
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Mobilisation pour sauver les services publics
15 février 2020, par
La France est un pays riche, elle a les moyens d’améliorer son système de santé mais l’idéologie de son gouvernement ne va pas dans ce sens. Son objectif est de détruire les services publics pour figer les inégalités, et la santé n’échappe pas à cette offensive. Les démissions de médecins au CHU de La Réunion montrent l’ampleur de la crise face à l’intransigeance du gouvernement à vouloir imposer une idéologie mortifère pour toute la société, à l’exception des plus riches pour qui la situation s’améliore de jour en jour.
Hier, les sites de Saint-Denis et de Saint-Pierre étaient les lieux de manifestation du personnel soignant. Au cours de cette journée, 12 médecins chefs de service du CHU de Saint-Denis ont annoncé leur démission de leurs fonctions administrative. Au total, ce sont 30 praticiens sur 450 qui ont pris la même décision au sein des différents établissements du CHU de La Réunion.
Cette démarche rejoint celle de nombreux médecins des hôpitaux publics en France, un geste de protestation pour dénoncer le manque de moyens alloué par l’État.
La France est pourtant encore un des pays les plus riches du monde. Le système de santé reposant sur la Sécurité sociale et un réseau d’établissements publics est pourtant issu d’un pays en ruine, car tel était l’état de la France au lendemain de la Seconde guerre mondiale. La France est aujourd’hui dans une situation bien plus favorable, mais l’orientation politique n’est plus la République sociale. En effet, les gouvernements qui se succèdent ont peu à peu réduit les moyens des hôpitaux publics, et leur ont imposé un mode de gestion inadapté, car un service public de santé n’est absolument pas conçu pour réaliser des bénéfices. Pendant que les moyens alloués aux hôpitaux publics étaient constamment insuffisants, les budgets de la Sécurité sociale ont diminué le remboursement des médicaments ce qui constituent des obstacles à l’accès aux soins, un comble pour un Etat qui s’autoproclame « Patrie des droits de l’homme ».
Les personnels soignants sont donc constamment confrontés à la pénurie de moyens, notamment humain. Ce sous-effectif entraîne obligatoirement une dégradation de la qualité du service, au grand dam des personnels des hôpitaux qui ne comptent pas leurs heures de travail.
Ces démissions sont un message très fort adressé aux autorités, c’est la mobilisation pour sauver l’hôpital public.
Cette offensive contre le service public de santé s’inscrit dans une attaque tous azimuts visant à détruire les services publics. En effet, ces derniers sont un moyen de lutter contre les inégalités. L’objectif est de revenir sur la situation qui prévalait avant la Seconde guerre mondiale, afin de briser toute forme de solidarité organisée par l’État en faveur des plus démunis.
Cette idéologie vise à réduire voire éliminer la solidarité due par la classe dominante envers ceux qui lui permettent de s’enrichir. Or, si une personne est riche, elle le doit également à la stabilité politique et à la sécurité, autant de services rendus par un Etat financé par les citoyens. Mais cette idéologie veut donner le beurre et l’argent du beurre à cette classe dominante. C’est ce que rappellent les innombrables cadeaux fiscaux accordés à ces privilégiés. Ces cadeaux se traduisent par une diminution des recettes de l’État, avec des arbitrages ciblant des services publics tels que la santé et l’école notamment.
Ceci rappelle que pour cette classe dominante, tout doit être fait pour casser l’ascenseur social. L’objectif est tout aussi clair : empêcher que d’autres viennent revendiquer une partie du gâteau que cette classe veut attribuer à sa progéniture. C’est ce qui explique la volonté de casser l’Education nationale, vue comme le principal ascenseur social du système actuel.
Dans le domaine de la santé, les conséquences de cette politique sont dramatiques. Les personnels soignants ont décidé de résister pour sauver l’hôpital public. Gageons que ce combat puisse être victorieux. Les plus anciens d’entre nous ont encore en mémoire les conditions sanitaires déplorables qui existaient avant la Sécurité sociale pour l’écrasante majorité de la population. C’est une menace à ne pas écarter. En effet, aux Etats-Unis, où la logique commerciale prévaut, l’espérance de vie diminue pour les plus pauvres.
M.M.
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