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Urgence au CHD ! Les hospitaliers manifestent
27 juin 2007
Loin de se résorber, le déficit du CHD s’aggrave. Sa direction envisage donc de réduire de près de 2 millions d’euros ses dépenses de personnel et de redéployer son effectif pour assurer la gestion de ses nouvelles activités. Dénonçant une gestion financière calamiteuse, l’Intersyndicale CGTR-FO-SUD Santé demande le renouvellement de la direction, la réalisation d’un audit financier et le maintien des effectifs. Elle appelle les salariés à se rassembler vendredi à 8 heures devant la direction de l’hôpital.
Les prévisions du CHD tablaient sur un déficit de près de 4 millions d’euros pour cette année, puis on a parlé finalement de 7 millions mais au 8 juin, il dépassait la barre des 9 millions d’euros ! L’Intersyndicale augure les 15 à 20 millions d’euros de déficit pour la fin de l’année. Un trou béant qui appelle le service public hospitalier à gérer la santé comme on gère une entreprise, bien souvent au détriment des salariés et des usagers.
Depuis le début de l’année, le CHD enregistre une baisse de son activité, notamment au niveau de la dialyse et du Pole chirurgie-bloc opératoire qui rencontrent de vraies difficultés à remplir leur prévision d’activité. Combinée au passage à la tarification à l’activité (T2A) et de façon générale à la réforme Hôpital 2007, elle impacte directement sur les recettes de l’établissement qui enregistre dans le même temps une augmentation de ses dépenses de 4% depuis le début de l’année par rapport à ses prévisions. Son PRE (Plan de Retour à l’Équilibre) préconise donc de mettre en oeuvre les activités nouvelles par redéploiement, d’identifier et de réorganiser les activités déficitaires, notamment en réduisant leurs moyens. Une stratégie qui loin de satisfaire l’Intersyndicale la conduit à la mobilisation.
« Des licenciements déguisés »
A plusieurs reprises déjà, les syndicats ont dénoncé les méthodes de management et de gestion qui ont cours au CHD. André Nicole, délégué FO (syndicat majoritaire au CHD) accuse la « gestion calamiteuse de ces 8 dernières années qui a conduit l’établissement dans un déficit abyssal. » Si la réforme Hopital 2007 qui a introduit la nouvelle gouvernance, un budget non plus global mais à l’activité (sans forcément les transferts de moyens adaptés comme pour la décentralisation), la constitution de Poles de soins..., laissait présager une aggravation de la situation, l’Intersyndicale ne s’attendait pas à un déficit d’une telle ampleur. « On savait que ce système allait entraîner l’hôpital dans une situation difficile, explique Jean-Max Nativel, délégué Sud Santé, mais c’est plus grave qu’on ne le pensait. » Le PRE préconise ainsi de réduire de près d’1,8 million d’euros les dépenses en personnel de l’établissement. Les avis de non-reconduction de contrats commencent déjà à arriver dans les boîtes aux lettres des auxiliaires soignants, administratifs, techniques et médico-techniques. « On dit qu’on ne va pas licencier, mais cela revient au même : des contrats qui ne sont pas reconduits et ne seront pas remplacés ça s’appelle des licenciements déguisés, observe André Nicole. Cela se fait au détriment des malades car on sait que les unités ne fonctionnent pas sans ce personnel de roulement. » « Les infirmières, les aides-soignantes ne travaillent plus correctement, poursuit Jean-Max Nativel. Elles sont rappelées pendant leur repos, leurs congés. Les unités fonctionnent mal et on veut retirer du personnel dans les services ou il en manque déjà pour en créer de nouveaux. On ne peut pas accepter ça. » Le NON au redéploiement est catégorique pour l’Intersyndicale qui préfère que les comptes soient d’abord remis à flot avant de parler restructuration et nouveaux services (à savoir une Unité de Soins intensifs Neuro-vasculaire, l’extension de la Réa adultes, les Soins Intensifs en chirurgie et l’extension de la Maternité)
« L’ARH doit mettre la main à la poche »
Preuve d’une gestion financière opaque, pour assurer la création des nouvelles activités du CHD, l’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) a déjà versé les fonds censés permettre la création de 30 postes d’infirmiers et 20 d’aides-soignants. « Où est passé cet argent ? », interroge l’Intersyndicale. La réforme hospitalière a semble-t-il été mal évaluée. La tarification à l’activité qui introduit une méthode de codification et de facturation des soins complément nouvelle montre au bout de deux ans ses limites dans nombre d’hôpitaux de métropole qui, comme à La Réunion, sont en déficit. « On pensait que l’établissement allait financer lui-même ses travaux avec ses activités, mais dans les faits, l’État s’est désengagé, constate encore André Nicole. L’ARH doit mettre la main à la poche. Il faut éponger la dette et après repartir sur une nouvelle base de restructuration. » Mais les préconisations des syndicats, qui ne sont pas invités à participer aux réflexions concernant l’avenir de l’établissement, intéresse peu la direction qui n’a pas réagit au préavis de grève déposée depuis le 20 juin pour ce vendredi.
« On a atteint un seuil d’intolérance, soutient Marlène Jeanne, déléguée CGTR. Il y a un ras-le-bol du personnel soignant, technique mais aussi des usagers. Notre rôle est de sauver notre outil de travail. Cette mobilisation du 29 sonne le début d’un grand combat. C’est une grève d’avertissement pour ouvrir le débat mais aussi pour faire état d’un malaise, d’une véritable souffrance au sein de l’établissement. »
Stéphanie Longeras
An plis ke sa
Le CHD admet
Si globalement l’Hôpital Félix-Guyon se satisfait de ses résultats, certes contrastés d’un pôle à l’autre, il convient néanmoins, dans son Rapport de suivi et d’analyse de l’activité du CHD, que si la situation devait se maintenir, Félix-Guyon n’atteindrait pas les objectifs d’activités inscrits au Plan de Retour à l’Equilibre. Le déficit ne pourrait donc que se creuser davantage comme l’augure l’Intersyndicale.
Les contraintes de la réforme
Toujours extrait du même rapport, le CHD constate que depuis la T2A, l’hôpital doit produire un dossier complet du patient (données administratives et médico-économiques) pour que l’assurance maladie prenne bien en charge chaque prestation. Cette contrainte va, selon le CHD, impacter directement sur la trésorerie de l’établissement.
L’État hésite à soigner les Mahorais
Les recettes de l’établissement dépendent aussi des journées réalisées. Sachant que son taux d’occupation diminue, il enregistre un manque à gagner de 858 000 euros depuis le début de l’année et de plus d’1 millions au titre des conventions internationales et ce parce que l’État exprime de plus en plus de réticences à accepter de soigner la population mahoraise qui ne serait pas encore totalement couverte par la Sécurité sociale de Mayotte. Le CHD espère un déblocage des dossiers.
Le privé se frotte les mains
Le pole cardiologie enregistre un déficit d’activité préoccupant de l’avis même de la direction du CHD. L’intersyndicale constate quant à elle le manque à gagner du fait que l’hôpital n’est pas encore prêt à accueillir les patients de cardiologie. Les 600 malades de cardiologie de Saint-Pierre qui devaient théoriquement venir se faire soigner au CHD sont finalement dirigés vers la clinique privée de Sainte Clotilde, soit une perte sèche de 6 millions d’€. Idem pour plus de 200 malades de Gabriel Martin qui vont là encore dans le privé qui fait son beurre sur les soins rentables.
Des légines à l’hôpital !
S’il s’avère qu’un salarié est incompétent, un employeur n’hésitera pas à se séparer de lui. L’Intersyndicale souhaiterait qu’il en soit de même pour la direction du CHD en place depuis 1998. Depuis 3 ans, Jean-Paul Virapoullé est président du Conseil d’Administration et n’a semble-t-il rien à faire à ce poste. « C’était à lui aussi de contrôler le management, le budget prévisionnel, soutient André Nicole. Il était de son devoir de rappeler à l’ordre le directeur. » A part ses droits, ce monsieur connaît peu de choses de ses devoirs.
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