Avec l’Union des familles laïques de La Réunion

Dire non à l’abandon de la sécurité sociale solidaire

17 septembre 2007

L’UFAL a pris l’initiative d’organiser une manifestation le 29 septembre contre le projet de franchises médicales. Les syndicats, associations, partis politiques sont invités à la rejoindre, pour donner plus de poids à la résistance. La mobilisation devrait avoir lieu aussi en métropole.

L’UFAL (Union des familles laïques de La Réunion) appellent les syndicats, les associations, les citoyens à une mobilisation le 29 septembre, à Saint-Denis, pour protester contre le projet de franchises médicales du gouvernement. Une première réunion, afin d’organiser cet événement, a eu lieu vendredi dernier à la Ligue des Droits de l’Homme. L’UFAL en a programmé une autre ce vendredi. Tous ceux qui souhaitent contribuer à l’organisation de cette journée, et proposer des actions, sont invités à participer à cette prochaine réunion.
L’UFAL veut ainsi relayer l’appel du Collectif de lutte contre les franchises et pour l’accès aux soins pour tous, qui organisent des manifestations dans les grandes villes et à Paris le 29 septembre, de 12h à 16 h. L’UFAL estime que ces mesures vont lourdement pénaliser les ménages, et que notre département n’en est pas à l’abri. « A La Réunion, une majorité de personnes bénéficient de la CMU (Couverture Maladie Universelle), alors quand on parle de franchises médicales les gens ne comprennent pas, ils ne se sentent pas concernés. Mais nous estimons qu’environ 300.000 Réunionnais seront confrontés à ces franchises, les classes moyennes et celles à peine aisées, affirme Véronique Veinberg, secrétaire de l’UFAL Réunion. Le problème peut paraître secondaire en ce moment pour les syndicats, à cause des attaques au droit de grève, aux droits des salariés, mais les franchises font partie des ces réformes en cours, de cette logique libérale », ajoute-elle. D’où l’importance que les syndicats, les associations, les politiques affichent leur résistance au projet de franchises médicales.

Le Collectif de lutte contre les franchises médicales

En métropole, le Collectif rassemble des professionnels du soin, des syndicats, des partis politiques, des acteurs du monde associatif ou médicosocial,des mutualistes, des représentants des usagers et usagers du système de santé, pour l’accès aux soins de qualité et à la santé pour tous : l’AMUF (Association des Médecins Urgentistes de France), Appel contre la Franchise, l’Association Nationale des Médecins Référents (AmedRef), ATTAC France, le Collectif “La Santé n’est pas une marchandise”, le CDDSP75, la CGT de l’administration centrale des Affaires sociales, la Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services publics, le CoMéGas (Collectif des Médecins Généralistes pour l’Accès aux Soins), la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, la Fondation Copernic, la FSU, la LCR, Mars-Gauche républicaine, le MRC, le Parti Socialiste, le PCF, Retraité(e)s Sud Solidaires de Loire-Atlantique et Vendée, Résistance sociale, le SMG (Syndicat de la Médecine Générale), SNICS-FSU, l’UFAL (Union des Familles laïques), l’UNAM (Union Nationale Alternative Mutualiste), l’Union Syndicale SOLIDAIRES, l’Union Fédérale SUD Protection Sociale, l’Union fédérale Sud Santé Sociaux, l’UNGMS (Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires), l’UNRPA (Union Nationale des Retraités et des personnes âgées), et l’USP (Union Syndicale de la Psychiatrie).
Pour le Collectif, « la franchise est avant tout un système de pénalisation financière et de culpabilisation, notamment du malade pris en charge à 100%, du cancéreux, du dialysé, du diabétique, de l’accidenté du travail. » Pire, le Collectif y voit la volonté de supprimer le système d’assurance maladie solidaire. Ce serait, estime t-il, « la mise en place d’un système assurantiel privé favorable à la croissance des inégalités sociales de santé. » Le Collectif compte donc donner le plus de poids possible à cette manifestation du 29 septembre, et poursuivre ses actions si le gouvernement n’abandonne pas cette « proposition injuste ».

Edith Poulbassia

Contact : l’UFAL, Véronique Veinberg au 0262 47 08 62 ou 0692 29 40 22


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus