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Outil privilégié de formation professionnelle de la Région Réunion (financeur à 95%), l’Association de formation professionnelle des adultes de La Réunion (AFPAR) est aujourd’hui reconnue pour son professionnalisme et la qualité de ses services.
Avec la réforme des statuts du personnel, le passage aux 35 heures, le code des marchés publics, la mise en place de la Validation des acquis de l’expérience (VAE)... l’AFPAR est amenée à remettre en cause son fonctionnement et ses missions d’intérêt général.
En septembre de l’année dernière, les syndicats se sont soulevés face au recrutement d’un directeur général qui ne correspondait pas, selon eux, au profil requis pour les accompagner dans leur restructuration. Dans l’attente du nouveau directeur, qui prendra ses fonctions en avril 2005, c’est une direction par intérim qui gère la structure.
Cette situation de latence presse les syndicats qui souhaitent la mise en place d’une organisation globale et rigoureuse de leurs services, l’élaboration d’un projet structurant à même de répondre aux défis qui s’offrent à la structure et à son public diversifié. Ils estiment que leurs besoins en personnels techniques sont suppléés par des recrutements sans concertation, vers des "postes de complaisance".
Les syndicats de l’AFPAR demandent la transparence, le dialogue, le respect des procédures et des compétences, la mise en place de solutions pour sortir de cet engorgement occasionné par le manque de direction suffisamment compétente. "Nous sommes à un moment clé, il faut que l’AFPAR évolue", confie Serge Meurgues, formateur et syndicaliste UNSA.
Les syndicats ont manifesté hier le souhait de répondre au mieux aux attentes de formation de la Région Réunion qui, selon eux, a toujours su les écouter et apporter matériel et financements indispensables à leur mission. C’est au niveau de la présidence et de la direction que le dialogue est au point mort, au détriment des conditions de travail et des perspectives d’avenir de la structure jusque là méconnus.

Estéfany

Réaction de Denise Caro : "Travaillons ensemble"

Denise Caro, conseillère régionale déléguée à la formation professionnelle, a déjà reçu à plusieurs reprises les représentants syndicaux de l’AFPAR. Elle nous confie tout l’intérêt que la Région Réunion porte à la défense de cet outil de missions d’intérêt général qui "doit être dirigé, redynamisé dans certains secteurs".
Un audit a été réalisé dans ce sens. Un plan de restructuration est en cours de finition, en novembre, l’examen du cahier des charges a été entamé, le contrôle financier a été validé... "il faut un peu de temps (...) il y a une réflexion globale à mener", soutient Denise Caro, qui travaille sur ce dossier avec ses collègues de la collectivité régionale.
La principale difficulté, parallèlement à la restructuration qui va s’amorcer, vient du manque de directeur, avec pour conséquences des problèmes de gestion des ressources humaines et professionnelles. Sans un pilote, l’AFPAR a plus de mal à avancer. Mais Denise Caro, toujours à l’écoute des difficultés rencontrées par les uns et les autres, se veut positive et dirigée vers l’avenir. "Travaillons ensemble en bonne intelligence pour trouver les solutions aux problèmes rencontrés, pour réussir cette restructuration. Les services de la Région, même s’ils ne veulent pas rentrer dans la gestion interne, ne laissent pas passer n’importe quoi. Utilisons tous nos outils de formation pour aider ce public de plus en plus diversifié. L’AFPAR est un excellent outil qui a fait ses preuves, à notre tour de continuer à avancer utilement et efficacement et donnons pour cela sa chance au nouveau directeur."