Des employés de Jallatte séquestrent la direction contre une délocalisation

4 juin 2007

Des salariés de Jallatte, le numéro un européen de la chaussure de sécurité, retenaient le 30 mai des membres de leur direction pour protester contre une délocalisation de la production vers la Tunisie, devant entraîner la suppression de 285 emplois.
Lors d’un comité central d’entreprise (CCE) sur le site de production de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), les dirigeants de Jallatte avaient dévoilé leur intention de délocaliser l’ensemble de la production vers la Tunisie où le groupe est déjà présent.
Cette mesure se traduira par la suppression de 285 emplois en France (sur 336), principalement à Saint-Hippolyte-du-Fort et Alès, les deux principales usines du groupe, mais aussi à Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme) et sur la plate-forme logistique d’Ennery (Moselle).
Vers 10h00, les délégués syndicaux, des salariés du groupe Jallatte, des habitants des environs et des élus locaux - soit une partie des 200 personnes qui s’étaient rassemblées devant l’usine - ont envahi la salle où se tenait le CCE.
Les salariés ont appelé le Président français Nicolas Sarkozy à tenir ses promesses pour empêcher les délocalisations. Le maire (UMP) d’Alès, Max Roustan, ainsi que le président socialiste du Conseil Général du Gard, Damien Alary, étaient venus manifester devant le site. Le Gard est touché par une vague de délocalisations industrielles, des collants Well à l’entreprise Eminence en passant par les pianos Pleyel.
Fondé en 1947 par un fabricant de galoches des Cévennes, Jallatte s’est spécialisé dans la chaussure de sécurité dont il produit annuellement 1,2 million de paires.


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