
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Le collectif ’Agir pou nout tout’ et le coût de la vie à La Réunion
6 août 2005
Le collectif ’Agir pou nout tout’ vient de remettre une motion aux présidents des deux collectivités territoriales. Elle concerne la mise en place de l’observatoire des prix et des revenus. Cela servirait - enfin ! - à réduire certaines exagérations de certaines enseignes réunionnaises.
(Page 2)
Les chiffres sont consternants. Le collectif “Agir pou nout tout” s’est en effet livré à un exercice judicieux. Il s’est rapproché de deux enseignes réunionnaises, installées également à Maurice, et a comparé les prix.
Au préalable, le collectif précise qu’au cours de son recensement, il a constaté que différents produits (conserves, boîtes de céréales, etc.) n’indiquent pas les mêmes quantités que ceux des grandes surfaces de Maurice. Avec des différences allant de 50 à 100 grammes.
"Malgré cela, nous constatons que les prix de Maurice restent toujours moins chers que ceux de La Réunion", explique Jean-Hugues Ratenon, président du collectif Agir pou nout tout.
Les deux enseignes sont Jumbo Score et Super U, et le collectif compte bien "rencontrer les responsables, pour comprendre le pourquoi de cette différence". Par exemple, 500 grammes de pommes Golden coûtent 0,97 euros chez nous, quand ils coûtent 0,37 euros chez nos voisins mauriciens, soit 262,16% de différence.
La palme d’or du tarif le plus exorbitant revient à la boîte de 425 grammes de champignons, qui nous enlève du porte-monnaie 2,10 euros, alors qu’elle ne coûte que 0,48 euro à Maurice. La liste serait longue, mais voici un petit dernier pour la route.
Le riz est un aliment de base pour les Réunionnais. Eh bien, puisqu’ils ne peuvent pas s’en priver, ils paieront 10,30 euros les 5 kilos de riz Basmati, alors qu’on peut en trouver à 4,01 euros à Maurice.
C’est à se demander s’il n’est pas plus judicieux de faire ses courses à Maurice. Le collectif “Agir pou nout tout” en appelle au pouvoir.
À quand l’observatoire des prix ?
En effet, les décideurs doivent faire appliquer la loi. Et la loi d’orientation prévoit, dans son article 75, l’installation d’un observatoire des prix et des revenus. Votée en 2000, elle n’est toujours pas appliquée, 5 ans plus tard.
La comparaison des prix citée plus haut témoigne de l’importance de la présence d’un tel organisme de contrôle à La Réunion. Les chiffres affichés par “Agir pou nout tout” appuient cette évidence. Il existe une exagération tarifaire cinglante, qu’il s’agira d’expliquer.
Certes, les indices douaniers ne sont pas les mêmes à Maurice et à La Réunion. Le coût de la main d’œuvre est moins onéreux chez nos voisins que chez nous. Il y a sûrement moins de taxes à Maurice que chez nous. Mais il apparaît évident que les deux enseignes nommées ci-dessus doivent s’expliquer sur leur tarif et sur le pourquoi de la différence de quantité. Le plus intéressant aurait été de connaître la marge de bénéfice des deux distributeurs et leurs résultats comptables.
Le soutien des élus
Dans cette bataille, les consommateurs réunionnais attendent beaucoup des élus. D’ailleurs, dans la motion remise à Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, et à Paul Vergès, député européen et président de la Région Réunion, le collectif tire la sonnette d’alarme. "Les ménages supportent depuis quelques années, l’augmentation du gaz, l’électricité, l’eau, le loyer, le téléphone, et aujourd’hui les denrées alimentaires, sachant que les salaires et les revenus doivent permettre à chaque citoyen de subvenir convenablement à ses besoins", indique la motion.
À cela s’ajoute la baisse du pouvoir d’achat, qui "porte atteinte à la santé, l’éducation, le logement, le transport et le loisir". Bref ! "pourquoi l’observatoire des prix et des revenus n’est pas appliqué dans ce pays ?" demande Jean-Hugues Ratenon, précisant que cela est nécessaire pour "pallier toutes les dérives à travers une réglementation appropriée, et revoir la formation des revenus en fonction du coût de la vie".
À la prochaine visite du ministre de l’Outre-mer, ce problème lui sera exposé.
Bbj
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Les députés ont inscrit dans la loi un premier objectif d’atteindre « 87,5% » du Smic dès le 1er janvier 2026, tout en assurant de « prioriser le (…)
« Nous préparons actuellement une grande conférence sociale rassemblant responsables politiques, économistes et partenaires sociaux, pour tracer (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)