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Les injustices s’accumulent
1er septembre 2005
Avec un droit au logement bafoué, des milliers d’emplois menacés et des propositions réunionnaises ignorées, les conditions sont réunies pour faire bouillir la marmite du mécontentement dans notre île.
En France, deux incendies dramatiques montrent jusqu’où peuvent aller les choses quand le droit au logement n’est pas respecté. À La Réunion, deux opérations d’occupation de logements vacants rappellent que les engagements de l’État n’ont pas été tenus et que les propositions réunionnaises n’ont pas été écoutées.
Résultat : les retards s’accumulent, alors que les besoins se font chaque jour davantage pressants.
Autre sujet de mécontentement à La Réunion : c’est dans notre région que le droit au travail est le moins respecté de France avec un taux de chômage supérieur à 30%. D’où la multiplication des mouvements avec la semaine dernière celui de la SERMAT pour préserver l’emploi des Réunionnais sur les quais du port, tandis que depuis déjà de nombreux mois, le SGPEN-CGTR attire l’attention sur la menace qui pèse sur des milliers d’emplois dans l’Éducation nationale.
Ce ne sont que quelques exemples récents parmi tant d’autres.
Les signaux s’accumulent, révélateurs de la détresse immédiate et de l’incertitude du lendemain vécue par trop de Réunionnais.
Des engagements jamais tenus
Devant cette situation, les mesures du gouvernement paraissent bien inefficaces, voire même compliquent encore davantage une situation bien difficile, en particulier dans l’emploi et le logement.
Pour le logement, “Témoignages” d’hier a rappelé le résultat de la politique du gouvernement. Les aides se concentrant surtout sur la défiscalisation, cette orientation débouche sur une flambée du foncier qui devient inaccessible à la majorité. Pendant ce temps, les demandeurs de logement sociaux voient également leur nombre monter en flèche, car les engagements de l’État ne sont pas à la hauteur des énormes besoins, et en plus, ces promesses ne sont pas tenues. C’est ce qu’illustrent les gels successifs de la LBU. 6.000 logement sociaux par an sont à construire, mais ce rythme n’a jamais été atteint, ce qui risque de rejeter vers les bidonvilles et les maisons construites sans permis des milliers de familles par an. Le gouvernement a-t-il conscience de ces conséquences dramatiques ? Elles pèsent en tout cas sur notre société et ne peuvent que favoriser des actes de désespoir. Or, rappelons que depuis maintenant plus d’un an, le gouvernement a fait de la cohésion sociale une de ses priorités, et a affirmé vouloir hausser le rythme de la construction de logements sociaux.
Des milliers d’emplois menacés
Pour l’emploi, chacun connaît les données de ce qui doit être la principale préoccupation à La Réunion. D’ailleurs, le gouvernement a fait de l’emploi sa priorité voici un peu moins de 100 jours. Mais pour le moment, la situation est loin de s’améliorer dans notre île. Les mesures prises à Paris ne sont pas là pour rassurer ceux qui ont un emploi précaire où qui sont privés de travail.
Ce sont en effet des milliers de personnes qui depuis des années travaillent dans l’Éducation nationale qui ne savent pas ce qu’elles vont faire dans quelques mois. L’incertitude plane aussi sur le devenir des employés communaux qui sont sur le même type de contrat précaire. Quant aux emplois-jeunes, ils continuent à disparaître petit à petit. Et que dire des planteurs qui voient des milliers d’emplois remis en question par une réforme liée à la mondialisation des marchés ?
La précarité seul horizon ?
Ceci montre qu’il est tout d’abord urgent de préserver les emplois existants. Mais rien de ceci dans le Plan d’urgence du gouvernement.
Quant aux emplois futurs, ils institutionnalisent la précarité avec l’entrée en vigueur du contrat “nouvelles embauches”, un CDI avec une période d’essai de deux ans. Les réactions sont d’ailleurs révélatrices. Les organisations syndicales s’y opposent fermement, tandis que certains patrons se réjouissent et disent tout haut ce que le gouvernement cherche à cacher (voir encadré).
Un droit au logement bafoué, des milliers d’emplois menacés, une précarité inscrite dans le droit du travail et des propositions réunionnaises ignorées : les ingrédients sont réunis pour faire bouillir la marmite du mécontentement. Ceci au moment où La Réunion doit construire une société où dans moins de 30 ans, un million de personnes vivront sur cette île.
Manuel Marchal
Le C.N.E. devient un argument publicitaire
"Embaucher sans risque ? C’est possible depuis le 4 août ! Profitez-en !"
"Embaucher sans risque ? C’est possible depuis le 4 août ! Profitez-en !", tel est le message qu’une société de recrutement bien connue a adressé à des milliers d’entreprises. On voit ce que signifie le contrat “nouvelles embauches”. Ce message publicitaire dit tout haut ce que le gouvernement ne dit pas à l’opinion. La suite est édifiante, insistant notamment sur "des procédures d’embauche et de rupture simplifiées et sans contrainte !" déclinée par "La rupture du contrat par simple lettre recommandée ; une période de préavis limitée à 2 semaines au cours des 6 premiers mois ; une indemnité de rupture de contrat bien plus légère pour l’employeur". Bref, avec le contrat “nouvelles embauches”, tout est "simple et flexible !".
Si on souhaite en savoir plus sur le CNE, on apprend que "le CNE, conclu sans limitation de durée (nouvelle forme de CDI), vous offre une souplesse totale, avec des formalités de rupture simplifiées ! À l’issue des 2 premières années, le contrat s’apparente automatiquement à un CDI “classique”".
À la question "Rompre le contrat ?", la réponse fuse : "Une lettre recommandée suffit !". Et l’entreprise spécialisée en recrutement de dire à ses clients potentiels que "durant 2 ans, le contrat peut être rompu sans justification, par simple lettre recommandée. Les règles de rupture sont simplifiées : Une période de préavis limitée de 2 semaines au cours des 6 premiers mois (1 mois maximum au-delà de 6 mois d’embauche). Une indemnité de rupture de contrat égale à 8% du montant total de la rémunération brute versée au salarié depuis le début du contrat. Une simple contribution de l’employeur à l’UNEDIC d’un montant de 2 % de la rémunération brute versée au salarié depuis le début du contrat".
À la lecture de cette argumentaire commerciale, on voit tout de suite à qui profite la mise en place du contrat “nouvelles embauches”. Certains patrons en rêvaient, le gouvernement l’a fait !
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