Emploi et revenus

22 décembre 2006

Villepin risque de décevoir les Français sur ce qui les tient le plus à cœur : leur pouvoir d’achat. Depuis des mois, le chef du gouvernement bat le rappel en assurant aux syndicats qu’il répondra aux inquiétudes des salariés lors d’une grande conférence sur l’emploi et les revenus. Les partenaires sociaux ont été conviés aux débats. Et le Premier ministre a promis du « concret ».

Depuis des semaines, les syndicats ont multiplié les propositions : revalorisation des salaires, blocage des loyers dans certaines villes, chèques transport pour tous, aide pour financer l’assurance santé complémentaire... Autant de gestes qui ne sont pas du goût du patronat, opposé à tout surcoût.
A 4 mois de l’élection présidentielle, des mesures importantes sont peu probables, d’autant que le budget de l’Etat est déjà voté pour 2007. Villepin a laissé entendre qu’il planchait sur le temps partiel subi par les femmes et les stages. Mais accoucher d’une souris serait politiquement risqué. Si l’INSEE indique une hausse du pouvoir d’achat et une inflation contrôlée, les ménages restent préoccupés par la hausse des dépenses courantes, le chômage et la précarité. Et certains sont plus affectés que d’autres.
Un malaise qui n’a pas échappé aux candidats à la présidence. De Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy en passant par Jean-Marie Le Pen, tous ont adressé des messages aux classes moyennes, ces dernières semaines, déplorant la « vie chère » et les difficultés des jeunes, plus diplômés que leurs parents mais moins payés.
Au chapitre des derniers retournements, on a vu le Président de l’UMP et candidat à l’investiture de son parti pour les élections présidentielles, après des années de gestion libérale, prendre un virage à 180 degrés pour « parler social », et promettre la suppression pure et simple des SDF... On n’ose imaginer par quels moyens.


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