
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Vers une « Affaire GBH » ?
7 octobre 2020, par
Une fois de plus, une entreprise à capitaux extérieurs implantée à La Réunion lance une campagne de recrutement en France pour des postes à pourvoir dans notre île. Cette fois, il s’agit du Groupe Bernard Hayot, qui vient récemment de racheter la totalité des magasins Jumbo et Score de Madagascar ainsi qu’une partie de ceux de La Réunion. Il dit vouloir rechercher en France des « ultra-marins » (sic) pour travailler dans ce que GBH nomme des « territoires d’outre-mer » dont fait partie La Réunion. Est-il donc impossible pour GBH de trouver des personnes compétentes parmi les plus de 180.000 demandeurs d’emplois à La Réunion ?
A Paris, la Place de la Concorde accueille le Salon Paris pour l’emploi. Il compte un Pavillon Outre-mer. C’est là que des entreprises françaises cherchent à attirer des Européens en quête d’exotisme dans leur carrière professionnelle. Ces candidats ignorent sans doute que d’autres personnes aussi compétentes qu’eux vivant dans le pays concerné par l’offre d’emploi sont toutes aussi capable qu’un Européen pour l’occuper.
Ces campagnes de recrutement visent notamment à embaucher des cadres, qui une fois arrivés à La Réunion ont donc un emploi assuré, ainsi que le logement, et bien sûr un salaire et des responsabilités au-dessus de la moyenne du travailleur réunionnais, pour qui le SMIC est bien trop souvent le maximum quand il n’est pas contraint à survivre avec le RSA à cause du chômage de masse.
Cette fois, c’est au tour du Groupe GBH de se faire prendre. Une publicité diffusée sur le réseau Linkedin annonce que cette société basée notamment aux Antilles, à La Réunion et à Madagascar, cherche à recruter à Paris dans « candidats ultra-marins (sic) désireux de travailler dans les territoires d’outre-mer ».
Une fois de plus, les Réunionnais sont méprisés par une société qui s’enrichit sur leur dos.
Tout d’abord, force est de constater l’emploi du néologisme « ultra-marin ». Normalement, « Ultra-marin » est un substantif réservé aux supporters d’un club de football, les Girondins de Bordeaux, dont la couleur du maillot est bleu marine. Les supporters se qualifiant d’ultra, ont donc été créés les Ultra-marines.
Ultra-marin renvoie donc à une couleur, pas à une origine géographique, ce qui rappelle que les séquelles de la colonisation ont encore la vie dure en France.
Ensuite, tout le monde sait que la part de la population des originaires des anciennes colonies françaises toujours intégrée à la République n’est que marginale par rapport aux plus de 10 millions d’habitants de la région parisienne. Il y a donc fort à parier que l’écrasante majorité des candidats qui défileront sur la stand GBH au Salon de l’emploi à Paris, n’aura aucun lien avec une ancienne colonie française.
Enfin, étant implanté à La Réunion et aux Antilles, le Groupe Bernard Hayot connaît très bien la situation de chômage de masse existant dans ces pays. Il est donc clair qu’à La Réunion, GBH n’aura aucun mal à trouver rapidement de futurs salariés parmi les plus de 180.000 Réunionnais inscrits à Pôle emploi.
Mais à la différence de l’autochtone, l’expatrié a ses avantages. Il n’a aucune attache avec le pays, connais rarement l’histoire du territoire où il émigre sans oublier que son entrée dans la vie active à La Réunion se fait dans des conditions refusées aux Réunionnais : un emploi garanti tout de suite. Il est donc d’emblée projeté parmi la classe privilégiée.
Cette absence d’attache rend donc plus difficile l’adhésion du nouvel arrivant aux grandes causes sociales propres au pays d’accueil. D’où un personnel plus malléable, et qui en cas de coup dur peut rentrer rapidement là où se situent ses attaches, alors que le travailleur réunionnais est plus difficilement délocalisable en France.
Jusqu’à quand durera un tel scandale ? Sans doute tant que les Réunionnais ne se mobiliseront pas massivement pour que leur droit de gérer les affaires les concernant soit respecter. C’est pour cette raison qu’a été créé le Parti communiste réunionnais en 1959.
M.M.
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Messages
8 octobre 2020, 13:01, par SAMUEL
GBH a le mérite de créer des emplois, de payer ses salariés et ses fournisseurs sans retard…sans compter tous les emplois et les investissements créés depuis plus de 20 ans à La Réunion !
Les recrutements se font aussi à La Réunion… soyez plus objectif dans votre article svp...
8 octobre 2020, 18:01, par yannick
Je discutais avec un salarié ouvrier d’un groupe zarab réunionnais bien implanté à la réunion dans la quincaillerie la deco etc... il enviait les salariés de GBH car ce dernier était payé au lance pierre jamais de primes aucun dialogue social... bref dans l’univers il faut des équilibres
8 octobre 2020, 19:53, par MichelM
Imaginons qu’une entreprise métropolitaine organise un recrutement à la Réunion et embauche en priorité et en exclusivité des métropolitains pour travailler à Paris. Est-ce que cette démarche sera acceptée par les Parisiens qui pointent au pôle emploi à Paris , alors qu’ils ont les compétences et ils sont disponibles. Est-ce que certain osera crier qu’il y a un manque d’objectivité face aux plaintes des chômeurs et des médias. Le scandale n’est pas le manque ou pas d’objectivité du journaliste qui dénonce cette incohérence mais le mépris que certains osent utiliser ici car ils ont l’impression qu’ils sont en terrain conquis, qu’ils sont intouchables car ils ont le pouvoir de l’argent. Face à l’indifférence et la division cultivées depuis des années, ils peuvent se permettre de rabaisser encore peu plus bas les chômeurs de notre île.
11 octobre 2020, 20:40, par Arthur
En effet, c’est à la fois "bizarre" et révélateur de ce qui se passe sur l’île de la Réunion en matière de recrutement, et cela perdure en 2020 encore. Même si cela n’est pas interdit, cela interpelle ! A une époque, on encourageait les volontaires, fonctionnaires ou pas à venir outre-mer, dans les colonies on disait aussi parfois, à coup de privilèges, primes, bonus retraites, avantages fiscaux.... Les personnels qualifiés manquaient, on avait besoin d’eux pour là bas aussi (re)construire la France, empire colonial compris, suite au conflit mondial n°2. Maintenant, en 2020, c’est, vu de France métropolitaine, complétement injuste, si on tient compte en plus des taux de chômages pharamineux localement, un "scandale", une situation explosive. 35% ; voire même 65% chez les "18-25ans", en pleine force de l’âge, diplômés ou pas.
"40% de la population vivant sous le seuil de pauvreté" précisait l’ancienne ministres des outre-mer ! Jusqu’à quand ? Résultat, ceux qui trouvent du travail là bas, sont souvent sous-employés, donc sous-payés et n’ont pas de véritables perspectives sérieuses, leur ambition en prend un coup, c’est grave. Il faut qu’un maximum, idéalement tous, aillent voter quand cela arrive, les élections à tous les niveaux ! Qu’ils s’expriment davantage. Finalement, ils se cantonnent à ce qu’ils trouvent, vivotent, ne donnent pas ce qu’ils sont vraiment capables de faire, leurs compétences sont mises de côté, rien ou peu à donner à leur département dans ces conditions. Difficile de pas être découragé, épanoui professionnellement dans ces situations non ? C’est bien dommage, et quand on y réfléchit, quel gâchis, en temps, argent et énergie !...A la sortie des études, quelles déconvenues !
Mais au fait, ce groupe de distributeurs de produits largement importés, d’origine martiniquaise je crois, donc des békés comme on dit là bas, agit-il dans les Antilles, dans ces autres DOM, pardon cet autre "territoire d’outre-mer" comme désigné, de la même manière qu’à la Réunion ?
La solution, à mon avis, serait de faire en sorte que ces pratiques soient devenues ringardes, grâce à l’évolution des recrutements. Que les entreprises fassent confiance aux jeunes, ceux des îles sont tout aussi compétents, quitte à leur faire des stages des spécialisations ailleurs pour leur ouvrir l’esprit, leur montrer que les îles font partie du monde et n’en sont pas le centre, que le monde bouge, on appelle cela la mondialisation non ?.
Ensuite, que les décideurs réagissent, pensent à l’avenir de ces jeunes sur lesquels on comptent pour nos retraites aussi, faut pas l’oublier.
Dans ces territoires français lointains où tout est à faire pour les protéger plus encore, il n’y a qu’à voir ce qui traine dans les ravines, les terrains vagues, il y a de quoi faire comme :
- l’autonomie énergétique avec emploi raisonné du vent, du soleil, du volcan, sources locales, gratuites et inépuisables à notre échelle, puis alimentaire avec du Bio, des circuits courts, du local jusqu’au sel qui les entoure. Largement importé jusqu’à présent, encore une pratique à revoir, à changer ne trouvez-vous pas ?
- puis concernant les déplacements, rendre les transports propres, développer les téléphériques, pour rejoindre les hauts, les touristes apprécieront aussi, n’utiliser les moteurs diésels qui répandent des micro particules cancérigènes dans les poumons, uniquement pour les courtes distances, les fameux "derniers km", puis encourager les citoyens à les emprunter en revoyant complètement les offres, les lignes, les tarifs, et pourquoi pas les rendre gratuits, comme déjà plus d’une vingtaines de communes françaises depuis parfois plus de 30 ans.
Le Luxembourg depuis janvier de cette historique année 2020, vient de prendre cette décision, oui c’est possible !
On imagine un réseau de train, un TER péi entre Ste Rose et St Joseph, utilisé aussi pour le fret, la canne, les conteneurs venant du bout du monde par la mer. Océan lui aussi à étudier, protéger, valorisé, exploité avec le soucis de l’avenir, en créant des lignes maritimes.
Nous verrons bien, grace à internet si on ne vit pas sur place, combien de temps cela prendra et déjà si ce changement de cap interviendra pour un futur meilleur, plus vivable que celui qui se prépare où les îles de la Réunion ou autres, comme Mayotte aussi sont en train de se transformer en déchetterie de plastiques et autres matières à faire fuir les touristes, comme les pneus, les batteries, les masques de protection, les huiles, l’électroménager, les carcasses de véhicules hors d’âge, bref tous les déchets de notre société de consommation qui ne pense qu’au profit et au court terme, non, tout cela n’est pas vraiment raisonnable pour les enfants nés ou à naitre. Arthur qui tousse en vélo en attendant le train Ste Rose-St Joseph.