Double peine pour les automobilistes réunionnais : la machine à retirer les points est devenue folle

28 novembre 2006

Le système du permis à points a été mis en place en 1992 n’est plus adapté à une politique de sécurité routière qui n’a fait qu’accumuler les sanctions, sans se poser la question de leur efficacité, ni de l’effet amplificateur du cumul des sanctions. Ce qui est pire encore pour les jeunes conducteurs puisqu’ils partent avec un permis "à demi garni de points" (seulement 6 points), augmentant la pression pendant la période probatoire de 2 ans. Dans un contexte de répression automatisée, systématisé à outrance, comme seul outil pour faire évoluer les comportements routiers, l’ORGECO a toujours interpellé les pouvoirs publics sur le risque de voir le nombre de "sans permis" exploser. De source autorisée, il est en effet notable que, sur l’ensemble du territoire français, DOM et TOM compris, plus de 33.000 véhicules seraient conduits sans permis, c’est-à-dire, sans assurance en cas d’accident. Dans ce cas, c’est le fonds de garantie qui indemnise (mal) en cas de dommages corporels, ce qui revient à faire payer l’ensemble des assurés. Conduire sans permis est un acte répréhensible inacceptable et potentiellement préjudiciable, parfois mortel pour les autres !
Néanmoins, il convient tout de même de s’interroger sur les vraies causes ayant créé ses effets néfastes. Les conducteurs sans permis, que nous n’excusons pas, ne sont certainement pas que des voyous ou gangsters, mais parfois des personnes qui ne peuvent pas se passer de l’utilisation d’un véhicule à moteur au quotidien. La baisse du délai pour repasser son permis ainsi que la mise en place d’un permis spécifique pour les professionnels ne sont que des pansements sur une jambe de bois, résultat d’une politique exclusivement basée sur la répression et la sanction, qui fait de la France en général, des automobilistes et motards réunionnais en particulier, des citoyens privés de la liberté de circuler librement. Un projet de loi déposé récemment à l’Assemblée nationale énonce d’ailleurs dans son préambule que « le large déploiement des radars automatiques a entraîné, surtout depuis 2005, une forte hausse du nombre de points retirés, ainsi que du nombre de permis invalidés, sans que soient cependant constatés de nouveaux progrès significatifs en matière de sécurité routière ».
Pour sa part, l’ORGECO lance, sur son site Internet, www.orgeco974.org, un grand sondage d’opinion auquel nous invitons tous les usagers de la route à participer, et à nous faire part de leurs sentiments, et de ce qui devrait constituer, pour eux, les vraies causes et les vrais moyens pour faire évoluer et changer durablement les problématiques liées à la sécurité routière. La politique actuelle est attentatoire à la liberté de tout citoyen français de circuler librement.

Le Président de l’ORGECO,
Noor-Olivier Bassand

Daniel Caro,
Vice-président délégué à la Sécurité et à la circulation routière

Réagir à cet article sur www.orgeco974.org


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • il serait bon tout d’abord de peinaliser les vrais délinquants de la route et je doute que ce soit réellement effectué ,il m’a été dit un jour celui là:il va trop vite ,alors qu’il passait un feu rouge en carrefour dangereux devant mème la voiture de plice qui elle attendait :un pigeon pour plus de facilité et de trouver à verbaliser ; verbaliser :normal ,mais le dépassement de vitesse ,une fois a eu lieu :pas plus de 10 sec ;alors à une vitesse juste un peu dépassée ds un boulevard non dangereux ;les politiques devraient un peu se poser les bonnes questions et voir entendre les points noirs à elucider ,on attent qu’un grave accident survienne chez une ""huile"pour agir sincèrement de tout coeur avec nos amis lointains et proches ,car ils st là aussi pour notre économie en métropole


Témoignages - 80e année


+ Lus