Le Tampon

Des employés communaux “déplacés”

19 juin 2004

Claude Dalleau est électricien avec le grade d’agent technique. Il a été embauché par la commune du Tampon en juin 1986. En 2001, l’électricien qu’il est se retrouve à la tête d’une équipe chargée de l’environnement à Trois-Mares. Au mois de mars dernier, il est une nouvelle fois “déplacé” et se retrouve à la pépinière communale, où sa tâche consiste à "remplir des pots et des petits sacs de terre".
Gilberte Thiburce, elle, est aide-cantinière à l’école Jules Ferry depuis 1997. Elle aussi, a été “mutée” à la pépinière depuis le mois de mars, comme en atteste une note de service qu’elle nous montre, note signée “l’adjoint”, sans qu’il soit fait mention du nom et de la qualité de l’adjoint en question. Pour gagner son nouveau lieu de travail, Gilberte Thiburce est obligée d’effectuer à pieds plus de cinq kilomètres aller-retour pour un salaire de 507 euros par mois. "J’ai toujours mis à manger dans l’assiette des enfants, pas de la terre dans des pots", affirme-t-elle en ajoutant : "je n’ai rien à me reprocher".
De son côté, Claude Dalleau se demande s’il n’y aurait pas un lien entre le soutien qu’il a apporté au candidat Maurice Hoarau lors des dernières cantonales et ce qu’il considère comme une sanction.
Pour Batis Payet, membre du bureau interco de la CFDT, il y aurait une bonne quinzaine d’employés communaux du Tampon qui seraient dans le même cas que Mme Thiburce et M. Dalleau, mais ils n’osent pas s’exprimer par peur de représailles. "En fait, concernant les non-titulaires sur la commune du Tampon, on n’a jamais eu de chiffres précis. Le maire parle de 3 à 4.000 employés non titulaires, ce qui donnerait un ratio d’un employé pour 15 habitants, c’est énorme". La CFDT et FO, qui soutiennent les employés concernés entendent porter l’affaire devant les autorités compétentes, estimant qu’au Tampon, "c’est le règne de l’arbitraire total".

S. D.


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Témoignages - 80e année


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