Rencontres au sein de La Réunion

Des jours meilleurs ?

25 janvier 2012, par Jean Fabrice Nativel

Avec cette série de rencontres, on continue de vous tenir informés de la situation de Réunionnais et de Réunionnaises qui n’ont pas la vie facile.

• Fabienne :

A-t-elle vraiment le choix ?

Aux ASSEDIC depuis une certaine période, cette mère de famille de 2 enfants peine, malgré son savoir-faire, à trouver un emploi de femme de ménage… déclaré. Régulièrement, elle consulte les offres Pôle Emploi, celles des particuliers, soit sur la toile, soit dans les journaux. Rendez-vous pris, certaines conditions convenues, au moment où elle évoque la signature d’un contrat de travail, « ils me disent qu’il n’y en aura pas », explique-t-elle, et de se demander : « après tout, pourquoi ne pas accepter ? ». Avec une allocation dégressive, la responsabilité des marmay, a-t-elle vraiment le choix ?

• Jérôme :

« Je retrouve un foyer et cela me réchauffe le cœur »

Ce jeune sans domicile vivait jusqu’à peu avec un semblable sous le pont proche du Cimetière de l’Est (Saint-Denis). Pour des raisons familiales, il a quitté les Hauts, où il vivait en famille, pour les Bas, où il survit. Après de multiples démarches, une réponse positive lui a été apportée à une demande de logement. En effet, depuis deux semaines, il a élu domicile au sein d’une famille d’accueil. A nouveau, « je retrouve un foyer et cela me réchauffe le cœur », confie-t-il. Le temps de se faire à cette nouvelle situation, plus que jamais il est motivé à trouver un emploi, et envisage même avant cette étape de se former.

• Chantal :

« Pendant une année, je serai tranquille et ma vie sera un peu plus facile »

Essai transformé ! Après de vaines tentatives de demandes d’emploi, une vient d’aboutir. Chantal n’est pas peu fière. « Pendant une année, je serai tranquille et ma vie sera un peu plus facile », relativise-t-elle. En effet, ses allocations de perte d’emploi allaient arriver à échéance.

Comme l’autre mère de famille évoquée par ailleurs, elle aussi était en quête d’une place de technicienne de surface. Sur le point de baisser les bras, car c’était son énième sollicitation, cette embauche arrive à un moment propice. Il y a eu cette rentrée et la prochaine à préparer.

• Joëlle :

« Austérité ou rigueur oblige »

Cette année, Vanessa la débute en soucis. Ce mois, elle le termine avec le frigo vide. Heureusement que des proches se relaient pour lui acheter l’essentiel. Elle est en effet enceinte, l’arrivée du nouveau-né est pour bientôt. De plus, elle a un régime strict à suivre du fait d’une maladie déclarée récemment. C’est dire si elle est angoissée.
Cette année, elle a relevé que le montant de certaines allocations perçues jusque-là a été revu à la baisse. Alors que d’autres personnes se trouvant, selon elle, dans une similaire situation ont vu les leurs augmenter. Elle est allée à la pêche aux explications, elles lui ont paru peu crédibles. « Austérité ou rigueur oblige », retient-elle.

A travers ces quatre témoignages, on ne peut que constater que l’on vit dans une société à contrastes. D’un côté, il y a des personnes qui n’auront aucun mal à trouver un travail. De l’autre, celles qui peinent à en décrocher un. Pourtant, il existe des projets à mettre en route pour au moins tenter de trouver un équilibre.

Jean-Fabrice Nativel


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