
Lo Ladministrassion o santre é tanpir pou lé zot !
8 juillet, parMézami bann marmaye lékol dopi étan pti ziska étan jenn-jan lé an vakanss é mi souète azot ropoz azot in pé an atandan la rantré i ariv… In rogré (…)
À La Réunion
12 mars 2007
Pourquoi, en France, est-il si difficile de connaître avec exactitude le nombre réel des personnes privées d’emploi ?
Les explications des différents experts récemment interrogés par le quotidien parisien “Libération”, en montrant toute la complexité de l’opération, permettent de mieux comprendre l’origine des cafouillages auxquels nous assistons ces jours-ci.
Un autre article du même quotidien, paru vendredi 29 décembre 2006, donnait également quelques clés permettant d’avoir une idée encore plus précise des raisons du manque de lisibilité de cet indicateur. Mais, paraissant en pleine “trêve des confiseurs”, les révélations qu’il contient n’ont pas obtenu l’écho mérité.
L’économiste interrogé, Pierre Concialdi, explique les raisons de la perte de fiabilité de l’indicateur Insee du taux de chômage : tout le monde triche. En l’absence d’une profonde volonté politique de changer réellement la donne économique, tous les gouvernements, depuis plus de 30 ans, modifient la manière d’étalonner le nombre de ceux qui sont exclus du droit d’avoir un travail. Tous, sans exception, en multipliant les tricheries, ont rendu illisible cet indicateur de la santé économique et sociale de la République.
Pour ce qui est des DOM, Pierre Concialdi confirme que les 220.000 domiens privés d’emploi sont expédiés dans les limbes des chômeurs fantômes... Ces savantes, compliquées et truqueuses méthodes de calcul du nombre de chômeurs s’appliquent sans doute aussi chez nous. Cela signifie qu’à la centaine de milliers de chômeurs réunionnais officiellement reconnus ici -mais fantômes pour la République - s’ajoutent aussi d’autres chômeurs réunionnais exclus des statistiques officielles. C’est donc une catégorie supplémentaire : celle des chômeurs fantômes-fantômes.
Et si on se décidait à mettre en œuvre les propositions créatrices d’emplois de la plateforme de l’Alliance, cela ne serait-il pas mieux que de tricher ainsi et nier cette réalité d’un chômage de masse ?
Jean Saint-Marc
Lu dans Libération
Le regard de trois économistes sur le calcul du chômage en France
Entretien avec Jean-Pierre Revoil, Directeur général de l’Unédic
« Selon la méthode, on compte de 1 à 4 millions de chômeurs »
Le 30 janvier, le Directeur général de l’Unédic, Jean-Pierre Revoil, s’étonnait du report de l’enquête Insee. Une décision qu’il juge regrettable parce que, selon lui, les différents modes de calcul des chiffres du chômage ne sont pas contradictoires.
De combien le nombre de demandeurs d’emploi a-t-il baissé en 2006 ?
- L’évolution du marché du travail s’apprécie de façon dynamique, et son évolution résulte de plusieurs facteurs. La démographie tout d’abord. Elle s’accroît en 2006 d’environ 50.000 personnes. Mais les départs en retraite anticipée sont de 80.000. Il y a donc un solde qui, même si l’emploi restait stable, entraînerait une baisse du chômage. Et puis, l’emploi progresse, d’environ 200.000 salariés dans le secteur privé et de 40.000 dans les autres secteurs. Avec ces deux tendances, le chômage baisse spontanément d’environ 270.000 personnes. C’est à peu près ce que disent les statistiques, que ce soit celles de l’ANPE, de l’Unédic ou du BIT [Bureau international du travail, NDLR].
Quel est donc le nombre de chômeurs aujourd’hui en France ?
- Je pourrais répondre : entre 1 et 4 millions. Il y a en France, aujourd’hui, 1 million 100.000 demandeurs d’emploi indemnisés à temps complet par l’assurance chômage. En y ajoutant les 35% à 38% de chômeurs qui travaillent en partie durant leur chômage, nous sommes à 1 million 825.000 personnes. Le chiffre officiel des demandeurs d’emploi disponibles est 2 millions 130.000. C’est l’indicateur dit "de catégorie 1", dans lequel on trouve des chômeurs indemnisés ou non. Si on y ajoute la catégorie de ceux qui sont occupés partiellement, nous sommes à 2 millions 580.000 personnes. Et si on prend l’ensemble des chômeurs inscrits, nous sommes à 3 millions 685.000, et à plus de 4 millions si l’on ajoute les 412.000 allocataires de 57 ans et plus les dispensés de recherche d’emploi et les 700.000 chômeurs érémistes non inscrits à l’ANPE.
Alors pourquoi l’Insee a-t-elle du mal à sortir ses statistiques ?
- L’Insee mesure le taux de chômage au sens du BIT, qui permet les comparaisons entre pays. Cela obéit à une définition très stricte de ce qu’est un chômeur, et à une méthode précise : on recense par enquêtes personnalisées et vérifiées les personnes qui sont au chômage à temps complet dans la semaine précédant l’enquête. Compte tenu de l’évolution du marché du travail où se mélangent de plus en plus temps de travail et temps d’inactivité, une personne peut se trouver décomptée administrativement comme salarié et comme chômeur. Lors d’une enquête, cette même personne fera un choix, et il est possible qu’elle se déclare chômeur alors qu’elle est en activité réduite. Cela perturbe les statistiques que l’Insee produit, et mérite vérification. Cela dit, c’est dommage de ne pas avoir disposé en cette période d’interrogations de l’indicateur qui fait foi.
Entretien avec Matthieu Lemoine, Economiste à l’OFCE
« Ce retard ne peut que susciter des interrogations »
Économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, Matthieu Lemoine a publié le mois dernier une étude estimant que le chiffre définitif du chômage fin 2006 serait plus proche de 8,9% que de 8,6%.
L’Insee justifie le report de son enquête par des problèmes “techniques”. De quelle nature peuvent-ils être ?
- On ne peut s’en tenir qu’aux éléments d’explication donnés par l’institut lui-même. L’Insee fait valoir qu’il y, a cette année, un nombre anormalement élevé de personnes qui n’ont pas répondu. Il faut savoir que cette enquête est réalisée trimestriellement, avec un premier contact en face à face. Puis les gens sont rappelés par téléphone tous les trois mois. Le taux élevé de gens qui n’ont pu être joints signifie-t-il qu’ils ont retrouvé du travail ? C’est possible. Mais on peut se demander pourquoi ce phénomène est particulièrement sensible en 2006 alors qu’il ne l’a pas été en 2005.
De là à penser que le report, à l’automne, de l’enquête emploi est lié à l’échéance électorale...
- La question se pose effectivement. Si les premiers résultats de l’enquête Insee, qui portent non pas sur la totalité de l’année 2006, mais sur le troisième trimestre font apparaître un taux de chômage nettement plus élevé que le chiffre établi par l’ANPE, cela ne peut que susciter des interrogations. Cela ne signifie pas que l’agence pour l’emploi n’ait pas bien fait son travail. Mais, si ses chiffres évoluent de manière divergente avec ceux qui ressortiraient de l’enquête Insee, on peut se demander si les nouvelles procédures mises en place - multiplication des convocations, raccourcissement des délais - n’ont pas aggravé les divergences avec l’enquête emploi de l’Insee.
L’écart serait de combien ? Vous l’avez estimé à 0,3%, mais un document anonyme attribué à deux administrateurs de l’Insee parle d’un redressement de 0,8%...
- J’ai lu ce document, et je maintiens que l’enquête emploi de l’Insee devrait conclure à un redressement de 0,3%. D’une part, les chiffres provisoires qui ont été évoqués pour le troisième trimestre 2006 confirment un décalage de cet ordre : l’Insee évoque un taux de chômage de 9,2% quand l’ANPE l’estimait à 8,9%. D’autre part, le document que vous évoquez surestime largement le nombre de radiations, en les cumulant sur douze mois. En réalité, un chômeur radié se réinscrit dans les mois qui suivent, s’il est toujours demandeur. Heureusement, 7.000 radiations supplémentaires par mois ne signifient pas que 84.000 personnes ont été définitivement radiées par l’ANPE !
S’il apparaît que le taux de chômage fin décembre 2006 était de 8,9%, et non pas de 8,6%, cela a un sens politique...
- On ne peut pas le nier. D’autant que, en avril 2002, il était de 9%...
Pierre Concialdi, économiste, dénonce un comptage des chômeurs sans lien avec la réalité
« Un indicateur unique du chômage, ça n’a plus de sens »
Cachez ce chômage que les gouvernements ne sauraient voir...
C’est le message et la musique différente que veut faire entendre ACDC (Les autres chiffres du chômage), collectif lancé à l’automne fédérant des associations - Réseau d’alerte sur les inégalités, AC !, MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires), Réseau Stop précarité - et syndicats - SNU ANPE, SUD ANPE, CGT Insee.
Au moment où, selon le Ministère de l’Emploi, le nombre de demandeurs d’emploi en France a baissé de 0,8% en novembre (-17.400 personnes) à 2,11 millions, soit 8,7% de la population active contre 8,8% en octobre, et où Jean-Louis Borloo défendait hier un outil statistique « transparent », ACDC assure que près de 2,3 millions de « chômeurs invisibles » sont gommés des chiffres officiels. Entretien avec Pierre Concialdi, économiste, membre d’ACDC et du Réseau d’alerte sur les inégalités.
Pourquoi dénoncez-vous un « camouflage » du chômage ?
- La statistique officielle est l’arbre qui cache la forêt. Aujourd’hui, près de 4,5 millions de personnes sont inscrites à l’ANPE et se considèrent donc comme chômeurs, mais le chiffre officiel en dénombre moins de la moitié. Il n’intègre que les chômeurs de catégorie 1, autrement dit, les personnes immédiatement disponibles qui doivent être à la recherche d’un CDI à temps plein et avoir travaillé moins de 78 heures dans le mois !
Les invisibles, qui sont-ils ?
- Ce sont, par exemple, les 220.000 chômeurs des Départements d’Outre-mer. Et les 870.000 demandeurs d’emploi à temps partiel ou temporaire. Les 410.000 chômeurs âgés de plus de 55 ans - alors que le discours dominant postule qu’il faut travailler plus longtemps pour financer les retraites. Ce sont aussi les 450.000 chômeurs « en activité réduite », ces « chômeurs-travailleurs » qui ont bossé plus de 78 heures dans le mois. Ou les 320.000 demandeurs d’emploi « non immédiatement disponibles », car en stage, formation ou arrêt maladie ! Le chiffre officiel du chômage est donc un indicateur tronqué qui ne reflète pas la réalité de la crise de l’emploi dans notre pays.
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