Convention entre l’association Pandanus et l’association diocésaine

Dehors ou pas dehors, telle est la question

27 septembre 2004

Depuis 20 ans, l’association Pandanus occupe la salle Saint Jean-Baptiste à Bras-Panon. Aujourd’hui, un sérieux doute plane sur la mise à disposition du local. Le propriétaire des lieux, la mairie de Bras-Panon, souhaite créer un pôle culturel et artisanal dans ledit bâtiment.

Une convention a été signé vendredi entre l’association Pandanus et l’association Diocésaine, représentée par Gilles Rivière, économe diocésain, habilité et agissant pour le compte de l’Evêché de La Réunion. L’association Diocésaine est en effet l’utilisateur par affectation de la salle Saint Jean-Baptiste. Par cet engagement commun signé entre les deux parties, l’association Diocésaine met ainsi à disposition durant deux ans des locaux à usage d’activité diurne, afin de favoriser l’activité artisanale à Bras-Panon. 4 personnes travaillent en effet à confectionner des objets avec le vacoas, dans ses locaux classés. Aujourd’hui, l’association tient une place non négligeable dans le tourisme panonnais. Pandanus, de part son activité, encadre par ailleurs 25 Panonnais. Depuis 20 ans, tous s’accordent à dire - au vu des propos recueillis sur la commune - que l’association a joué son rôle d’intégration sociale. C’est à croire que tous ne l’entendent pas de la même oreille.

La mairie, absente

"On se réjouit de cette convention. On regrette cependant que la mairie, propriétaire des locaux, ne soit pas présente pour la signature de cette convention", déclare Jean-Hugues Ratenon, ce qui laisse planer un doute sur l’effectivité de cette convention, la mairie pouvant la rendre caduque à tout moment. L’association n’est aucunement protégée d’une éventuelle récupération. D’ailleurs, l’article 11 de la convention est formel : "la récupération réglementaire de l’usage de l’immeuble par son propriétaire (mairie) s’impose de fait à l’utilisateur par affectation (l’association Diocésaine) et par voie de conséquence à l’association autorisée à occuper les lieux par la présente convention (l’association Pandanus)". La mairie destine cette bâtisse historique à la création d’un pôle culturel et artisanal. Si le projet communal est mené à bien, c’est l’association Pandanus qui risque de se trouver mal. Gilles Rivière, l’économe de l’Evêché, se veut plus rassurant. Il confiait en aparté que "si l’état d’esprit de communication y est, les choses devraient se passer comme il se doit". Selon lui, le maire est réceptif au projet visant au bien-être des panonnais. Tous ne présentent pas un tel optimisme. La présente convention semble être un accord trop léger face aux risques de voir à la rue une association qui travaille à intégrer les plus démunis. Souhaitons que la municipalité fasse le nécessaire pour maintenir ce pôle artisanal, mais aussi culturel, que Pandanus arrive à faire vivre.

Bbj


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