
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Un mois après le début du mouvement, les raisons de la crise toujours là
17 décembre 2018, par
Cela fait aujourd’hui un mois qu’a débuté un mouvement social déclenché par les gilets jaunes. A La Réunion, tout est parti de la protestation contre la hausse de la taxe sur les carburants décidée par la Région et immédiatement le mouvement s’est élargi à d’autres revendications portant sur la transparence, la lutte contre les injustices et la volonté de tourner la page avec un système à bout de souffle. Une fois l’argent des primes de fin d’année dépensé, la réalité reviendra s’imposer encore plus durement. C’est ce que vient de rappeler l’occupation durant la nuit et jusqu’à 7h30 de l’entrée de la SRPP par des gilets jaunes. Ce blocage du seul dépôt de carburant de La Réunion a entraîné aussitôt d’importants embouteillages près des stations-services car les Réunionnais sont condamnés au tout-automobile pour se déplacer à cause de l’arrêt du chantier du train il y a déjà 8 ans.
Le 17 novembre, un mouvement social a été déclenché à la suite de l’importation des gilets jaunes à La Réunion. Tout comme en France, la revendication de départ portait sur la baisse de la fiscalité sur les carburants. À La Réunion, c’est la Région qui était particulièrement visée, car c’est cette collectivité qui fixe librement le montant des taxes sur les carburants, et qui a décidé de les augmenter alors que rien ne l’y obligeait. La manifestation du 19 novembre des jeunes des Camélias devant puis dans l’enceinte de la Région avait également pointé du doigt la responsabilité de certains élus dans la crise actuelle. Le nombre impressionnant de gros bras à l’hôtel de Région ce jour-là rappelait que certains avaient bien conscience d’être amenés à rendre des comptes devant la population bien avant les élections de 2021.
Le mouvement s’est rapidement étendu à des revendications qui rassemblent toutes les couches de la population de La Réunion. C’est tout d’abord l’exigence de transparence dans l’usage de l’argent public et dans les décisions qui engagent l’avenir de la population. C’est également le besoin de rechercher d’autres moyens pour que les citoyens puissent s’impliquer dans la prise de décision politique. La montée du taux d’abstention lors des élections entre en effet en contradiction avec l’intérêt pour le débat montré à longueur de journée sur les ondes et sur Internet par la population depuis le 17 novembre.
Devant cette situation, le pouvoir a pris des décisions concrètes. Tout d’abord un couvre-feu le temps que des renforts de militaires venus de France puissent arriver. Ensuite, l’ouverture d’un dialogue avec les gilets jaunes et la préparation de la venue de la ministre des Outre-mer. La situation a obligé le gouvernement à discuter avec les syndicats pour la première fois depuis bien longtemps à La Réunion. Les mesures annoncées par la ministre en novembre à La Réunion, puis celles présentées lundi par le président de la République et déclinées par le Premier ministre dans les Echos en date d’aujourd’hui ne sont pas de nature à remettre en cause les raisons de la crise dans notre île. Cela signifie donc qu’aucune avancée n’a été obtenue alors que cela fait maintenant plus d’un mois que le mouvement a commencé.
En effet, rien n’a été présenté pour passer d’une politique de pénurie d’emploi à une autre visant le plein emploi. Paris n’a pas non plus montré sa volonté à remettre en cause les inégalités de revenus qui minent la société réunionnaise. La très grande majorité de la population qui ne bénéficie pas de prime de vie chère continuera d’être discriminée. Car dans le même temps, les prix sont toujours aussi élevés. Quant à la proposition la plus médiatisée présentée par les autorités jusqu’à présent, personne ne peut croire qu’une subvention sur tous les prix par l’État, la Région et l’Europe puisse être mise en œuvre afin de les aligner sur ceux de la France.
Lors de son rassemblement vendredi devant le siège du MEDEF-Réunion, la CGTR avait souligné combien le feu continuait à couver sous la braise. Cette deuxième quinzaine de décembre est en effet marquée par le versement de différentes primes pour les travailleurs qui y ont droit. Ceci apporte une légère marge de manœuvre permettant de faire baisser la pression à l’approche des Fêtes de fin d’année. Mais une fois l’argent de toutes ces primes dépensées, la réalité reviendra s’imposer encore plus durement : un mois après le début du mouvement, les raisons de la crise toujours là.
C’est ce que vient de rappeler l’occupation durant la nuit et jusqu’à 7h30 de l’entrée de la SRPP par des gilets jaunes. Ce blocage du seul dépôt de carburant de La Réunion a entraîné aussitôt d’importants embouteillages près des stations-services car les Réunionnais sont condamnés au tout-automobile pour se déplacer à cause de l’arrêt du chantier du train il y a déjà 8 ans.
M.M.
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