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Baisse des crédits d’État pour les contrats aidés
14 février 2008, par
Vendredi dernier, Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne, avait mis en évidence le désengagement de l’Etat dans la lutte contre le chômage dans sa commune : 187% de baisse de crédits pour les emplois aidés. Cet exemple n’est pas isolé. Au Port, Plus de 1.000 emplois ont été supprimés pour la même raison.
1.414 travailleurs en contrat aidés en 2001, 301 en 2008, différence : 1.013 emplois. Comme les autres communes, l’impact du désengagement de l’Etat est considérable au Port. C’est une tendance structurelle. En 2001, la participation mensuelle de l’Etat aux contrats aidés de la cité maritime était de 792.892 euros. Sept ans plus tard, elle n’est plus que de 207.692 euros, soit à peine le quart. Cela s’explique par le remplacement de contrats aidés par d’autres. En effet, en 2001, l’État finançait les CES et CEC à hauteur de 80%. Les CES ont été supprimés, ils ont été remplacés par d’autres dispositifs où la contribution de l’État est moins importante : les CAE et les Contrats d’avenir. Résultat, l’État ne finance plus que 55% du salaire des travailleurs en contrat aidé.
Pénurie d’emplois structurelle
Ce qui veut dire que mécaniquement, la contribution de la commune augmente. De 20% en 2001, elle passe à 45% en 2008. Et cela sans qu’elle puisse disposer d’une augmentation de recette correspondante.
Il est à noter également que ce désengagement progressif n’est pas lié à une diminution significative du chômage. Un exemple suffit à le démontrer.
Selon l’ANPE du Port, on dénombrait dans la commune 5.922 travailleurs privés d’emploi en 2006, et 5.661 en 2007. Soit, une baisse de 261, c’est-à-dire 4%.
Or, entre 2006 et 2007, le nombre de possibilité d’insertion par l’emploi a diminué de 416, soit 37%. Quant à la contribution de l’Etat pour les emplois aidés, elle a baissé de 30% entre 2006 et 2007.
Cette baisse brutale des crédits a comme première conséquence le transfert unilatéral sur la commune d’une charge financière nouvelle : l’insertion par l’emploi. Et cela bien que le droit à un travail soit inscrit dans la Constitution, au même titre que le droit au logement. Ce qui veut dire que la lutte contre le chômage est une compétence de l’État.
Autre remarque : cette décision de diminuer les crédits n’est pas liée à une amélioration de la situation à La Réunion. Si la pénurie d’emploi à La Réunion était liée à une mauvaise passe conjoncturelle, une telle politique pourrait éventuellement être comprise.
Mais notre île est touchée depuis des décennies par un grave chômage structurel. Les emplois aidés n’ont donc pas le rôle d’aider le pays à passer un mauvais cap de quelques années. Ces contrats sont pour des dizaines de milliers de Réunionnais l’unique moyen d’avoir droit à un moment donné à un travail et à une formation. C’est leur seule chance d’insertion.
Grave conséquence
En effet, face à la crise structurelle, aucune mesure venue de Paris n’a été capable d’inverser la tendance, la pénurie d’emploi persiste. Et au cours des prochaines années, La Réunion connaîtra un accroissement important de la population ayant droit à un travail. De dramatique aujourd’hui, la situation risque donc de devenir inextricable. Diminuer constamment les crédits accordés aux emplois aidés, c’est donc bel et bien se désengager de la lutte pour l’emploi car dans la situation actuelle, le dynamisme économique n’est pas suffisant pour créer le nombre d’emplois nécessaires pour sortir de la crise.
Au lieu de prendre en compte cette réalité, le gouvernement persiste en réduisant encore davantage son engagement. Ce sont les centaines de suppressions de postes dans l’Education nationale, c’est la baisse des crédits consacrés à l’insertion par la mobilité, et c’est enfin l’exclusion de la plupart des jeunes de moins de 25 ans des nouveaux contrats aidés.
Tout cela ne peut avoir qu’une conséquence concrète : l’amplification du mécontentement.
Manuel Marchal
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