Dans un communiqué, le SGPEN-CGTR estime que même si Xavier Darcos « a beau vouloir traiter la mobilisation qui se développe par l’insulte en parlant “d’ignorants” à propos de tous les lycéens, (...) ou en annonçant qu’il ne reviendra pas sur les 112.000 suppressions de postes au niveau national : cette position ne sera pas tenable longtemps » car « face à la mobilisation qui se poursuit et s’amplifie, il devra répondre aux revendications.
Et d’ajouter que la manifestation du mardi 1er avril rassemblant 12.000 personnes, surtout des lycéens, montre que la mobilisation continue de s’étendre.
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Du côté des lycéens, le mouvement est parti pour s’étendre nationalement. Les organisations lycéennes (FIDL, UNL, AG lycéenne) appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations jeudi 3 avril.
C’est en effet notamment à l’initiative des lycéens que la mobilisation se renforce. Et contrairement à ce qu’on a pu entendre, les enseignants n’entraînent pas les lycéens, mais parfois les lycéens entraînent les enseignants. Cela n’est pas du goût du ministre : Mr Darcos distille son mépris à leur encontre dans un quotidien gratuit en les caractérisant de « mineurs ignorants » qui organisent « des défilés inutiles ».
A La Réunion, ce sont 73 emplois d’enseignants qui sont supprimés à la rentrée, alors que notre académie souffre déjà d’un retard considérable en effectifs.
Malgré cela, le Rectorat déclare : « nous sommes avec La Guyane la seule académie sans suppressions de moyens ».
A ces suppressions d’emplois dans le corps enseignants, s’ajoutent 7 autres suppressions d’emplois de titulaires parmi les personnels administratifs, alors qu’on ouvre de nouveaux établissements.
Et comme avant-goût de la prochaine rentrée, “cerise sur le gâteau”, ce seront 200 suppressions d’emplois (contrats aidés) qui, dans 3 mois, affecteront nos collèges et nos lycées dans la filière administrative, vie scolaire ».
Le SGPEN-CGTR appelle en conséquence les personnels dans l’unité :
A la tenue d’assemblées générales unitaires dans les établissements et services afin de décider partout où c’est possible des modalités d’actions contre les suppressions d’emplois

... pour gagner sur les revendications suivantes :
Restitutions des emplois supprimés, gel des prochaines suppressions de postes, refus des heures supplémentaires, refus du démantèlement de la fonction publique, pour un plan de résorption de la précarité (transformation des emplois précaires et contractuels en emplois de titulaires) et la création de tous les postes nécessaires (enseignants, administratifs, TOS) au besoin de notre système éducatif à La Réunion.
Le SGPEN-CGTR prendra les initiatives nécessaires afin que l’intersyndicale de l’Éducation se rencontre de nouveau rapidement pour réamorcer la résistance collective face au sabordage de notre système éducatif.