Emplois aidés : l’association “Agir pou nout tout” reçue par la DDTE

Des contrats, des incertitudes et beaucoup de questions

19 août 2004

’Il y a beaucoup de lois, de décrets, de changements dans les différents contrats, mais les premiers concernés ne sont pas informés’, estime Jean-Hugues Ratenon, président de l’association “Agir pou nout tout”. Et c’est pour avoir davantage d’explications sur le pourquoi de ce qui apparaît comme un retard à l’allumage qu’une délégation de cette association a été reçue hier par M. Leroy, directeur départemental du travail, et M. Galland, en charge des emplois aidés à la DDTE.

Premier point abordé par la délégation : le CIVIS (Contrat d’insertion dans la vie sociale). Ce contrat est toujours au point mort.
Pour cette année, un quota de 350 de ces contrats a été attribué à La Réunion. Or, à ce jour, aucun de ces contrats n’a encore été signé, alors que le décret d’application remonte à juillet de l’année dernière.
"Absence de projets", répond la DDTE.
Pour sa part, Jean-Hugues Ratenon déplore à la fois le manque d’information et le fait que ces nouveaux contrats ne soient financés au maximum par l’État qu’à hauteur de 66%, ce qui n’encourage pas les associations à se lancer dans l’aventure.
Pour faire avancer les choses, la délégation a proposé qu’une table-ronde se tienne rapidement avec tous les partenaires concernés par le CIVIS, afin que soient définis "des projets correspondant aux besoins".
L’association appelle également de ses vœux la création d’un comité de pilotage qui sera chargé de la validation des projets. De son côté, la DDTE s’est engagée à contacter tous les partenaires d’ici au 20 septembre.

Disparition des contrats de qualification

Autre sujet d’inquiétude relayé par l’association auprès de la DDTE : la disparition au 15 novembre prochain des contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation, qui seront remplacés par le contrat professionnel.
Pour l’heure, déplore l’association, aucun décret n’est paru et c’est toujours le flou le plus complet pour ces contrats qui concernent 1.600 jeunes. "Là encore les premiers concernés ne sont pas du tout informés", déplore Martial Véry, membre de l’association.
Même constat pour ce qui concerne le Contrat jeune en entreprise. Pourtant, fait remarquer Maryse Dache, les décrets d’application de ce qui fut annoncé en fanfare par Brigitte Girardin comme une mesure phare, destinée à remplacer les emplois-jeunes, est toujours au point mort.
"Cela prouve que dès le départ, nous avions eu raison de mener la bataille des emplois-jeunes", souligne pour sa part Jean-Hugues Ratenon.
Enfin, ce constat de carence général noté par l’association vaut également pour un nouveau type de contrat s’adressant aux jeunes diplômés de niveau bac + 2. Un contrat qui est en principe opérationnel depuis janvier de cette année, mais qui est toujours sans effets réels pour l’instant. Une situation globale qui fait dire à Jean-Hugues Ratenon que cette réunion avec la DDTE avait pour but de "booster les choses".

S. D.


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