
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Tribune libre de Priorité socialiste Réunion
16 septembre 2004
Le mouvement PSR veut lutter contre des représentations et des clichés qui nuisent aux demandeurs d’emploi réunionnais et créent une discrimination négative, ainsi que des réflexes qui valident ce que l’on peut appeler une “préférence extérieure”.
Quoi de plus sain pour un pays que de se réveiller et de se poser enfin la question de l’avenir de ses enfants ? Quoi de plus normal que de s’inquiéter de leur insertion dans une société qui de plus en plus les ignore et les rejette ?
C’est pourquoi PSR (Priorité socialiste réunion) se félicite et salue la démarche courageuse des syndicats locaux qui ont pris à bras-le-corps cette question de l’emploi local, réveillant ainsi les consciences et obligeant par là-même les politiques, frileux sur le sujet, à s’exprimer, à prendre position sur cette problématique essentielle.
Il faut rappeler que notre mouvement, dès 2002, s’était positionné clairement sur le sujet dans son programme “Cap 2025, donn créol responsabilité”.
Cette position, pionnière et provocatrice dans sa formulation, semble enfin recueillir aujourd’hui un large consensus.
Il n’est pas question en la circonstance pour PSR de racisme anti-entrants, d’antagonisme zoreil/créol, d’enfermement et de ghettoïsation de notre île, de recherche de boucs émissaires au problème du chômage, de revendication autonomiste quelconque et encore moins de discrimination, ni davantage d’une position démagogique quant au problème plus complexe du chômage.
De même, nous ne rentrons pas, ne nous situons pas et refusons le débat sclérosant et piégeant des mots, à savoir s’il faut ou non parler de “préférence régionale”, de “préférence territoriale”, de “discrimination positive”, de “réunionnisation”" ou de “créolisation” des emplois...
Il est question pour notre mouvement de ne pas faire l’autruche et de ne pas fuir un problème réel face à l’attente de plus de 100.000 demandeurs d’emplois potentiels, face à l’émergence d’une génération de jeunes chômeurs diplômés, face à un sentiment de frustration et d’injustice de plus en plus ressenti, face à une exigence de justice sociale, face enfin à une radicalisation possible du problème, porteuse d’inquiétude pour la paix sociale.
Il est question aussi pour PSR de dénoncer et de lutter contre des représentations et des clichés qui nuisent aux demandeurs d’emplois réunionnais et créent même, vis-à-vis de certains, une discrimination négative, contre un système créant des inégalités d’accès aux emplois et aux responsabilités, des réflexes qui valident ce que l’on peut appeler une “préférence extérieure”, des réseaux et circuits informels de recrutement qui excluent les autochtones, des intérêts mercantiles d’exploitation de main-d’œuvre étrangère.
Nous proposons, dans le souci d’un meilleur développement, de favoriser celui qui connaît le mieux sa terre et les hommes qui y vivent, celui qui a une meilleure connaissance du milieu, celui le plus à même de s’investir dans son travail et dans la vie locale, celui qui est le plus soucieux sur du long terme du devenir de son pays, celui qui y a aussi droit au travail et à la dignité.
Il est urgent et impératif, dans une île sinistrée socialement, de redonner de l’espoir et des perspectives, de recréer cette envie de s’instruire et de se former, de réhabiliter et de respecter le savoir-faire, l’identité et la culture locales, de revaloriser l’image de soi du Réunionnais, de lutter contre un défaitisme rampant, de réhabiliter la fierté réunionnaise et la dignité humaine à travers le travail, de rétablir l’égalité des chances, de substituer la tolérance qui nous a toujours caractérisés à la haine qui s’insinue.
Notre objectif est de provoquer un réflexe de bon sens chez les décideurs, une prise de conscience collective des vrais enjeux, une mobilisation volontaire, un sursaut citoyen pour que La Réunion ne devienne pas une métropole bis, façonnée par et pour des entrants, et dans laquelle nous nous sentirions de plus en plus gauches, hésitants, perdus, voire étrangers dans notre propre pays.
Il faut à notre sens nous mobiliser autour d’un projet réunionnais de la réussite dans une société humanisée et ouverte, garantissant une réelle égalité des chances devant l’emploi et l’intégration sociale.
Il faut travailler à des dispositifs qui préparent mieux nos jeunes à affronter les défis technologiques et à opter librement pour un enracinement ou pour une ouverture, des évolutions réglementaires après débat et consensus pour rétablir plus de justice face à l’emploi, favoriser des retours au pays plus aisés l’expérience acquise, permettre l’accès de plus en plus de Réunionnais à des postes d’encadrement supérieur.
Ce travail passe par une anticipation sérieuse des niches d’emplois à venir et des besoins correspondants en formation, à l’instar de ce qui a été mis en place avec bonheur par la majorité régionale pour la construction de la route des Tamarins.
Il est impératif aussi d’activer les outils existants ou de mettre en place, au besoin, un observatoire de contrôle des dispositifs tels la LOOM (Loi d’orientation pour l’Outre-mer) censés favoriser l’emploi local, et de ce qui provoque l’arrivée en nombre de primo-arrivants dans notre île.
Que dire également de tous ces plans de rattrapage de la fonction publique, revendiqués et opérés sans intégrer cette problématique et qui nous ont conduit dans l’impasse que l’on connaît aujourd’hui.
L’heure n’est plus pour PSR à des exercices d’équilibristes et encore moins à des jeux sémantiques, mais à cette grande mobilisation réunionnaise que nous appelons de nos vœux, pour permettre le développement d’un territoire par la formation, l’intégration, l’insertion professionnelle, la prise de responsabilités et l’épanouissement des hommes.
Il serait en tout cas hors de question, car irresponsable, d’abandonner notre jeunesse à l’inactivité et au désespoir.
PS : L’accord sur la diversité et la cohésion sociale dans l’entreprise, signée le 8 septembre chez PSA est à ce point exemplaire. Il prévoit de faciliter l’intégration des personnes diplômées (de bac +2 à bac +5) des zones urbaines sensibles, là où sont implantées les usines, avec dans un premier temps un objectif de 25 agents de maîtrise et de vingt cadres.
L’accord précise que l’effort sera poursuivi en faveur de l’embauche de jeunes non diplômés. Il prévoit de plus que le groupe devra être attentif à l’encadrement intermédiaire qui "doit refléter les différentes composantes et origines sociologiques des salariés de l’entreprise". Un Observatoire paritaire de la diversité et de l’égalité vérifiera dans la réalité le suivi des objectifs affichés dans l’accord.
Et si nos entreprises s’en inspiraient... si..., mais allez savoir pourquoi c’est malheureusement toujours beaucoup plus difficile et passionné chez nous...
Daniel Cadet,
Éric Delorme
(Priorité socialiste Réunion) .
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)