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« Devons-nous mourir pour sauver les 33 emplois de notre entreprise ? »
Le PCR solidaire de Jocelyn Rivière et Jean-Jacques Ferrère en grève de la faim depuis ce lundi à la SIB du Port
mardi 18 février 2014, par
Depuis hier, deux travailleurs sont en grève de la faim dans la cour de leur entreprise, la Société industrielle de Bourbon, filiale de Colgate-Palmolive. Hier soir, il leur a été demandé de déguerpir. Le mouvement social sera-t-il encore réprimé ?
Comme « Témoignages » l’avait signalé, une grève de la faim a commencé ce lundi matin dans la cour de la Société Industrielle de Bourbon (SIB) au Port, propriété du groupe Colgate-Palmolive. Un autre travailleur et militant syndical de l’entreprise, Jean-Jacques Ferrère, a rejoint son camarade Jocelyn Rivière, délégué CGTR du personnel, qui avait annoncé cette grève vendredi pour protester contre le refus scandaleux des patrons de respecter le droit à l’emploi des 33 salariés de la SIB, qu’ils veulent abusivement liquider.
Dès hier, des responsables et élus du Parti Communiste Réunionnais sont allés devant les grilles de la SIB pour exprimer leur soutien et celui de leur organisation politique aux grévistes de la faim et à leurs collègues menacés de perdre leur emploi. Le matin, ce fut le cas d’Henri Hippolyte, adjoint au maire du Port et conseiller général ; et l’après-midi, ce sont Yvan Dejean, secrétaire général du PCR, avec Élie Hoarau, conseiller régional de l’Alliance, qui ont effectué cette démarche.
Jocelyn Rivière et Jean-Jacques Ferrère ont expliqué aux dirigeants communistes à quel point, « même selon les experts, ces licenciements sont scandaleux car l’entreprise n’est pas en difficultés é bann la i lèss anou atèr kom dé malprop ». C’est pourquoi ils se disent « déterminés à mener jusqu’au bout ce combat contre une injustice inacceptable ; les patrons refusent obstinément de signer un engagement écrit à préserver nos emplois, alors que nous pouvons continuer à faire vivre cette entreprise que nous n’avons cessé d’enrichir depuis des dizaines d’années ».
D’où cette question : « Devons-nous mourir pour sauver les 33 emplois de notre entreprise, que nous pouvons pérenniser ici à La Réunion comme coopérative avec notre personnel ? ». Quelle sera la réponse des patrons de la SIB après leur rendez-vous de ce mardi à la préfecture ? Vont-ils continuer à faire preuve d’un tel cynisme, comme celui exprimé hier soir en menaçant les grévistes de la faim de sortir de la cour de la SIB où ils comptaient passer la nuit ?
PCR : « situation inadmissible »
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Henri Hippolyte : Solidaire des grévistes de la SIB
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