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Le SNES tire la sonnette d’alarme
21 mai 2010, par
Avec la réforme de la formation des enseignants, les stagiaires devront assurer 15 heures d’enseignement hebdomadaires dès la prochaine rentrée. 118 postes leur sont déjà réservés. Une situation que dénonce le SNES.
Nous allons vers une régression du système éducatif. C’est le SNES-FSU (Syndicat national des enseignants du second degré-Fédération syndicale unitaire) qui le dit, à partir de la réforme de la formation des maîtres qui prendra effet dès la rentrée 2010. Sur le plan national, le syndicat a lancé un appel à la mobilisation hier. A La Réunion, le SNES a tenu à expliquer en quoi cette réforme constitue une menace pour l’école publique.
Lionel Millot, secrétaire académique adjoint du SNES Réunion, assure que « l’école publique va en prendre un coup ». À partir de la prochaine rentrée, ce sont des enseignants à peine formés qui se retrouveront face aux élèves. Les candidats qui réussiront aux concours du second degré (collèges-lycées) devront assurer 15 heures d’enseignement, soit la charge de travail d’un professeur agrégé, et compléter, en plus, leur formation pédagogique et universitaire pendant 5 semaines ou par quelques séances de formation hebdomadaires. Bien insuffisant, pour le SNES.
Une négation de la formation des enseignants
« Ces stagiaires devront enseigner sans véritable formation professionnelle. Pour des disciplines comme l’EPS, cela peut s’avérer dramatique pour la sécurité des élèves. C’est inadmissible. On ne reconnaît pas la nécessité de former des enseignants », soutient Lionel Millot.
Par comparaison, les stagiaires n’effectuent pour l’instant que 6 à 8 heures d’enseignement et se consacrent pour le reste du temps à leur formation pédagogique. Une formation qui certes n’est pas parfaite et gagnerait à être améliorée, reconnaît le SNES, mais qui a le mérite de considérer l’enseignement comme un métier à apprendre.
Le SNES précise cependant que l’Académie de La Réunion a consenti à 15 heures d’enseignement pour les stagiaires alors que d’autres académies ont opté pour un temps plein, c’est-à-dire 18 heures d’enseignement. « La circulaire nationale est floue, à chaque académie de l’interpréter », explique Lionel Millot.
Le créole « oublié » ?
Toujours est-il que la réforme va « mettre les jeunes dans de réelles difficultés ». Les candidats à l’enseignement devront désormais justifier d’un niveau Master (Bac +5) s’ils sont admis aux concours. Mais ce n’est pas tout. Une fois admis, le parcours du combattant ne fera que commencer pour les stagiaires.
En effet, le ministère a fixé 118 postes pour les futurs stagiaires. Mais certaines disciplines semblent avoir été « oubliées ». Lionel Millot explique : « Paradoxalement, il n’y a aucun poste au CAPES créole, alors qu’il y a des réussites chaque année à ce concours. Nous avons au contraire un poste en italien, alors que nous n’avons que 15 heures de cours d’italien pour toute l’académie et déjà deux professeurs disponibles. Sans compter que l’on sous-évalue les réussites aux concours. Par exemple en anglais, nous pourrions avoir des réussites et pas assez de stages à proposer ».
En somme, des situations absurdes se profilent pour la prochaine rentrée, conséquence des contraintes budgétaires fortes imposées par l’État. On n’a pas fini de voir des stagiaires camper au Rectorat, prédit Lionel Millot.
« L’État fait là une économie substantielle puisqu’à La Réunion, les 118 stagiaires assurant chacun 7 heures d’enseignement supplémentaires, c’est plus de 800 heures qui seront assurées "gratuitement", ceci entraînant, on l’aura compris, l’économie de 46 postes temps plein, précise le SNES. Au niveau national, c’est plus de 4.000 postes sur les 13.000 appelés à disparaître qui seront ainsi pourvus, au détriment de tous et en particulier des élèves ».
EP
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