
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Intervention d’Huguette Bello sur le budget de l’Outre-mer pour 2005
10 novembre 2004
Hier dans la nuit, la députée de La Réunion est intervenue dans le débat parlementaire sur le budget de l’Outre-mer, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2005, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Nous reproduisons ci-après le contenu de son intervention. Les inter-titres sont de “Témoignages”.
En mai 2004, au milieu de cette législature, le chômage, à la Réunion, aura franchi à nouveau le cap symbolique des 100.000, mettant fin à la diminution régulière constatée ces dernières années. C’est dire que les orientations du budget pour 2005 seront examinées avec attention. Cet examen sera d’autant plus minutieux que les transferts de crédit en provenance d’autres ministères, notamment celui des Affaires sociales, se sont amplifiés et que, désormais, le budget de l’Outre-mer englobe l’ensemble des moyens destinés à favoriser l’emploi, aussi bien dans le secteur marchand que dans le secteur solidaire.
Il est vain de se livrer à une bataille de chiffres. Il est vain de décrire en détails ce que tout le monde connaît. Par contre, il est encore et toujours nécessaire de comprendre que l’ampleur du chômage réunionnais, les causes qui l’expliquent, les conséquences qu’il comporte exigent qu’on en finisse, une fois pour toutes, avec les anathèmes et les stigmatisations idéologiques. Ainsi, l’opposition facticement entretenue entre les emplois marchands, qui seraient des emplois dignes de ce nom et ceux du secteur solidaire qui relèveraient d’une logique d’assistance, est non seulement dérisoire mais aussi dangereuse pour la cohésion sociale.
Les Réunionnais sont convaincus de la nécessité de concilier tous les types d’emploi. C’est pourquoi la diminution constante des crédits du FEDOM leur est incompréhensible.
Ils constatent que le premier effet de cette incongruité sociale est de rendre encore un peu plus difficile l’accès à l’emploi et de les contraindre, en dernier ressort, à recourir au RMI. De fait, la diminution des solutions d’insertion s’est d’ores et déjà traduite, en 2004, par une augmentation sans précédent du nombre d’allocataires du RMI : plus de 8% en un an. Avec moins de 40 contrats signés, la solution n’est certainement pas à rechercher du côté du RMA, dispositif créé en même temps qu’étaient transférés au Conseil général la gestion et le financement du RMI.
Face à cette évolution, il est important, à tout le moins, que le gouvernement mette, fin aux incertitudes. Nous sommes en novembre. Pouvez-vous préciser, par exemple, Madame la Ministre, quel est le quota de contrats emploi solidarité attribué à la Réunion pour le second semestre 2004 ? Pouvez-vous nous dire quel sort est réservé aux 243 titulaires de CEC en poste à l’Académie de la Réunion qui, pour la plupart, voient leur contrat arriver à échéance à la fin de cette année ? Pour ceux-là aussi, le RMI sera-t-il la seule issue ?
De façon plus générale, s’agissant de l’emploi, il devient difficile de passer sous silence le sentiment qui se répand de plus en plus parmi les jeunes de la Réunion et de leurs familles de voir les emplois disponibles leur échapper alors que leurs compétences ne cessent d’augmenter. Beaucoup de Réunionnais craignent de voir apparaître un phénomène que je pourrais comparer à celui qu’on a appelé, dans les entreprises, le plafond de verre.
Comme nous le savons, cette expression désigne les difficultés plus grandes qu’éprouvent certains salariés, le plus souvent des femmes, à accéder, à compétences égales, à un certain niveau de responsabilité.
La sagesse commande de ne pas laisser s’installer un sentiment semblable dans la société réunionnaise. Il arrive de plus en plus fréquemment, en effet, aux jeunes de la Réunion, surtout lorsqu’ils sont diplômés, de craindre l’existence d’un tel plafond de verre quand ils s’interrogent sur certains recrutements ou certaines affectations qui semblent les pénaliser par rapport à des candidats de l’extérieur.
On ne peut que se féliciter, à ce propos, de l’abandon par le gouvernement du projet de réforme de la bonification de mille points dans l’Éducation nationale. Ce projet aurait encore compliqué l’accès des jeunes de la Réunion aux emplois créés dans l’île.
La diminution du budget de l’Outre-mer n’est pas non plus sans conséquences sur une autre préoccupation majeure, celle du logement. Nous constatons avec vous, Madame la Ministre, l’augmentation des taux d’utilisation des crédits consacrés au logement. Toutefois, nous n’ignorons pas que cette bonne nouvelle est due, pour l’essentiel, à des annulations budgétaires successives subies par la LBU depuis 2002, et non pas à l’augmentation du nombre de logements construits.
De colloques en rapports, en passant par les livres blancs, nous avons tout appris sur l’ampleur des besoins et sur les difficultés d’une consommation effective des crédits. Parmi ces difficultés, la rareté des terrains et la spéculation foncière qu’elle entraîne, qui n’épargne pas, d’ailleurs, les jeunes agriculteurs, notamment ceux qui s’installent. C’est pour eux une très grande difficulté que de ne pas pouvoir acquérir des terrains constructibles à proximité de leur exploitation. Un équilibre devrait être trouvé entre la nécessaire protection des surfaces agricoles et la possibilité, pour les agriculteurs, d’habiter sur leur exploitation.
Depuis plusieurs décennies, l’emploi et le logement sont les préoccupations constantes des Réunionnais. Il en est de même maintenant pour l’ensemble de la France, au point qu’un plan de cohésion sociale a été élaboré et qu’une loi sera votée.
Les principaux objectifs de ce plan ne sont pas différents des priorités du ministère de l’Outre-mer : emploi et logement. Cette convergence nous conduit à vous interroger sur l’articulation des dispositifs et des moyens financiers prévus par cette future loi avec ceux du budget d’Outre-mer. Substitution ? Complémentarité ? Il est indispensable, avant que notre Assemblée commence l’examen du projet de loi relatif à la cohésion sociale, que ces incertitudes soient levées.
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