Des actes pour le chômeur

30 octobre 2008

Le Comité d’usagers organisés a marqué le coup hier, en assiégeant l’ASSEDIC de Saint-Joseph. Il voulait attirer l’attention sur la situation dans laquelle se trouve un chômeur longue durée. On ne vit pas avec 400 euros par mois.

C’est un signe fort pour exiger le droit à la dignité, à l’existence et à l’initiative économique. Le Comité d’usagers organisés, mené par Georges Arhiman, veut soutenir un chômeur. Les paroles sont du vent. Ce sont les actes qui comptent. « Les gens sont en train de crever », déplore Georges Arhiman. Exemple simple, visible, criant, c’est le cas de Toussaint Grondin, qui souffre du chômage depuis 1994, sans possibilité de retrouver du travail. De bécage la clé au travail au noir endurci, l’homme vivote. Il perçoit 400 euros d’allocation spécifique, et doit s’acquitter d’un loyer de 300 euros. « Même avec l’aide au logement, cet homme ne s’en sort pas », explique Georges Arhiman. Et de poursuivre : « Sa vie, son sort dépendent de l’ASSEDIC. Depuis 1994, il y est inscrit, sans que cela lui procure le moindre débouché, la moindre perspective ». Sans emploi, un homme est dépourvu de dignité. Toussaint Grondin est un homme qui ne se laisse pas abattre. Il avait tenté de travailler deux hectares de terre, gracieusement mises à disposition par un ami. Un ami qui l’a conseillé, aidé, pour qu’il se réalise dans un emploi qu’il aurait créé lui-même ? Le Comité des usagers organisés se demande pourquoi l’ASSEDIC n’a pas orienté le chômeur ? L’emploi vaut mieux que la pérennisation d’une situation de vie précaire.

Des propositions !

Après le Grenelle de l’Environnement, le Comité pense à mettre en place un Grenelle de l’Emploi et de l’Activité. Il faut, selon Georges Arhiman, mener une réflexion collective sur la situation de l’emploi à La Réunion. « C’est un problème local qui faut régler nous-mêmes », déclare Georges Arhiman. Il note que l’Etat finance, même à moindre échelle, des emplois aidés, pour pallier au manque d’offres d’emplois sur l’île. Selon lui, si ces emplois restent précaires, cela aide les Réunionnais. Pour autant, il souhaite que le pouvoir économique assume sa part de responsabilité dans le domaine social. Les grands patrons perçoivent des aides à outrance, notamment en ces temps de récession économique. Il serait temps que les patrons s’activent, et jouent leur rôle déterminant dans l’embauche locale.
Autre souhait du Comité des usagers organisés, la prise en compte des potentialités de l’initiative économique, familiale ou individuelle. Les décideurs et politiques sont interpellés sur un soutien exemplaire pour que les chômeurs puissent générer de l’activité.

 Bbj 


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus