Parmi les propositions des candidats communistes aux élections législatives

Emplois aidés : en finir avec la démagogie clientéliste

1er juin 2012

Ces emplois, financés par des fonds publics, doivent être répartis de façon équitable mais aussi gérés de façon démocratique et en toute transparence, afin que l’on cesse de jouer sur la misère de nombreux Réunionnais à des fins politiciennes.

Après Élie Hoarau mardi dernier, avant-hier sur Réunion 1ère, les candidats du Parti communiste réunionnais aux élections législatives — Éric Fruteau et Fabrice Hoarau — ont rappelé que parmi les nombreuses mesures à mettre en œuvre pour un changement politique dans le pays, il y a celles qui concernent les emplois aidés. Et notamment leur mode de gestion.

Au sujet des emplois aidés, il faut d’abord rappeler la chute très grave du nombre de ces emplois financés par l’État au cours des cinq dernières années. À La Réunion, ils sont tombés de 56.000 à 26.000. Une illustration parmi bien d’autres du bilan négatif de la politique de Sarkozy, soutenue par Didier Robert.

Des emplois pérennes

Il est donc important que le gouvernement prenne au plus vite des mesures pour relancer ces emplois, disponibles tout de suite. Mais en même temps, il faut transformer ces emplois provisoires en emplois pérennes, pour en finir avec la précarité et l’exclusion dont sont victimes de nombreux Réunionnais.

Autre problème : l’Histoire nous a montré à quel point des élus, en dehors de leurs grands discours sur la lutte pour le droit au travail, utilisent de façon scandaleuse les emplois aidés pour faire de la démagogie électorale. À tel point que le préfet précédent les avait qualifiés d’« emplois magouilles ».

Voilà pourquoi les candidats du PCR aux élections du 10 juin ont notamment demandé — comme cela avait été convenu avec le futur président de la République lors de la campagne de la présidentielle — que soit créé un comité d’organisation des emplois aidés, pour cesser ces manœuvres clientélistes méprisantes envers les employés.

Transparence

Ainsi, outre les mesures d’urgence sociale visant à augmenter le nombre d’emplois aidés à La Réunion davantage qu’en France (vu notre taux de chômage), la création de ce comité d’organisation se ferait par les différents partenaires : les représentants des financeurs publics mais aussi et surtout les associations de bénévoles, comme les comités de chômeurs, et les syndicats de travailleurs.

Le rôle de ce comité d’organisation sera d’abord de répartir les emplois aidés selon les besoins réels du territoire et des divers secteurs concernés.

Ensuite, il devra rendre publique cette répartition, afin que cela se fasse en toute transparence pour les citoyens. Dans cet esprit, il faudra également rendre public le bilan de ces emplois.

Discriminations entre collectivités

En tout cas, si ces propositions ont été rappelées par les candidats du PCR, c’est parce qu’il faut mettre un terme aux méthodes de certains élus qui spéculent sur la misère en donnant des emplois aidés à des personnes à condition que celles-ci se mettent à leur service. Il y a également les discriminations entre collectivités, comme celles qu’a évoquées mercredi soir à la télévision Jean-Claude Lacouture. Le candidat UMP dans la 7ème circonscription, maire et conseiller général de l’Étang-Salé, a demandé à son collègue saint-leusien Thierry Robert, candidat du Modem, pourquoi dans sa commune il n’a reçu l’an dernier qu’une centaine d’emplois aidés du Conseil général, tandis que celle de Saint-Leu en a eu dix fois plus… Pas de réponse de Thierry Robert. On verra comment va réagir la présidente du Département.

 Correspondant 

Parti communiste réunionnais PCRLégislatives 2012

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