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Assemblée générale de la CGTR-Nord
22 septembre 2008, par
Samedi dernier, la CGTR-Nord a tenu son assemblée générale à Saint-Denis. Deux élections professionnelles importantes se profilent : les collectivités territoriales le 6 novembre et les prud’hommes le 6 décembre. Elles se déroulent dans un contexte difficile pour les salariés. L’assemblée générale a été aussi l’occasion pour les syndiqués d’échanger leurs expériences de terrain.
Samedi, à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération Nord, la CGTR a lancé la campagne pour les élections territoriales et prud’homales. Lors des dernières élections prud’homales, la CGTR a rassemblé 40% des voix. L’objectif est au moins de maintenir ce score, indique Jacques Bhugon, secrétaire général de la CGTR-Nord. Plus de 150.000 électeurs sont appelés aux urnes. Quant aux élections territoriales, la CGTR compte également progresser, poursuit-il. Ces dernières concernent 45.000 agents des communes, du Département, de la Région et des intercommunalités.
Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR insiste sur la nécessité de se mobiliser pour obtenir des avancées dès les territoriales : « Si nous réussissons, nous aurons des moyens pour batailler, nous obtiendrons des droits syndicaux ». Ivan Hoareau rappelle que lors des dernières territoriales, le résultat de la CGTR avait permis au syndicat d’avoir droit à deux permanents. Il souligne que les agents des collectivités « travaillent dans un secteur en prise avec le politique et le social », et que beaucoup reste à faire pour que tous puissent travailler dans des conditions dignes.
« Un contexte difficile »
« C’est le moment d’agir », poursuit-il, car « ce sont deux élections majeures au moment où est appliquée la nouvelle loi sur la représentativité ». C’est la fin de la présomption de représentativité datant d’un décret de 1966. « A partir de maintenant, la représentativité dans une entreprise est obtenue à partir de 10% des suffrages, 8% dans les branches, et 8% au niveau interprofessionnel et national », précise Ivan Hoareau. Pour le dirigeant de la CGTR, cette loi « est une avancée sociale » qui tient compte de l’évolution du "paysage syndical".
« Ces élections se déroulent dans un contexte difficile pour les salariés », précise Jacques Bhugon, secrétaire général de la CGTR-Nord. Le gouvernement n’a pas observé de trêve dans les réformes. Tout le monde est concerné. « Les 35 heures c’est fini », déclare le responsable syndical, du fait « de l’accord qui permet de négocier de gré à gré ».
« Le contenu juridique du contrat de travail » se vide peu à peu, note le secrétaire général de la CGTR-Nord. « La période d’essai est maintenant de deux mois pour un ouvrier, de trois mois pour un technicien, et de quatre mois renouvelable deux fois pour les cadres », indique Jacques Bhugon pour qui « on se rapproche du CNE ». « Les cadres aussi gagnent le coup », poursuit-il, « les RTT sont supprimées », et le « travailler plus pour gagner plus » se traduit par un « chantage à l’emploi ». « Les cadres peuvent maintenant être soumis au contrat de mission », un contrat très précaire.
A La Réunion, où les sections syndicales n’existent que dans 10% des entreprises, cela donne peu de marge de manoeuvre au salarié.
Les 40 ans de la CGTR
En cette période importante de la vie syndicale à La Réunion, la CGTR annonce la venue de Bernard Thibaut, secrétaire général de la CGT, du 18 au 21 octobre prochains dans le cadre de ces élections, mais aussi des festivités du quarantième anniversaire de la création de la CGTR.
« Bernard Thibaut vient pour rencontrer tous les militants et tous les travailleurs », souligne Jacques Bhugon, « il vient pour impulser la bataille prud’homale et revendicative ». Le temps fort aura lieu le 19 octobre à la Halle des manifestations du Port. La CGTR organise un grand rassemblement où seront invités tous les militants et les dirigeants actuels et anciens du syndicat.
L’annonce de la venue de Bernard Thibaut est aussi l’occasion de rappeler que la CGTR entretient des liens avec les Réunionnais de l’émigration en France qui militent à la CGT, ainsi que dans le Collectif Outre-mer.
Manuel Marchal
Trois questions à Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR
« Les petits artisans vont prendre le choc »
Le secrétaire général de la CGTR constate que les artisans seront les plus touchés par la crise qui touche le BTP à La Réunion.
Que pensez-vous de la réforme des pensions de retraite des fonctionnaires outre-mer ?
- Le gouvernement saisit un prétexte pour casser les pensions. C’est une brèche pour une remise en cause du revenu d’activité.
L’expérience a montré que l’argent ne reste pas à La Réunion. Souvenons-nous de la fin de la prime d’éloignement.
Alors que la situation sociale est très dure, on pousse à la baisse les revenus dans le public. Cela débouchera sur un écrasement de la masse salariale dans le privé.
Est-ce que les conditions sont réunies pour discuter avec le gouvernement ? Car pendant que l’on parle des prix et du pouvoir d’achat, on ne parle pas des salaires. Or, la question salariale est au centre des luttes. Et en Europe, les travailleurs ont obtenu des victoires.
Les prix dans l’alimentation ont augmenté de plus de 10% en un an, 52% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Que vous inspire ces chiffres ?
- La Réunion connaît de plus en plus le phénomène des travailleurs pauvres. Les revenus de l’activité ne sont plus suffisants pour faire face aux dépenses de la vie courante. Les inégalités s’aggravent, et la précarité s’institutionnalise.
Il ne faut pas mettre en place des politiques qui créent de la précarité. Concernant le pouvoir d’achat, si on augmente les salaires, l’effet est immédiat. Et force est de constater que toutes les données font état d’une dépréciation salariale face aux revenus du capital.
Le secteur du BTP fait part de ses difficultés. Craignez-vous des répercussions ?
Le problème est la soudure entre les grands chantiers. Si un vide se crée, c’est le risque d’une dégringolade de l’économie. Car la route des Tamarins a permis l’arrivée d’une grande masse financière. Cela amène à s’interroger sur l’impact de la venue à La Réunion des grandes sociétés de BTP. Des artisans ont investi, ils sont en difficulté et ils vont prendre le choc. Cela pose le problème de la sous-traitance.
Là dessus se greffe une situation de quasi récession en France et dans l’Union européenne. Tout cela plombe la loi TEPA, et son mot d’ordre « travailler plus pour gagner plus ».
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