Grève...

... des agents de l’ANPE

30 mars 2007

Les agents des ANPE demandent « l’abrogation d’un décret. Ils visent la commercialisation de certains services de l’ANPE ».

Non à la privatisation de l’ANPE même partielle. (photo JFN)

Les travailleurs des Agences Nationales pour l’Emploi local et national observaient hier une journée de grève. La manifestation a débuté devant le siège de l’ANPE locale à Champ Fleuri Saint-Denis. Une mobilisation réussie car elle a réuni plus de 300 personnes, soit 60% de l’effectif, à dire non à la privatisation de l’ANPE.

302 personnes mobilisées

Un des acteurs de cette action est David Motoucomorapoulé du SNU ANPE Réunion. À ses côtés, ses collègues de la CGTR, CFDT, de FO, de la CGC. Une intersyndicale au complet pour aussi mettre sur la place publique d’autres revendications. « Nous sommes 500 agents ANPE à s’occuper de 100.000 chômeurs », explique-t-il.

S’occuper des demandeurs d’emploi

Actuellement un agent oriente 130 demandeurs d’emploi par an. Il leur consacre une vingtaine de minutes contre quarante-cinq minutes auparavant. Au bout : un diagnostic ! Il est probable que le nombre de demandeurs d’emploi suivis passe à 300 en cours d’année. La situation se corse. Et dans pareilles conditions de travail, l’agent donnera-t-il le bon diagnostic ? Quel temps leur sera consacré ?

Rester un établissement public

La question de la privatisation des ANPE était sur toutes les lèvres hier. Actuellement, c’est un établissement public. « Un décret vient modifier le statut de l’ANPE. Il lui permettrait de commercialiser certains de ses services ». « Et puis quoi encore ? » s’inquiètent les agents ! Sans compter la fusion de l’ANPE à l’UNEDIC, une association encore à l’ordre du jour. N’est-ce pas une tentative de démantèlement de cet établissement public ?

Poursuite de la grève ?

David Motoucomorapoulé s’inquiète de voir au Conseil d’administration de l’ANPE des élus du Conseil Régional et du Conseil Général. « Nous ne voulons pas tomber entre les mains des politiques », insiste-t-il. Justement, une délégation des manifestants a rencontré tour à tour des représentants de la Préfecture et des collectivités hier. Elle leur a exposé ce qui vient d’être dit un peu plus haut.

Aujourd’hui vendredi, les agents seront à leur poste de travail. Ils attendent la décision de l’intersyndicale pour décider de poursuivre ce mouvement de mécontentement. Réunion lundi 2 avril.

Jean-Fabrice Nativel


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