Association des médecins urgentistes de France

Des garanties de conclusion insuffisantes

20 avril 2005

Nous reproduisons ci-après un communiqué diffusé le 18 avril par l’AMUF (Association des médecins urgentistes de France) concernant leurs préoccupations et les difficultés actuelles des services d’urgences-SAMU-SMUR et de la permanence des soins.

(page 7)

"L’AMUF Réunion prend acte du travail de concertation et de la volonté de dialogue que ce soit à Paris, à la DHOS, ou au niveau régional ; à l’ARH.
Après 15 jours de grève nationale déclenchée par l’AMUF et soutenue par de nombreuses organisations, nous pouvons acter certains résultats :

- Un comité technique de l’urgence, présidé par le directeur de l’ARH, doit être réuni le 4 mai prochain à La Réunion pour répartir les crédits du plan Urgences aux endroits où les besoins sont les plus criants, ceci de manière transparente pour tous.

- L’enveloppe budgétaire “Urgences 2005” sera revalorisée et affectée en concertation avec l’AMUF.

- Un plan national, pluriannuel, de création de lits de suite de soins et de court séjour gériatrique (plus de 250 lits) verra le jour dès cette année.

- La publication du décret fixant les responsabilités pour la permanence de soins a été faite en urgence le 7 avril 2005.

- La directive sur le temps de travail de nuit (remise en cause de l’intégration dans le temps de travail) pourrait ne pas être remise en cause dans le monde “santé”.

- L’AMUF est une organisation légitime pour négocier et décider de ce qui concerne la médecine d’urgence.

- La T2A ne sera pas brutalement adaptée aux services des urgences, une part forfaitaire majeure sera respectée. Les crédits du plan “Urgences 2005” seront réévalués à la hausse.

Mais, les garanties de conclusion sont insuffisantes.

- Aucune garantie politique de la pérennité de ces mesures n’a été obtenue. Nous voulons un engagement ferme du pouvoir et la concrétisation de ces promesses. L’AMUF se souvient que Monsieur Larcher, ministre de l’Emploi, était l’un des initiateurs de la réforme sur le temps de travail lorsqu’il était président de la Fédération hospitalière de France.
Enfin, il devient nécessaire que le ministre de la Santé, Monsieur Douste Blazy, jusqu’alors étrangement absent du débat, reçoive l’AMUF dans les meilleurs délais pour trouver une issue rapide et positive à ce conflit.
En l’absence de prise en compte par le ministre de la gravité et de l’urgence à trouver des solutions, le ministre engage sa responsabilité concernant les difficultés prévisibles aux urgences, notamment l’été prochain et pour la permanence des soins.
Face aux attaques et aux tentatives de divisions subies par de nombreux collègues urgentistes de l’AMUF, nous réaffirmons que les urgentistes sont conscients de leurs responsabilités professionnelles et syndicales.
Ils sont et resteront unis et solidaires partout, jusqu’à l’issue de ce mouvement, à La Réunion comme en Métropole.


La CGTR Santé solidaire

Dans un communiqué, les membres de l’union des syndicats CGTR Santé fonction publique hospitalière affirment être "navrés de n’avoir pu assurer leur conférence de presse prévue hier 19 avril", et informent les médecins urgentistes de l’île et l’ensemble du personnel non-médical, qu’"ils sont solidaires à leur mouvement de grève et leur apportent par ce biais leur soutien de ce dur combat".


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