Communiqué du SGPEN-CGTR

« Diviser mieux pour rogner plus »

22 septembre 2008

Après avoir annoncé qu’il veut mettre un terme à la majoration de traitement des fonctionnaires outre mer, le gouvernement s’attaque maintenant à l’ensemble des fonctionnaires d’Etat exerçant en métropole.

Ainsi, lors du dernier comité interministériel d’action sociale (CIAS), nos pourfendeurs viennent de décider la suppression de “l’aide ménagère à domicile” destinée aux retraités dont les revenus sont les plus faibles
Cette décision a été prise sans aucune concertation préalable. Dans un contexte où le pouvoir d’achat est mis à mal, ce sont les plus démunis qui sont directement frappés par la suppression de cette prestation d’action sociale interministérielle.
Cette décision liée à des arbitrages budgétaires ne prévoit aucun dispositif de remplacement, excluant ainsi les retraités de la fonction publique de l’Etat de toute prise en charge, contrairement aux retraités du régime général.

Le gouvernement tombe le masque

Contrairement à ce qu’il voudrait nous faire croire, ce n’est pas d’égalité dont il se soucie mais de recherche d’économies afin de compenser ainsi les milliards de cadeaux fiscaux qu’il a généreusement octroyé aux plus riches.
Ce gouvernement est d’ailleurs tellement peu soucieux d’égalité qu’il ne s’est jamais interrogé sur la réalité économique vécue par les salariés outre mer.
Ainsi le smic n’est pas majoré à la Réunion alors que la vie y est pourtant bien plus chère, ce qui revient à dire que des centaines de milliers de salariés dont les salaires ne sont pas indexés perçoivent dans les faits un salaire référencé sur un sous smic.
Ce n’est donc pas l’indexation des salaires et la majoration des pensions des fonctionnaires d’état qui sont des anomalies mais bien l’absence de mesures de correction salariale pour les salariés notamment du secteur privé, car le coût de la vie est, rappelons le, élevé pour tous.
A ce gouvernement, si à l’aise et si prompt à montrer du doigt les fonctionnaires nous posons une vrai question : quel dispositif économique d’accompagnement concret entend t’il mettre en œuvre pour que les salaires des "non indexes" soient relevés à la hauteur de la cherté de la vie ?

Et de grâce, qu’on cesse de nous amuser avec les "chartes" et autres annonces bidon.

Le secrétaire général du SGPEN-CGTR
Patrick Corre


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