Collectif des camions bar expulsés de Saint-Paul

Des emplois menacés

17 août 2006

Un simple arrêté municipal peut mettre sur la paille des personnes qui ont investi dans cette activité.

Pour quelles raisons la Mairie de Saint-Paul veut expulser des camions bar de leur lieu d’activité ? Pourtant, c’est avec l’autorisation et contre le paiement d’un loyer à cette même Mairie que des gérants exercent en toute légalité.

Pour faire entendre leurs revendications, des gérants de camions bar - le Bar de la zone à Savannah, Chez Piton à Bois de Nèfles Saint-Paul, le Paille en Queue sur le front de mer, le Kid Créole à Saint-Gilles et le Tabasco à l’Hermitage - ont créé le Collectif des camions bars expulsés, présenté hier matin à Savannah. Leur porte-parole et ce n’est pas une surprise, est Thierry Araye.

Que vont devenir ces créateurs d’entreprise ?

La décision de déloger ces travailleurs est, selon Thierry Araye, la conséquence d’un arrêté municipal de juin de l’année dernière. En apprenant la nouvelle, des gérants de camions bars ont demandé chacun un rendez-vous à la Mairie de Saint-Paul. Jusqu’à hier du moins, ils n’avaient pas reçu de réponse pour une éventuelle rencontre.

Certains ont investi toutes leurs économies ou contracté un prêt bancaire pour lancer leurs entreprises. Ils cotisent pour leurs employés et pour eux. S’ils sont expulsés, "ils ne bénéficieront de rien", signale Thierry Araye, et de nombreux employés viendront compléter la longue liste des chômeurs de l’île.

Pour quand une rencontre avec la Mairie de Saint-Paul ?

Cette décision, coïncidence ou pas, intervient au moment où à Saint-Denis, on veut "chasser" les camions bars du Barachois. Ces commerces à Saint-Paul donnent du travail à une centaine de Réunionnais, directement ou indirectement. Ils offrent un service très apprécié des touristes, des habitants, des employés. Pas questions pour eux de réinvestir dans "un camion bar mobile estimé à 100.000 euros", indique Thierry Araye.

Ce nouveau collectif veut rencontrer les élus de la Mairie de Saint-Paul pour tenter de trouver la meilleure solution où personne "ne restera sur le bord du chemin". Il s’agit de trouver un compromis dans le respect de l’environnement et des mesures d’hygiène et de la sauvegarde des emplois. Cette nouvelle association veut sensibiliser les représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, le Comité du Tourisme de La Réunion, les associations de chômeurs sur leur sort de créateurs d’entreprise.

Le compte à rebours pour les déloger est en route.

J.-F. N.


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