Fonction publique : le PCR et la rentrée scolaire

Des emplois pour les Réunionnais à La Réunion

23 août 2012, par Manuel Marchal

Le report de la rentrée scolaire a relancé le débat sur les conditions de recrutement dans la fonction publique. À ce jour, l’égalité de traitement entre agents du secteur public n’existe pas à La Réunion.

« La rentrée scolaire a mis en relief les contradictions que le système actuel génère dans notre fonction publique territoriale » a rappelé Julie Pontalba,
« pour faire fonctionner les écoles, l’État met des contrats aidés à disposition des communes. Quand le manque de contrats touche un service aussi crucial que le scolaire : c’est très grave ».
« Tout le monde s’accorde à dire : il faut des titulaires. Les maires disent aussi, avec les 53% de surrémunération, il est impossible de titulariser tout le monde », a-t-elle ajouté. Coexistent donc dans la fonction publique territoriale différents statuts. Sur 35.000 agents, 10.000 sont titulaires et 25.000 ne le sont pas selon les chiffres du SAFPTR.
Le PCR demande que cette question soit débattue. « Le président du CESER dit que les syndicats ont toujours été d’accord pour mettre les choses à plat. Nous sommes prêts à apporter notre contribution dans ce domaine-là ».
Pour le PCR, les contrats aidés ne sont pas une fin en soi. Si aujourd’hui, leur maintien est une nécessité pour éviter que des dizaines de milliers de familles n’aient plus de revenu, leur existence doit venir en complément d’un plan de développement durable. « Nous pensons que les besoins essentiels se trouvent dans l’environnement et l’aide à la personne », a précisé Julie Pontalba, « la gouvernance de ces emplois aidés doit être totalement revue, soustraite de la main des politiques qui pour certains utilisent ces emplois pour pratiquer un clientélisme éhonté ». Le PCR propose que leur recrutement s’effectue par une cellule de Pole emploi, assistée éventuellement par représentant des chômeurs, des salariés, des collectivités et de l’État.
Enfin, Julie Pontalba a rappelé le problème de l’embauche des jeunes dans l’Éducation nationale et les propositions du PCR pour le régler.

Le moratoire

Que les jeunes diplômés au chômage aient une formation appropriée pour accéder au concours de recrutement et l’application d’un moratoire : « que chaque poste qui soit ouvert ici ne soit pas mis au mouvement national et soit donc attribué à un Réunionnais. Si nous pouvons expérimenter ce moratoire sur 15 ans, entre 15.000 et 20.000 emplois pourront revenir aux Réunionnais ».
Pour le secteur privé, le PCR demande que toutes les offres passent par Pôle emploi, et que le recours à des travailleurs venant d’ailleurs n’ait lieu qu’à la suite d’un constat de carence affirmant qu’aucune compétence n’existe encore sur notre île pour occuper ce poste.

M.M.

Luttes pour l’emploiA la Une de l’actuParti communiste réunionnais PCR

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