Association pour le travail et l’insertion

Des contrats aidés sauvegardent l’environnement

24 avril 2006

L’Association pour le travail et l’insertion, de Saint-Suzanne, s’occupe de la récupération des déchets recyclables notamment. Elle emploie des salariés en contrats aidés. Aujourd’hui, Benoît Mardémoutou, son président, s’inquiète du retard pris dans le versement des salaires, de la baisse des subventions et du non-renouvellement de certains contrats aidés.

Benoît Mardémoutou préside l’Association pour le travail et l’insertion (ATI) depuis la date de sa constitution le 16 mars 1996. Jeudi dernier, il nous a reçus chez lui où il domicilie sa structure. "Nous accompagnons les exclus, nous les aidons à remplir divers dossiers, nous réalisons des entretiens puis nous effectuons des bilans de compétences, des lettres de motivation, des Curriculum vitae. Ensuite, nous les orientons vers les divers organismes suivant leur profil. Enfin, nous sommes disponibles pour les écouter, les encourager à se responsabiliser autour de projets".

Assurer les salaires

L’ATI s’occupe de l’environnement, de la gestion des déchets, de la formation spécifique. Elle dispose d’un secrétariat pour les exclus. Ci-dessus, nous vous avons expliqué son rôle. Pour conduire ses missions, elle emploie essentiellement des emplois aidés : CIA, CES, CEC, “emplois jeunes” et “emplois verts”. En l’espace de 10 ans, elle a eu recours à "300 emplois aidés". Depuis le début d’année, elle a embauché "5 personnes en Contrat d’avenir". Durant 3 mois, "nous avons effectué une avance de trésorerie", précise Benoît Mardémoutou. En même temps, "nous devions assurer les salaires des CDD. Ils encadrent les “emplois jeunes” et “emplois verts”", souligne-t-il.

1O années d’activités

Depuis le début de cette année, l’ATI vit dans l’incertitude. "Le CNASEA tarde à payer", remarque-t-il. Le mois dernier, "nous avons manifesté avec d’autres emplois aidés pour le versement de nos salaires", regrette Benoît Mardémoutou. Même s’ils ont obtenu satisfaction, il juge cette situation critique. Il espère qu’elle ne se répétera pas. Lui aussi s’inquiète de l’arrivée à expiration de certains nombres de contrats aidés. Ces derniers œuvrent en partenariat avec la Communauté intercommunale Réunion Est à la collecte des déchets recyclables (voir encadré) . Ils les ramassent chez les particuliers, entreprises et collectivités. Ils effectuent un travail d’utilité publique et de protection de l’environnement. Après 10 ans d’activités, Benoît Mardémoutou - très rigoureux dans la gestion de son association - est déterminé à tout mettre en œuvre pour préserver les emplois d’ATI. Il ne prêche pas uniquement pour sa paroisse. Fréquemment, il se trouve aux côtés des exclus dans leurs revendications.

Jean-Fabrice Nativel


An plis ke sa

o Ateliers de ferrailles, plastique, cartons, bois, électroménagers et électroniques, vêtements usagés
L’ATI dispose de 6 ateliers : ferrailles, plastique, cartons, bois, électroménagers et électroniques, vêtements usagés. Sur le littoral de Cambuston à Saint-André, une équipe d’emplois aidés depuis des années enlèvent des tonnes et des tonnes de ferrailles. Elles sont déposées à cet endroit typique par des personnes peu soucieuses de leur environnement. Ils les acheminent vers la CIREST pour leur traitement.
Les emplois aidés opèrent la même procédure pour tous les objets en plastique et en verre. Les cartons, ils les récoltent en premier dans les entreprises et les grandes surfaces. Ils les stockent puis les livrent à la société Nouvelle compactage industries au Port. Celle-ci les envoie en Afrique du Sud pour être recyclés en papier. Ensuite, une portion de ce papier est achetée par des imprimeurs réunionnais. Les machines à laver, les réfrigérateurs, les congélateurs, les fours micro-ondes usagés, ils les remettent en état. Ils les revendent aux plus nécessiteux. Ils collectent les vêtements pour des actions humanitaires. Depuis le 1er mars de cette année, l’ATI a une autre corde à son arc : la déchèterie mobile à Saint-André qui participe à la démoustication mécanique.

o Une lettre au président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Outre-mer etc...
Le 10 avril de cette année, l’ATI a adressé un courrier au président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Outre-mer, au préfet, au Conseil régional. Benoît Mardémoutou leur a décrit "le contexte social de La Réunion. Il y a le chikungunya, la fermeture de la route du littoral et ses conséquences sur la vie économique, la baisse de subventions consenties aux associations". Il leur a demandé "un quota supplémentaire de CAE (Contrat d’accompagnement pour l’emploi) pour l’année 2007".

Contact
Association pour le travail et l’insertion (ATI)
87 rue Louis Hoarau
97441 Sainte-Suzanne
Tél : 0262.52.31.00
GSM : 0692.85.66.59


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus