Emploi : situation catastrophique pour les pays de l’OCDE

« Du jamais vu » à La Réunion aussi

9 juillet 2010, par Céline Tabou

L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique), s’inquiète et s’indigne des derniers résultats qu’elle vient de publier, le chômage dans la trentaine de pays membres a « atteint un pic » depuis 1945, le taux de chômage oscille entre 8,7% en mars 2010 et 8,6% en mai.

Les termes employés (« du jamais vu », « le pic est atteint », « crainte ») par l’Organisation de coopération et de développement économique pour juger la situation montre sa crainte de voir le chômage s’accentuer à l’avenir. Mais le plus grave est que celui-ci ne va pas se réduire avec les plans de rigueur mis en place par de nombreux pays.

Favoriser l’emploi

Regroupant 31 pays industrialisés, l’OCDE indique que 47 millions de personnes recherchent actuellement un emploi dans la zone de l’OCDE. Ce chiffre est en trompe-l’œil, écrit “Le Monde” daté d’avant-hier, car il ne prend pas en compte les inactifs et les salariés à temps partiel désirant travailler davantage. En mai 2010, le taux de chômage a même touché son plus haut point dans les pays de l’OCDE : 8,6%.
Contrairement à ce que préconise le ministre du Budget, François Baroin, l’OCDE recommande de « résister à la tentation de réduire les prestations (versées aux demandeurs d’emploi) ou de diminuer les sommes allouées aux services de recherche d’emploi pour faire des économies de court terme » dans un communiqué accompagnant la publication de son rapport annuel sur l’état du marché du travail dans les pays membres, intitulé "Perspectives de l’emploi", mercredi 7 juillet.

La Réunion durement touchée

Alors que les médias relaient l’information de l’OCDE et s’inquiètent du chômage à l’étranger, tandis que les instances internationales appellent à maintenir l’emploi, la France a mis en place un plan de rigueur visant à accentuer les effets de la crise sur les plus démunis, la suppression des emplois dans la Fonction publique. À cela s’ajoute la décision du président de la Région, Didier Robert, de supprimer des grands chantiers. Tout cela va entrainer une hausse considérable du chômage à La Réunion.
En avril 2010, plus de 120.000 Réunionnais étaient totalement privés d’emploi, soit plus de 27% de la population active. Les décisions politiques prises vont aggraver la situation et conduire de nombreux Réunionnais sous le seuil de pauvreté. Rappelons qu’avant la suppression des grands chantiers, la proportion de Réunionnais vivant sous ce seuil s’élèvait déjà à 52%.
Du côté du Premier monde, on ne s’éternise pas sur les difficultés que rencontrent nos compatriotes. L’objectif des dirigeants de cette classe est de satisfaire une clientèle, qui leur servira à mener des campagnes électorales. Mais sur le long terme, l’effondrement de l’économie du pays profitera aux intérêts extérieurs, pour qui le développement du pays n’est pas la priorité.

Céline Tabou


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