Après la signature de la convention UNEDIC par la CGC

Des conditions d’indemnisation chômage plus dures

13 janvier 2006

Il s’est finalement trouvé une quasi-unanimité parmi les organisations de la CFE-CGC pour décider de signer l’accord UNEDIC conclu le 22 décembre 2005. Mardi, le comité directeur de la Confédération des cadres a voté, par 45 voix pour et 1 contre, pour rejoindre la CFDT et la CFTC dans l’assentiment du projet de convention assurance-chômage.
C’est l’argument du paritarisme qui l’a emporté et sauve quelque peu les meubles d’un accord.
Le président de la CFE-CGC concède d’ailleurs que le contenu du texte, dont l’objectif principal est de réaliser 2,4 milliards d’économies en 3 ans, pose problème : "Il y a eu de grands débats ce matin. Nous avons entendu tous les points de vue et il est clair que cet accord a des aspects négatifs qu’on ne peut passer sous silence", a-t-il déclaré. En finalisant une convention qui, en changeant les filières d’indemnisation, durcit les conditions d’entrée dans le système, les syndicats ont dû acter, dans le dernier article, de la nécessité de remettre à plat tout le système. Le chantier pourrait être lancé fin février, décision qui a certainement pesé dans la décision de la CFE-CGC.
Le feuilleton aura eu au moins le mérite de relancer le débat sur les rapports qu’entretiennent les syndicats avec les organismes paritaires.
Au nom de la priorité au “rétablissement financier” du régime et face à un patronat qui refuse de dépenser plus pour la solidarité, des syndicats gestionnaires de l’UNEDIC ont accepté un compromis qui fait perdre à plus de 150.000 chômeurs entre 6 et 11 mois d’indemnisation, contre 20.000 d’entre eux qui vont toucher leurs indemnités 6 mois de plus.


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