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Arrivée ce matin à La Réunion de la ministre des Outre-mer Annick Girardin
28 novembre 2018, par
12 jours après le début du mouvement social, la ministre des Outre-mer arrive à La Réunion. Elle a annoncé vouloir rencontrer directement différents collectifs sur les barrages. De nombreuses demandes d’audience ont aussi été formulées. Cette visite intervient au lendemain de plusieurs affrontements entre gendarmes et manifestants en raison de l’utilisation de la force pour lever plusieurs barrages, et dans un contexte marqué par un appel anonyme à un blocage de toute La Réunion. Il est clair qu’il ne faudrait pas qu’un climat de guerre civile s’installe. Car cela placerait les revendications de la population au second plan. Les partisans du statu quo profiteront-ils d’une montée de la tension pour transformer le mouvement social en une opération de récupération politicienne à leur profit ?
Annick Girardin, ministre des Outre-mer, arrive ce matin à La Réunion. C’est son deuxième séjour en un mois. En octobre, elle était restée pendant 4 jours dans notre île et apparemment, rien ne lui laissait croire que la crise que connaît notre île depuis des décennies allait connaître une telle accélération.
En effet, cela fait maintenant 12 jours que La Réunion est touchée par un mouvement social général, parti de l’importation dans notre île du phénomène des gilets jaunes. Depuis le 17 novembre, les barrages se sont multipliés pour atteindre un point culminant lundi. Hier, le pouvoir a décidé d’en faire lever plusieurs. Face au refus des manifestants, la force a été employée. Des affrontements ont eu lieu à Saint-Louis, à Saint-André, à Gillot et à l’entrée ouest de la route du littoral. Ils ont débordé jusque dans la ville de La Possession. Depuis la nuit, la route du littoral est fermée à la circulation jusqu’à nouvel ordre. Il sera donc bien difficile pour les Réunionnais de l’Ouest d’aller à Saint-Denis, là où se déroulera la totalité du programme de la première journée de la visite de la ministre des Outre-mer.
Les gilets jaunes sont traversés par d’importantes contradictions, liées notamment au refus de certains de rejoindre un front aux côtés des syndicats, des organisations politiques et des autres forces vives de La Réunion. Il existe pourtant des revendications communes aux préoccupation de la population : de nouveaux moyens pour lutter contre le chômage, une nouvelle politique des prix et des revenus notamment. Ce sont autant de revendications qui nécessitent d’aller vers plus de responsabilité des Réunionnais pour être satisfaites.
De plus, comme l’a rappelé Réunion Première hier, aucun collectif n’a réussi à fédérer les gilets jaunes. Un groupuscule tente même de radicaliser encore plus la situation en refusant toute rencontre avec le préfet, en mettant des conditions assez élevées pour discuter avec la ministre, en ciblant surtout l’État et en évitant d’évoquer la responsabilité de la Région Réunion dans la crise actuelle, alors que c’est une décision de cette collectivité qui a mis le feu aux poudres. L’arrivée prévue d’Annick Girardin au barrage de Gillot permettra sans doute de clarifier le positionnement de ce groupe.
D’autres collectifs ont été d’ores et déjà reçus par le préfet, transmettant leurs revendications directement au représentant de l’État.
Les divergences portent également sur le mode d’action. Plusieurs collectifs de gilets jaunes, dont des fondateurs du mouvement à La Réunion, ont décidé de ne plus participer aux blocages afin de ne pas se mettre la population à dos.
Ce mercredi, la ministre des Outre-mer prévoit donc de rencontrer à la préfecture différentes tendances au sein des gilets jaunes exprimées sous forme de collectif. Elle doit également échanger avec les syndicats, puis avec les maires des arrondissement Nord et Ouest.
Ces premiers échanges se dérouleront dans une île économiquement paralysée. En effet, depuis quelques jours circule un appel anonyme à un « black out » de La Réunion, demandant de dresser plus de 300 barrages. De nombreux commerçants et services publics ont anticipé cette menace en décidant de fermer leurs portes aujourd’hui. Là encore, le déroulement de cette journée permettra de clarifier le poids des auteurs anonymes de ce mot d’ordre. Elle se déroulera aussi au lendemain de scènes de répression dans plusieurs communes de l’île.
Il est clair qu’il ne faudrait pas qu’un climat de guerre civile s’installe. Car cela placerait les revendications de la population au second plan derrière les mesures à prendre pour ramener le calme. Or, parmi ces revendications, certaines essentielles ne peuvent être satisfaites par le cadre actuel, comme celle de favoriser l’emploi des Réunionnais à La Réunion ou le contrôle des prix.
Il est clair également qu’il existe à La Réunion des partisans du statu quo. Profiteront-ils d’une montée de la tension pour transformer le mouvement social en une opération de récupération politicienne à leur profit ?
M.M.
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