Réactions en chaîne

Devant les grilles du Rectorat

29 janvier 2008

Aux alentours de 11 heures hier, il y a plus de 150 personnes devant le Rectorat. Nous circulons de groupe en groupe, et tous les commentaires se rejoignent comme au sein de cette délégation venue du collège Jean Le Toullec où 6 postes sont concernés, où professeurs et documentalistes n’acceptent pas que les précaires soient jetés à la rue. Aperçu.

Laurent Turpin, venu du Tampon, portant le drapeau bleu SCENRAC-CFTC
« C’est mon premier jour de décharge. Aujourd’hui, c’est mon baptême du feu. Je suis venu soutenir la lutte des emplois précaires. L’ensemble du premier degré, pour l’instant, n’est pas concerné. Le plus insupportable dans ce qui se passe actuellement, ce sont les nombreux pères de familles qui se retrouvent sans emploi après une dizaine d’années de service. C’est pour ça que toute le monde manifeste : se battre pour mettre en place des emplois statutaires. Dans l’Éducation nationale, la précarité est en train de s’installer. Le Rectorat campe sur ses positions. Il ne reste que la mobilisation ».

Jean Odel Ouman, arborant le pin’s de la FCPE
« C’est un combat auquel la FCPE s’associe pleinement. Notre soutien est total. Et nos pensées vont d’abord aux enfants. Moi, je suis issu d’une famille pauvre, et j’ai pu réussir ma vie grâce à l’école, alors maintenant, je souhaite la même chose pour les générations à venir. Il faut préserver à l’école les moyens de poursuivre ses missions ».

Un titulaire, venu de Sainte-Rose, adhérent FSU, porte-drapeau
« Je suis agent d’Etat collège Mille Roches et je suis venu soutenir les précaires. Ils travaillent, de contrats précaires en contrats précaires, depuis plus d’une décennie. Sans eux, aujourd’hui, il n’y a plus de cantine dans mon établissement. J’ai été présent sur tous les temps forts du mouvement depuis 4 mois. Ce qui est inacceptable, c’est qu’on se refuse à trouver une solution pour eux. Comment trouveront-ils un autre emploi ? Quelle insertion ? Ce ne sont plus des jeunes de 20 ans. La moyenne d’âge tourne plutôt entre 40 et 50 ans, et on veut les renvoyer à l’ANPE. Voilà le pourquoi de notre mécontentement. Pourquoi ne peut-on pas leur proposer un CDI ? Chez nous, il y a une vingtaine de titulaires, et ils sont une quinzaine de précaires, affectés à la cour, à la cantine, à la sécurité. Alors, sans eux... ».

Patrick Corré, l’intrépide
« Notre mandat, c’est de défendre le personnel, et nous continuerons car le seul combat qu’on est sûr de perdre, c’est celui qu’on ne mène pas. La mobilisation devant les grilles est importante, et dans les établissements scolaires encore plus. Ce n’est pas la fin d’un mouvement, c’est l’amorce en 2008 d’un processus qui va s’amplifier. Les revendications sont les mêmes, nous demandons un moratoire et le gel de la suppression des 343 postes concernés.
Le gouvernement applique uniformément sa politique, sans tenir compte des spécificités, et nous sommes l’académie la plus déficitaire en titulaires, la plus précaire ».

Kozman Francky Lauret la ramasé


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