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Dégradation du service public et de l’emploi
8 septembre 2004
Dans sa rubrique Économie de lundi, le “Journal de l’île” a publié une annonce de l’ANPE visant à recruter une personne en contrat CES de 3 mois sur un poste de surveillant de vie scolaire à Sainte-Rose. Une autre offre de l’ANPE diffusée lundi a pour objectif de rechercher un surveillant d’externat pour un collège de Saint-Gilles, bac exigé. Dans les deux cas, il s’agit d’un contrat à temps partiel, 20 heures par semaine, soit un demi-SMIC. À titre de comparaison, un étudiant recruté par l’Éducation nationale qui assurait ce service pendant 28 heures était payé au-dessus du SMIC, et avait des garanties statutaires inconnues des CES, comme par exemple une commission paritaire d’affectation.
Pour Dominique Lucas, secrétaire académique du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), ceci est l’illustration d’une dérive au sein même des services de l’État : le remplacement de postes statutaires par des contrats CES. Dérive, car à l’origine, ce type de contrat d’aide à l’insertion professionnelle n’a pas vocation à remplacer des emplois durables. Aujourd’hui, dans les établissements scolaires, la vie scolaire, l’administration et les services techniques fonctionnent grâce à des personnes en contrat "super-précaire".
Pour ce qui concerne la vie scolaire, il est important de rappeler que pendant le Front populaire, a été créé le statut de maître d’internat-surveillant d’externat (MI-SE) pour s’occuper de ce service. Les postes de MI-SE étaient attribués sur des critères sociaux, uniquement à des étudiants boursiers, ce qui leur permettait de financer leurs études. Avec la création des emplois-jeunes, sont arrivés à la vie scolaire les aides éducateurs. Mais depuis l’an dernier, ce service subit d’importants bouleversements à la suite de plusieurs décisions du gouvernement. En supprimant les emplois-jeunes, puis les MI-SE, Paris a ouvert la porte à un accroissement de la précarité.
Le ministère de l’Éducation a annoncé la création des assistants d’éducation pour assurer les missions des aides éducateurs et des MI-SE, mais les créations de postes sont très insuffisantes. Et au lieu d’un rattrapage des effectifs du fait de nos immenses besoins liés à notre croissance démographique, la situation s’aggrave.
Rien que pour le service de la vie scolaire, le manque s’établit à 400 postes entre l’année scolaire 2002-2003 et 2003-2004. Le résultat de ces deux mesures a conduit à une diminution de nombre de postes. Dans le même temps, les besoins n’ont pas diminué eux, loin de là. Conséquence : pour faire face aux besoins, les établissements recrutent des personnes sous contrat CES.
"Cette situation n’est pas nouvelle", précise Dominique Lucas, "mais maintenant les recrutements passent par l’ANPE, cela signifie que les établissements ont beaucoup moins de moyens", ajoute le secrétaire académique du SNES. Le taux de chômage important dans notre île fait que "les chefs d’établissement sont assaillis de demandes", poursuit-il.
Le recrutement via l’ANPE pour des postes précédemment assurés par des personnels statutaires est une dérive inquiétante. Elle traduit une volonté du gouvernement : désengager progressivement l’État des services publics et par conséquent pénaliser les citoyens. Cela signifie que les portes de la fonction publique se ferment pour les jeunes Réunionnais alors que la croissance démographique exige un renforcement durable des effectifs.
M.M.
Réunion des délégués d’établissements du SNES
La section académique réunionnaise du SNES réunira aujourd’hui à 14h30 ses délégués et militants d’établissements pour faire le point sur la rentrée scolaire. Ces rencontres seront décentralisées au lycée de Bel-Air (Sainte-Suzanne), au lycée de Bellepierre (Saint-Denis), au collège des Aigrettes (Saint-Gilles-les-Bains) et au lycée Ambroise Vollard (Saint-Pierre).
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