et l’autre seront déshabillés. On s’enfoncerait alors un peu plus dans la "spirale"...
Et ce jusqu’à la prochaine alerte où il faudra revenir à la case départ, sans plus de solutions, voire moins encore, qu’hier ou qu’aujourd’hui.
En revanche, si l’on veut vraiment poser le problème de l’emploi à La Réunion et "sortir de la spirale infernale...", il faut revoir la configuration de la “table ronde”, bien en définir les objectifs et le calendrier (il ne saurait être question de tourner en rond en permanence). La question des emplois aidés pour cette année devra être bien entendu préalablement réglée et pour ce faire, une rencontre (table ronde) entre les divers intervenants s’impose (de toute urgence).
Cela étant, et sur la question de l’emploi, deux documents au moins doivent, impérativement, être versés au dossier :
Celui présenté par le Conseil régional fin 2001 et intitulé "Pour un dispositif spécifique en faveur de l’emploi à La Réunion" ;
Celui du CESR, saisi de la question par le président de la Région, publié fin 2002 et intitulé : "Pour un dispositif répondant aux besoins de l’emploi à La Réunion". (3)
Ces deux documents traitent, entre autres, du "maintien de l’aide financière de l’État", du "principe de la pluriannualité" de cette intervention, de la rupture du "lien entre l’économie alternative et les contrats précaires" ou encore du "décloisonnement des publics visés par la politique de l’emploi".
Dans ses conclusions, le CESR estimait que "cette question des emplois aidés ne peut être dissociée de la question de l’emploi d’une manière générale à La Réunion, et donc de la question du développement des activités, ce qui suppose la mise en place d’une politique de développement économique et social. Cette question des emplois aidés (n’étant) au fond qu’un point d’entrée, qu’une porte ouverte sur cette perspective".
Il conviendrait aussi de prendre en compte des notions venues au premier plan depuis, notamment le concept de "la formation tout au long de la vie" d’une part et la "Valorisation des acquis de l’expérience" (VAE) d’autre part, qui sont des outils intéressants et opérationnels pouvant concourir à la recherche de solution à ce dossier.
Georges-Marie Lépinay
(1) - Rapport “Quel projet de développement agricole pour La Réunion” (décembre 2003)
(2) - Courrier du collectif des associations signé par les présidents de la Région, du Département, de l’Association des maires et le député siégeant au FEDOM, remis il y a deux semaines au préfet de La Réunion.
(3)- Les rapports du CESR sont disponibles sur son site (www.cesr-reunion.fr)
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