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11 mars 2009, par
Cette deuxième journée de mobilisation a rassemblé environ 5.000 personnes, selon les organisateurs sur la place de la Mairie de Saint-Pierre. Toujours motivés pour maintenir la pression et faire avancer les revendications, les manifestants ont ensuite arpenté les rues du centre-ville pendant plus de 2 heures. Dans l’après-midi, de nombreuses opérations coup de poing ont eu lieu dans plusieurs grandes surfaces de Saint-Pierre, obligeant les directeurs à fermer leur établissement.
A 9h00, bon nombre de personnes arrivent encore sur la place de la Mairie de Saint-Pierre. Vers 9h30, les “voitures sono” de la CGTR débarquent, accompagnées de plusieurs dizaines de militants. Les rubans que la Police municipale avaient installés afin d’empêcher l’accès aux voitures devant la mairie n’ont pas résisté bien longtemps devant la détermination des manifestants à faire entrer les “voitures sono” sur le parvis de la mairie, comme cela avait été le cas jeudi dernier. Fort heureusement, c’est dans une ambiance calme que s’est déroulée toute cette matinée de manifestation.
A 10h00, le défilé a débuté avec en tête de cortège les étudiants de la Fac du Tampon, toujours très mobilisés, suivis de la CFDT, CFTC, UNSA, CGTR, PCR, etc… Le cortège a pris la direction du front de mer de Saint-Pierre puis a remonté la rue Luc Lorion pour ensuite revenir à la mairie en passant par la rue commerçante des Bons Enfants.
Des commerçants solidaires, mais contraints de travailler
Quant aux commerçants du centre-ville, beaucoup ont choisi de laisser les rideaux baissés tandis que d’autres ont profité que les manifestants soient sur le front de mer pour ouvrir leur magasin. « La semaine dernière, nous sommes restés fermés par solidarité avec le COSPAR, mais aujourd’hui, il faut travailler, on a des échéances, des salaires à payer ; d’autant plus que les soldes n’ont pas bien marché. Environ 40% des magasins sont ouverts le temps que le cortège soit sur le front de mer, mais une fois qu’ils seront sur la rue des Bons Enfants, nous fermons. On ne va pas aller à la provocation avec les manifestants », expliquait hier matin un commerçant du centre-ville.
Multiplication des opérations coup de poing
Il était un peu plus de midi lorsque les troupes sont arrivées devant la Mairie de Saint-Pierre. Pour Max Banon, cette deuxième mobilisation se justifie car « le compte n’y est pas du tout. Le patronat a bien fait des propositions, mais ce n’est pas suffisant, il faut donc maintenir la pression ». Le porte-parole du mouvement dans le Sud a rappelé les différentes étapes des négociations du week-end dernier et le rapport de force qu’il faut installer pour faire avancer les revendications. D’autres responsables du COSPAR se sont exprimés (voir encadré) et ont appelé à l’union et à poursuivre la mobilisation. Max Banon a ensuite informé les grévistes que « des lettres de licenciement ont été distribuées à des employés grévistes par le directeur de Hyper U à Casernes ». C’est donc par cette grande surface que les opérations coup de poing ont commencé dès 13h30. « Nous resterons jusqu’à ce que le directeur nous reçoive et annule ces sanctions inadmissibles ». Pendant quelques heures, le magasin est resté complètement bloqué ainsi que la circulation sur le rond-point de la Balance. Face à la détermination des manifestants, le directeur de la grande surface aurait, dans l’après-midi, accepté d’annuler les licenciements. Les grévistes se sont ensuite dirigés vers le centre commercial de Canabady, et Hyper Crack, Décathlon et M. Bricolage ont été contraints de baisser leurs rideaux. En tout cas, la pression ne faiblit pas à Saint-Pierre ; le COSPAR a appelé la population à rester mobilisée dans les jours à venir.
Sophie Périabe
Réactions
• Elie Hoarau, secrétaire général du PCR
« On a toujours été des grands combats, et je pense que dans cette bataille, plus que jamais, nous devons être présents. Quelle que soit l’issue de ce combat, on se doit d’être là. Aujourd’hui, on se bat pour des mesures immédiates, mais demain, il faudra aussi se battre pour un projet durable pour La Réunion ; et lors des Etats généraux, il faudra être présent pour mettre en avant un projet réunionnais durable pour toute la population ».
• UNSA
« Aujourd’hui, nous étions plus de 5.000 manifestants dans les rues de Saint-Pierre pour dire non à la casse publique, pour dire non à ce que propose le préfet. Nous allons gagner, il n’y a pas d’autres alternatives. On note également une forte présence des jeunes, et c’est bien car leur avenir est en jeu. Nous allons continuer à manifester, nous devons être solidaires pour gagner le combat ».
• Yannick Payet, UNEF
« On a un service public d’éducation, aujourd’hui, le gouvernement veut casser ça. Depuis 3 semaines, les étudiants de la Fac du Tampon sont mobilisés, et nous allons continuer. Le gouvernement doit arrêter de nous prendre pour des couillons. J’appelle la jeunesse à descendre dans la rue, c’est la rue qui gouverne ».
• Jean Alain Cadet, association des consom’acteurs Réunion
« Aujourd’hui, nou veut 20% sur 100 familles de produits, 500 articles. Zot y dit que zot y gagne pas baissé les prix, mais zot y fé sak zot y ve avec ces prix sur le dos des réunionnais. Moin, mi fé parti de cette commission là, pour les prix, et la grande distribution y entend pas nou, donc y faut ke nou reste mobilisé pour faire avancer les choses. C’est ici ke nou néna les plus bas salaires et les prix lé plus élevés. Y fo donc maintenir la pression et ne rien lâcher ».
• Max Banon, Agir Pour Nout Tout
« Le combat continue et va s’amplifier. C’est quelque chose de très profond qui se passe aujourd’hui à La Réunion. Les opérations coup de poing montrent notre réactivité et notre maîtrise de la situation. En effet, aucun débordement à signaler. L’époque des commandeurs, c’est fini, l’heure est à la solidarité ; y en a marre des oiseaux migrateurs de passage qui prennent toutes les décisions, les grands Groupes s’accaparent de toutes les richesses. Il faut maintenant partager le gâteau, distribuer les bénéfices. Mais attention, le COSPAR fait la différence entre les grands Groupes et les petits commerçants et artisans qui font le tissu économique réunionnais. Pour les petits, il revient à l’Etat d’apporter des solutions. Si la France est aujourd’hui une grande puissance mondiale, c’est aussi grâce aux Départements d’Outre-mer. Pour l’heure, les négociations continuent, il faut donc maintenir un rapport de force à l’extérieur, il faut répondre présents. C’est un mouvement historique à ne pas rater ; avant le débat sociétal, ce sont les mesures immédiates qu’il faut défendre, et qu’on ne vienne pas nous dire qu’il n’y a pas d’argent ».
Propos recueillis par SP
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