Contrats aidés en mouvement : Et si on offrait aux « p’tits contrats » un autre avenir que celui de la précarité ?

Élargissons le champ de la loi sur la résorption de la précarité

23 août 2012

Dans le communiqué à lire ci-dessous la CGTR Éduc’action dit : « Nous considérons en effet que proposer aux Réunionnais la conclusion de contrats aidés pour seule perspective sur le marché du travail est attentatoire à la dignité du travailleur ».

La mobilisation des contrats aides emplois verts renvoie inévitablement au sort des nombreux contrats aidés exerçant notamment dans les services de l’Éducation nationale.

Si nous pouvons comprendre la détresse sociale qui pousse de nombreuses personnes à voir dans ces contrats aidés "un p’tit contrat, c’est mieux que rien", la CGTR Éduc’action, pour autant, ne milite pas, loin s’en faut, pour ce type de contrat.

Nous considérons en effet que proposer aux Réunionnais la conclusion de contrats aidés pour seule perspective sur le marché du travail est attentatoire à la dignité du travailleur. Cela revient à réduire le droit au travail à une position de "servage" ou l’élémentaire obligation de formation et autres droits sociaux est constamment bafouée par des employeurs peu scrupuleux de respect du Code du travail.

La problématique des contrats aidés renvoie inévitablement à la question de la précarité et de la précarisation des services qui tourne le dos à un service public de qualité 

Il faut bien reconnaître que dans l’Éducation nationale, le turn-over des contrats aidés désorganise les équipes et fragilise les dispositifs patiemment construits avec les élèves, notamment pour l’accompagnement des jeunes en situation de handicap.


Aussi, si les contrats aides peuvent constituer pour des familles dans la détresse sociale "un bol d’air" ils ne peuvent toutefois constituer la réponse aux besoins du service public et à l’exigence d’emplois stables et pérennes d’une sécurisation professionnelle attendue

À cet égard, il est inadmissible que les personnes en contrats aidés ne soient pas éligibles à la loi récente sur la résorption de la précarité/titularisation alors même que certains d’entre eux cumulent de nombreuses années d’ancienneté qui auraient pu les « faire rentrer dans les clous » des nouveaux dispositifs mis en place.

L’avenir ne peut se réduire au maintien d’une exploitation éhontée, à une main-d’œuvre bon marché, à la pérennisation d’un système de salariés de seconde zone livrés pieds et poings liés à des employeurs qui se comportent trop souvent comme des patrons voyous. Les requalifications de CDD en CDI arrachées devant le juge par la CGTR Éduc’action témoignent de l’utilisation abusive et détournée de ces contrats.


Assez de précarité et d’exploitation !

La CGTR Éduc’action exige l’éligibilité des contrats aidés à la nouvelle loi sur la résorption de la précarité/titularisation.

La CGTR Éduc’action demande en conséquence aux députés d’intervenir pour que la loi soit rectifiée et complétée afin d’élargir son champ aux personnes en contrats aidés.

Luttes pour l’emploi

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus