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Réactions à la non-revalorisation des allocations chômage au 1er juillet
2 juillet 2005
Les allocations de chômage ne seront pas revalorisées au 1er juillet, comme c’est traditionnellement le cas, faute d’accord entre les partenaires sociaux gestionnaires de l’UNEDIC, a-t-on appris mercredi soir à l’issue d’une réunion du Conseil d’administration du régime d’assurance-chômage, confronté à un déficit en aggravation. Les réactions ne manquent pas à ce nouveau mauvais coup aux plus démunis.
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"C’est la double peine pour les chômeurs, qui vont perdre du pouvoir d’achat", a déploré la CFTC à l’annonce mercredi de la non-revalorisation des allocations chômage au 1er juillet. La décision de revaloriser les allocations des chômeurs est désormais renvoyée aux négociations sur la nouvelle convention de l’UNEDIC, qui doivent commencer à l’automne pour une mise en œuvre au 1er janvier 2006.
Les allocations de chômage avaient été revalorisées de 1% en 2004, après 2,15% au 1er juillet 2003. Les organisations syndicales souhaitaient toutes une revalorisation des allocations, ne serait-ce que pour "rattraper le coût de la vie", l’inflation en France s’étant inscrite à 1,6% sur un an en mai. Mais elles ne sont pas parvenues à s’entendre sur son montant pour faire front commun face au refus des trois organisations patronales, qui ont mis en avant le déficit cumulé de l’UNEDIC, désormais attendu au record de 13,7 milliards d’euros d’ici la fin 2005.
Au terme de plus de quatre heures de discussions, les syndicats ont finalement convenu de proposer une revalorisation de 2% pour tenter d’éviter aux chômeurs une "année blanche", ce que le patronat a refusé, selon des représentants syndicaux. Patronat et syndicats siègent à parité au Conseil d’administration de l’UNEDIC.
Intransigeance
de la partie patronale
Force ouvrière a relevé la portée "symbolique" de ce refus. Le patronat, a-t-elle dénoncé par avance, entend profiter des futures négociations conventionnelles pour réclamer des "restrictions à l’indemnisation des chômeurs".
La CGT a réclamé une "intervention de l’État" et indiqué qu’elle demanderait dès jeudi à être reçue par le ministre de l’Emploi Jean-Louis Borloo.
De nombreux chômeurs ont manifesté devant le siège de l’UNEDIC mercredi après-midi à l’appel de plusieurs associations et de la CGT-chômeurs.
Dans ce climat de tension, la CGT et FO ont une nouvelle fois plaidé pour une anticipation des négociations conventionnelles. Elles ont fait valoir qu’entamer dès septembre au lieu de fin octobre ou novembre les discussions sur la future convention, permettrait d’éviter de "conclure dans l’urgence" à la fin décembre, comme c’est souvent le cas.
Les autres organisations, la CFDT notamment, y sont restées hostiles. Elles estiment que le contexte financier de l’UNEDIC ne joue pas en faveur des revendications syndicales et tablent sur une amélioration de la situation de l’emploi d’ici la fin 2005 pour apaiser les esprits.
Jean-Pierre Técher
Les chômeurs durement sanctionnés
Pour Jean-Pierre Técher, d’AC Chômage à La Réunion, le déficit de l’UNEDIC est utilisé par le patronat "comme un chiffon rouge pour remettre en cause les allocations". Les entreprises bénéficient de nombreuses exonérations qui leur ont été accordées sans contrepartie d’embaucher. Elles peuvent donc employer des personnes ayant un statut plus précaire, et "les patrons peuvent licencier sans rien débourser". "Ce n’est pas à nous de payer les difficultés des entreprises, c’est aux entreprises de payer", poursuit le responsable associatif.
"Le chômage monte en flèche, les radiations aussi qui en France atteignent 15.000 par jour", note Jean-Pierre Técher. Des radiations provoquées par un durcissement des conditions d’accès aux indemnités. Et une fois que le chômeur n’a plus droit à l’ASSEDIC, c’est ensuite l’ASS, le RMI, la condamnation au revenu minimum. "Le nombre d’allocataires du revenu minimum augmente, et après on nous dit que le social coûte trop cher", dénonce le militant d’AC Chômage.
Concernant l’opposition des organisations patronales aux revalorisations des allocations qui a entraîné l’échec du dernier conseil d’administration de l’UNEDIC mercredi et l’absence de revalorisation des indemnités perçues par les chômeurs, Jean-Pierre Técher estime que "la gestion de l’UNEDIC ne devrait pas être confiée au patronat, et qu’elle devrait s’ouvrir aux organisations de chômeurs".
"Jamais les travailleurs privés d’emploi ont été aussi durement sanctionnés", poursuit Jean-Pierre Técher.
Quant aux mesures annoncées par le gouvernement pour lutter contre le chômage, Jean-Pierre Técher remarque que l’"on ne parle plus de salaire minimum mensuel, mais de salaire horaire minimum". Comme on a une augmentation du nombre de personnes à temps partiel, avec par exemple des contrats à 20 heures par semaine, c’est la pauvreté assurée pour des milliers de personnes qui ont un travail : "un travailleur n’a plus de revenu suffisant pour pouvoir entrer dans un logement social", constate Jean-Pierre Técher.
Mesures drastiques en perspective ?
Une négociation à haut risque s’annonce pour les chômeurs. À l’automne, patronat et syndicats gestionnaires de l’UNEDIC doivent négocier une nouvelle convention d’assurance-chômage. Or, les comptes du régime accusent un déficit colossal, ce qui laisse craindre une nouvelle fois des mesures drastiques de réduction des allocations chômage (montant et/ou durée). Les dernières hypothèses de l’UNEDIC en mars tablaient sur un passif de 12,7 milliards d’euros au 31 décembre prochain, mais depuis le chômage a continué de progresser. Lors d’un bureau de l’UNEDIC le 7 juin, Jean-Claude Quentin de FO a estimé que le déficit pourrait atteindre en réalité 13,7 milliards d’euros, soit l’équivalent de la moitié des dépenses d’indemnisation des chômeurs sur une année.
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